La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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32 R/tPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 3XX: POUR LES DIRECTEURS ŒTX CINEIffl ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS La Treizième Enquête de Grey Drame policier (G) Origine : Française. Réalisation : Pierre Maudru. Auteur : Alfred Gragnon et Max Viterbo. Interprétation ; Colette Darfeuil, Raymond Cordy, Maurice Lagrenée, Ghislaine, Edy Debray, Philippe Hersent, Fernand Mailly, Ky-Duyen Ferne, Ketty Pierson, Dolly Faillie. Menée Piaf, Paule Dagrève, Syluia Cobs, Brochurd. Studios : Francœur. Enregistrement : R. C. A. Production : Films Régent. Edition : Films Cristal. CARACTERE DU FILM. — Voici donc la treizième enquête du sympathique policier Grey qui est, une fois de plus, flanqué de son chef et repoussoir, le policier Poussin. Ce film de Pierre Maudru, tiré de la pièce d'Alfred Gragnon et Viterbo se passe dans un Palace parisien et montre par quelles manœuvres un détective subtil peut découvrir le meurtrier d'une vedette célèbre et belle; film très parlant, « La Treizième Enquête de Grey » n'offre pas une grande originalité artistique, mais c'est un spectacle divertissant pour les amateurs du genre. SCENARIO. — L'Inspecteur Grey et son chef l'inspecteur principal Poussin sont appelés à l'Astor-Palace pour découvrir le ou les coupables du meurtre de Clara Brandt, une belle et orgueilleuse vedette de cinéma. Tandis que Poussin accumule la prétention, les sottises et la muflerie, Grey découvrira par une enquête subtile l'assassin. Mais Poussin n'aura pas t'ont perdu, puisqu'il aura trouvé une fiancée, en l'espèce une gentille débutante journaliste. TECHNIQUE. — P. Maudru a fort habilement conté cette treizième enquête policière. Son film est bien présenté dans des décors restreints mais bien faits, et photographiés avec goût. La caméra, malheureusement, ne se déplace guère. L'intérêt n'en est pas moins grand, et l'intrigue bien construite est soulignée d'un dialogue plaisant et sobre. INTERPRETATION — Paule Dagrève, Ky-Duyen, Brochard (l'ineffable policier à godillots et moustaches) Maurice Lagrenée l'inimitable Grey, Mailly, Hersent, sont bien à leur place, tandis que des nouveaux venus dans le genre : Colette Darfeuil et Cordy, couple burlesque et Edy Debray, Ketty Pierson, Dolly Fairlie, et la jolie danseuse Renée Piat agrémentent ce film de leurs talents divers. — X. LA FRANCE HONORE ADOLPH ZUKOR En récompense de la contribution qu'il a apportée à l'Art cinématographique, Adolph Zukor vient d'être fait Officier de la Légion d'honneur. Le voici lors de la cérémonie de la remise de cette décoration par M. Viala, Consul de France à Los Angeles, cérémonie qui eut lieu sur le plateau où Ernst Lubitsch tournait « Ange » avec Marlène Dietrich. De gauche à droite, assis, Mme Zukor, M. Zukor, M. Viala, Marlène Dietrich, Mme Viala, Mme Eugène Zukor, Ernst Lubitsch. Debout : Frank Lloyd, Chris Dunphy, Henry Herzbrun, Cecil de Mille, G. Bagnall, Georges Jomier et M. Eugène Zukor. San-Francisco Drame doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : W. S. van Dgke. Interprétation : Jeanelte MacDonald, Clark Gable, Spencer Tracy, Jessie Ralph. Production : M.-G.-M. Edition ; M.-G.-M. San-Francisco est ce qu'on peut appeler sans crainte d'exagération, un film à grand spectacle. C'est même un film à très grand spectacle dont le « clou » est constitué tout simplement par la reconstitution du tremblement de terre qui détruisit SanFrancisco au début de ce siècle. Ce « clou », qui dure une bonne partie de la deuxième moitié du film est admirable, techniquement parlant et d'une vérité hallucinante. C'est du beau travail dont peuvent être fiers le réalisateur et tous ses collaborateurs. Mais il n'y a pas dans cette bande que le tremblement de terre de San-Francisco, il y a aussi une histoire assez faiblarde qui nous montre un des rois de la Côte de Barbarie, mauvais