La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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88 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINEfflmHïiR/IPHIE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ La Question des Droits d'Auteurs au Congrès International de Paris Nous avons demandé à Mp Georges Lévêque, avocat à la Cour d'Appel, qui a suivi les travaux juridiques de la Commission des Droits d'Auteurs de la Chambre Internationale du Film, à Berlin, à Bruxelles et à Varsovie, quel était le programme prévu pour le Congrès de l'Exposition. « Le siège de la Confédération Internationale du film doit être fixé à Paris à compter de cette année, mais il se trouve encore à Berlin et c'est donc le bureau allemand qui a tous les pouvoirs pour fixer le programme des séances du prochain Congrès International. « Celui-ci a toutefois préparé à Paris, en mars dernier, les questions à résoudre, mais je ne puis personnellement vous en donner le texte, cette initiative ne m'appartenant pas « Vous savez que la Confédération Internationale considère comme terminées les discussions de principe sur la paternité du film ; il est acquis pour elle, à la suite des votes de Varsovie, que le producteur doit être considéré comme l'auteur. Il était nécessaire de tirer toutes les consé M. Georges LEVEQUE Avocat-Conseil de la Confédération quences d une formule qui pouvait paraître trop absolue. Partant de ce principe, les règles servant de fondement et de directives à son application pratique ont été formulées. « La thèse des sociétés d'auteurs qui ne veulent considérer l'œuvre filmée que comme une traduction, une simple forme nouvelle de la pensée à laquelle elle est assujettie, se heurte à celle des producteurs cinéastes qui, se plaçant sur le terrain des nécessités industrielles, veulent donner au film œuvre nouvelle, un droit prééminent. « Malgré l'opposition des principes, il apparaît parfois que les intérêts matériels ne sont que peu touchés par le conflit des idées. J'espère que sur le terrain des réalités entre les tranchées où s'abritent les principes, une formule pratique sera trouvée qui permettra de concilier les droits de l'auteur de l'œuvre littéraire ou dramatique et ceux des créateurs du film. » Nous ne manquerons pas de tenir nos lecteurs au courant des travaux du Congrès sur ces importantes questions. R. Célier IL FAUT CRÉER L'ET AT-CI VIL DU FILM, ESTIME M. CHOLLAT Président de la Chambre Syndicale des Industries Techniques « Dans ce Congrès, les questions qui paraissent à notre groupement syndical les plus importantes procèdent de deux ordres d'idées : « L'une, déclare M. Chollat, le dévoué et actif président de la Chambre Syndicale des industries techniques, a une assez grosse importance pour le travail du film, le tirage de la pellicule et le studio; j'estime que le congrès doit s'attacher à la résoudre. C'est le problème de l'état-civil du film. Il faut absolument donnei au film un état-civil. « Actuellement, cet état de choses existe en matière théâtrale et littéraire, où la fraude est impossible; en matière de film celle-ci existe plus qu'on ne le croit; il suffit que l'on ait soustrait une copie pour la rendre possible. Cet état-civil doit suivre le film, et pas seulement, d'ailleurs, le négatif. Si quelqu'un a besoin d'argent, il doit pouvoir prendre une hypothèque sur son film ; l'industrie technique pourrait ainsi inscrire sur le livre d'hypothèques la part de crédits avancés par elle. Nous souhaitons que les juristes internationaux arrivent à une solution ; en marine, le problème est à peu près le même et il fonctionne pour chaque navire à la satisfaction générale. Notez bien qu'en pratique le problème ne paraît pas difficile à résoudre. Mais il doit l'être internationalement, car il est d'une nécessité absolue que les dispositifs de contrôle à instituer s'étendent à l'étranger M. CHOLLAT « La deuxième question à étudier est celle de l'enseignement. « Nous devons arriver à une extension bien plus grande du cinéma au village et à l'école. Ce cinéma doit être instructif et éducatif aussi bien que récréatif. Il doit s'adresser à tous les âges ; les progrès techniques sont si grands et si rapides maintenant que dans la vie d'un homme il y a lieu d'éduquer celui-ci deux ou trois fois. Comprenons donc l'intérêt qu'offre pour un adulte l'étude, par exemple, des engrais, et pour les mères de famille la nécessité de rendre naturelles les notions d'hygiène infantile grâce auxquelles les enfants des villages conserveront une bonne santé. Il y a, là encore, une grande œuvre à faire pour maintenir les villageois à la campagne. « C'est une matière qui doit être traitée internationalement, car il ne paraît pas nécessaire de tourner chacun de ces films dans chaque pays; tout au plus le son devra-t-il être refait. Les nations devraient se répartir entre elles les divers sujets à traiter. « Si nous prenions la tête de ce mouvement, nous pourrions conserver notre action directrice sur ces questions et les mener loin pour le plus grand bien de notre industrie. » J. TURQUAN.