La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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CXXXXXXXXXXXXXXXXXXTXXX3 CINE FR R/VPHIE SE rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi Ajoutons que ces techniciens ne font et n'ont jamais fait acte de combattants. Le poste Sud gouvernemental dispose d'un appareil Klang portatif où le son est impressionné sur la même pellicule que l'image. La caméra Askania qui était utilisée pour ce travail a été consacrée au seul défilement du son, une caméra Winten est employée pour l'image, les deux caméras sont synchronisées électriquement, le centre du Nord dispose du matériel de l'ancienne société Orphéa, anciennenment dirigée par notre compatriote Lemoine. L'armée Nationaliste a le matériel de la Société CE. A. Tobis qui était en partie, en stationnement près de Cadix pour la réali sation du film Asile de Pupilles. Les deux adversaires ont renoncé à la prise de vues directement sonores sur le champ de bataille, le matériel trop lourd, trop encombrant ne permettant pas un travail efficace aussi discret que possible, en raison de l'activité de l'aviation. Les gouvernementaux ont déménagé le matériel Debrie et Bourdereau du seul laboratoire vraiment bien équipé qui appartenait à la Madrid-Film dirigé par MM. Blanco, père et fils. Ils l'ont transporté au centre cinématographique du Sud. M. Blanco, père, qui fut un des plus acharnés adversaires de la monarchie et de la dictature, qui dut fuir à ce moment, doit être enfermé prisonnier dans Madrid. MM. Bodino, directeur général de C.E.A. Tobis est lui aussi avec le secrétaire général de cette Société à Madrid. Les deux partis ont installé dans leurs centres respectifs des petits studios de synchronisation. Le caractère particulièrement atroce de cette lutte fratricide, les représailles et horreurs sans nom qui sont chaque jour enregistrables par les témoins impartiaux nous interdit de donner plus de détails. Ajoutons cependant que dans les deux camps les cinémas malgré les difficultés de la programmation, font de brillantes affaires. DÉVELOPPEMENT A TON CHAUD DE CONTRETYPES par R. LANDAU, ingénieur-chimiste Dans la production d'un contretype négatif, d'après un positif intermédiaire dit « lavande », on doit satisfaire à deux conditions : a) rendre exactement toutes les densités; b) éviter une granulation exagérée. Le rendu exact des densités pourra être obtenu à l'aide d'une émulsion négative possédant une partie rectiligne de la co:irbe caractéristique, suffisamment longue. L'intervalle des logarithmes, des luminations correspondant aux points extrêmes de la partie rectiligne doit dépasser 2 (égal à la différence des densités extrêmes sur un positif normal). Cette condition n'est pas suffisante. Il faudrait que la partie rectiligne de l'émulsion positive servant au tirage du négatif-contretype commence à la densité de 0,20 environ, c'est-à-dire à la plus faible densité utile de l'image. Or, la partie rectiligne des émulsions positives courantes, comimence vers la densité 0,60 (pour un gamma de 2,00) et même plus haut. On peut y remédier en utilisant une émulsion négative pour contretype, dont la partie supérieure de la courbe se relève au-dessus de la droite représentant la pente. A défaut d'une émulsion, dont la courbe possède cette forme, on peut utiliser une émulsion, genre de l'ancienne, « extra-rapide » qui se relève constamment jusqu'à une valeur élevée de la lumination (fig 1, courbe a et b). Cette émulsion n'est pas parfaite, mais elle permet une bonne reproduction des parties claires et moyennes du sujet. Quant à la granulation, le seul moyen, connu pour l'éviter, c'est d'utiliser des émulsions à grain fin. Ici encore, à défaut d'émulsions négatives à grain fin, on facilitera la formation d'une granulation fine pai un développement approprié. Toutes les autres conditions étant les mêmes, le grain est d'autant plus fin qu'on développe moins longtemps. A ce point de vue l'incorporation du colorant jaune dans l'émulsion dite « négative pour contretype » est peut-être une erreur. Il est vrai que le