garçon svmpathique, s'éprendre d'une jeune chanteuse et ce sont les péripéties de cette idylle agitée qui forment la trame de ce film à l'intérêt assez inégal dans sa première partie. Dans le rôle de la jeune chanteuse, Jeanette Mac Donald est égale à elle-même; Clark Gable a, comme toujours, beaucoup d'allure et Spencer Tracy, dans un rôle un peu inattendu de pasteur nui le change de ses interprétations habituelles montre du naturel, du tact et de la sobriété. — v. — Phares de France Reportage filmé (G) Origine : Française. Réalisation : J. Berr et Verdet Kléber. Production : Films Cinéka. Ce film, réalisé par Jacques Berr, avec la collaboration de M. Verdet-Kléber est comme une synthèse de cette ceinture lumineuse qui assure aux côtes françaises le maximum de sécurité et de bon accueil. Jacques Berr, qui pratique depuis longtemps, et avec compétence le cinéma documentaire, a su faire de Phares de France un document expressif et en même temps historique sur la vie, le fonctionnement de ces phares, œils vigilants des mers, ainsi que sur les héroïques marins qui en assurent la garde, et prennent par tous les temps, pour des périodes souvent longues et pénibles, la responsabilité de ces feux de protection. LTn rapide résumé de ce que furent jadis les phares dans les millénaires enfuis... puis le rappel des anciens phares d'il y a cent ans. 23 phares nous furent légués par le 19e siècle, qui ne totalisaient pas plus de 100.000 bougies. De nos jours 796 feux répandent la lumière de 215 millions de bougies. Ainsi visitons-nous les phares de Penmarch, ceux de la pointe du Raz et de l'Ile de Sein. Bientôt se joue sous nos yeux la tragédie, trop souvent renouvelée, du ravitaillement au phare d'Armen. Excellent documentaire qui fait honneur à notre pays. Les Hommes de Proie Drame d'aventures (A) Origine : Française. Réalisation : Willy Rozier. Coll. techn. : R. F.' Didelot. Auteur : Willy Rozier. Montage : Leboursier. Décorateur : Douariiioii. Opérateurs : Bujard, Tahar et Moniazel. Son : Picot et Comlal. Musique : Yatovc. Interprétation : Jeanne Boitel, Jean Galland, Jean Max, Maurice Lagrenée, Gilbert Pérignaux, Vina, Régine Grandes, Xita Georges, Ëva Barcinska et Pierre Etchepare. Studios : Place Clichy. Enregistement : S. /. S. Production : Fédéral Film. Edition : Pellegrin. CARACTERE DU FILM. — Ce drame d'aventures se situe à Cannes, pendant les régates, ensuite dans les milieux élégants et dans les boîtes de nuit de Paris. Le scénario met en scène des personnages caractéristiques : un mari grand financier venu d'on ne sait quel Orient, sa femme, et un ingénieur français. Tout roule autour d'un chantage qui se développe dans les milieux crapuleux pour se terminer par un crime. « Les Hommes de Proie » est joué par d'excellents interprètes dont Jeanne Boitel, Galland et Jean Max. SCENARIO. — Korrany, riche oriental qui fonda sa fortune dans de louches combinaisons a épousé Michelle la fille d'un agent de change dont il empêcha la ruine. Il adore Michelle mais ne peut résister à son désir effréné de vice et de noce canaille. Ecœurée, Michelle devient la maîtresse du sincère et loyal ingénieur Vauzelle. Un domestique dérobe les lettres de Michelle à Vauzelle. Chantage. Vauzelle vend son bateau, emprunte pour récupérer les documents. Mais le maitrechanteur a fait photographier les lettres. On le trouve assassiné. On arrête Vauzelle. Un aveu de Korrany fera relâcher Vauzelle et arrêter le vrai coupable : le photographe. Korrany s'est suicidé. Michelle et Vauzelle se séparent pour oublier. TECHNIQUE. — Photo dure et noire. lTne jolie chanson de Yatove. Dialogue bien écrit. INTERPRETATION. — Jean Max est un Korrany brutal, grand seigneur et sensuel, Jean Galland un homme passionné. Il tire le maximum d'un personnage un peu creux. Jeanne Boitel a grande allure en Michelle. Bemarquons dans des silhouettes Etchepare, amusant, Lagrenée et Pérignaux, « nature » Mauloy et la belle musicienne Eva Barcinska. — X.