La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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♦♦♦♦+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE fR RAPHIE SE 89 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Les Questions de L'EXPLOITATION au Congrès Déclarations de M. RAYMOND LUSSIEZ Nul n'était mieux qualifié que M. Raymond Lussiez pour nous parler du Congrès international du Film 1937, qui se tiendra à Paris, du 5 au 10 juillet, et réunira l'élite de l'industrie Cinématographique de la plupart des grandes nations. M. Raymond Lussiez est membre du Comité Directeur et Président de la Commission juridique, émanation de l'ancienne commission du Droit d'auteur, avec des attributions beaucoup plus étendues. A ces différents titres, M. Raymond Lussiez participera aux travaux du Congrès, dont le programme est fort chargé. Mais il suivra, d'une façon particulièrement active, les travaux de la Fédération Internationale des Directeurs, dont le Président actuel est M. Fritz Bertram, président de l'Exploitation allemande. Le siège de la Fédération internationale est à Berlin. Il sera, selon toute probabilité, transféré à Paris, puisque sa Présidence revient, par roulement, au pays organisateur du Congrès. Les travaux du Congrès international et ceux de la Fédération Internationale des Directeurs sont d'un ordre différent. Les premiers se rapportent aux relations commerciales entre les différentes branches de l'industrie cinématographique, c'est-à-dire, entre producteurs, distributeurs, directeurs. Ils ont trait à la question des devises, à celle des Droits d'Auteurs, aux hypothèques sur le film, à la législation et à l'organisation de la corporation dans les différents pays. Et, il est du plus grand intérêt de comparer le statut de l'Industrie Cinématographique dans les pays autoritaires, en Italie et en AIlemagne, par exemple, où tout est décrété par le pouvoir central; et les pays démocratiques comme la France, où l'Industrie s'organise elle-même. On voit que le programme est M. Raymond Lussiez. Présid. , de la Commission Juridique très vaste. du Congrès A la Fédération Internationale des Directeurs, les questions à l'étude ne se présentent pas sous le même aspect. Il n'y a pas à se préoccuper des questions d'échange, puisque les Directeurs des différents pays, bien qu'ayant des intérêts communs, restent sans aucun lien commercial entre eux. Il s'agit donc d'un travail c!'informatior(, de soutien, de documentation, dont chaque pays fait son profit. On y étudie : L'alimentation des marchés; La composition des programmes; Le prix des places; La limitation du nombre de salles; Les clauses des contrats-types pour la location des films; Les difficultés que rencontre l'exploitation, les maux dont elle souffre dans les différents pays et les méthodes qui furent employées pour surmonter les unes et se guérir des autres. Ce programme est non moins vaste. Encore est-il incomplet car je ne fais que résumer très succinctement les innombrables détails techniques et juridiques que me donne M. Lussiez. On se rendra compte, cependant, de l'utilité de cette confrontation générale de tous les problèmes, suivant les aspects qu'ils prennent danf une nation ou dans une autre. Je quitte le Président du Syndicat français des Directeurs, sur une impression : Le Cinéma, qui est une industrie française, née en France, est certainement une des industries les plus puissantes et les mieux organisées sur le plan international. Lorsque le Cinéma français sera libéré des taxes qui entravent sa marche, il fera de grandes choses. René CÉLIER. Le Président de la Chambre Syndicale Française des Distributeurs de Filins, M. Métayer, voudrait la Réglementation internationale du Film « La Chambre syndicale des distributeurs de films est assez mal placée pour savoir de quoi il va être question pendant les séances de ce congrès. Pour éviter des conflits, elle a pris, en effet, pour principe, de ne pas s'occuper de la nationalité du film, mais simplement de sa distribution physique. « Le congrès devrait donner des directives générales qui devraient être suivies par les producteurs des différents pays ; c'est ainsi, qu à mon avis, devrait être étudiée la question des tendances des films : une étude très intéressante a été faite dans cet ordre d'idées par le Docteur Lehnich, directeur de la Reichsfilmkammer, qui a pris en Allemagne toutes les dispositions nécessaires pour écarter certains sujets tels que l'espionnage. « Il y aurait intérêt aussi à ce que le congrès s intéressât à la question du droit d'auteur des films. « D'ailleurs, j'estime que la matière cinématographique n'est pas assez réglementée ; peut-être 1 est-elle maintenant en Allemagne ou en Italie, mais en France c'est le désordre. On pourrait, il me semble, arriver facilement à une réglementation internationale. Par ailleurs, pourquoi ne pas développer certaines tendances culturelles, pourquoi ne pas s'entendre pour faire des films tendant au rapprochement des peuples ? « Il y a donc des bénéfices certains à retirer de cette réunion d'hommes compétents, mais ces bénéfices je ne les vois que du point de vue moral. Si nous avons fait, à 1 issue de ce congrès, un pas en avant dans la voie d'une réglementation morale internationale du film, nous aurons bien travaillé. » Telle est la déclaration de M. Métayer. J. T. M. René Vincens, l'actif Secrétaire général du Congrès international de Paiis 1937