pouvoir résolvant augmente grâce à ce colorant et que la sensibilité de l'émulsion est diminuée de façon à pouvoir être ilisée sur les mêmes tireuses et avec les mêmes lampes que les émulsions positives. Ces avantages comportent cependant, un grave inconvénient : l'abaissement du contraste, dû au colorant. Par suite de l'abaissement de ce contraste, on sera obligé de développer plus longtemps pour obtenir le même gamma. Or, plus on développe et plus la granulation devient grande. L'augmentation du grain par prolongement du temps de développement est surtout sensible sur une émulsion négative. Une émulsion négative telle que l'ancienne « extrarapide » ou même une « panchro » à courbe caractéristique sans coude, donne un grain suffisamment fin, par développement relativement court dans un bain au borax. La finesse du grain augmentera encore sensiblement si on applique le développement à ton chaud. La perte de sensibilité due à ce genre de développement est avantageuse dans le cas du contretype, car la sensibilité excessive de l'émulsion négative, par rapport à la lampe normale de la tireuse, est ainsi en partie annulée. L'image en ton chaud est constituée par un mélange en proportions variables de l'argent colloïdal et de l'argent noir de dimension microscopique. Plus la couleur est chaude (du brun au jaune en passant par le rouge) et moins il y a d'argent noir. Un révélateur pour ton chaud doit contenir un faible solvant de l'halosel d'argent. Généralement, il faut le diluer pour obtenir les tons les plus chauds. Le ton chaud s'obtient plus facilement avec des émulsions à grains d'halosel d'argent fin telles que diapositive, ton chaud et papier « gaslight ». Les émulsions cinématographiques, aussi bien positives que négatives (à grains relativement gros), ne donnent pas de bons résultats dans ces conditions Une série d'essais nous a permis de déterminer dans quelles conditions un révélateur peut donner des tons chauds avec les émulsions cinématographiques : a) Le révélateur doit être faiblement alcalin. Moins il est alcalin et plus facilement on obtient le ton chaud (à rapprocher avec la dilution du révélateur dans le cas des papiers « gaslight » et plaque à tons chauds). fiaX. b) La faible alcalinité ne suffit pas. Il faut encore un faible solvant de bromure d'argent. Le bain au borax D 76 convient parfaitement à condition de lui ajouter une dose massive de bromure de potassium, par exemple 50 grammes par litre. Avec le révélateur ainsi constitué, on obtient une image jaune transparente. Toutefois, le développement est long et le temps de pose doit être considérablement augmenté. c) Une faible dose d'ammoniaque, par exemple 1 ce. par litre, permet de développer une émulsion négative au gamma 0, 60 en 10 minutes. Si on augmente la dose d'ammoniaque, le développement est plus rapide, mais le ton est moins franc. Pour avoir des tons vraiment chauds, il ne faut pas dépasser 2cc. d'ammoniaque par litre. Le développement à gamma supérieur diminue également la franchise du ton. Une émulsion positive comme (par exemple), celle utilisée à l'enregistrement du son, se comporte envers le révélateur indiqué, comme l'émulsion négative (à la gradation près). On obtient un gamma de 0,60 en 6 minutes environ. Elle peut être utilisée au contretypage des images peu contrastées, sa gradation n'étant que la moitié de la radiation d'une émulsion négative. Voici pour terminer, quelques courbes caractéristiques. Nous avons évité les mesures visuelles des densités formées par l'argent coloré en se servant de la méthode des coins croisés. Les densités ainsi déterminées, sont des densités « efficaces ». La figure 1 représente les courbes négatives (a et b) d'émulsions genre ancienne extra-rapide : a), développée dans le bain borax sans addition, b) bain borax additionné de bromure de potassium et d'ammoniaque. Dans la figure 2, les courbes a et b correspondent aux mêmes traitements d'une émulsion « panchro ». Enfin, la courbe c de la figure 1 représente une émulsion positive pour enregistrement du son, développée dans le bain borax ton chaud.