La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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EXXXXTIXXIXXIXIIXXXXXXX: CINE FR M. HENRI PRÉCONISE UNE STRICTE 91 RAPH1E rYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYl SE KLARSFELD DISCIPLINE CORPORATIVE Le rôle prépondérant du Distributeur Le rôle de plus en plus important et difficile qui est dévolu aux distributeurs mérite qu'on lui rende justice, alors que cette fonction semble un peu décriée en certains lieux, et qu'on l'accuse volontiers, trop souvent à la légère, de tous les maux dont souffre notre industrie ! Je ne désire pas faire ici l'apologie du distributeur, étant donné que les lecteurs de la « Cinématographie Française » savent mieux que personne en quoi il consiste. Mais je crois qu'il est nécessaire, j'estime qu il est de mon devoir de rappeler à tous ceux qui, étant étrangers à notre métier, peuvent être amenés à s'en occuper directement ou indirectement, que le distributeur est vraiment « l'agent moteur » de notre industrie. C'est à lui qu'il appartient de coordonner toutes les inspirations, tous les efforts et de leur donner l'épanouissement, la diffusion raisonnée, sans lesquels les films seraient conçus, réalisés, mis en circulation sans ordre ni méthode. C'est ainsi que cette fonction est comprise aux Etats-Unis où, il faut bien le reconnaître, l'industrie cinématographique est l'une des premières du pays. On accuse volontiers le distributeur d'être le marchand introduit dans le Temple du Cinéma, et de gêner l'éclosion de tous les talents, ainsi que la diffusion de toutes les œuvres de valeur ! On lui fait grief de réclamer des films à vedettes, et des sujets d'un genre bien déterminé. Mais peut-on, de bonne foi, lui reprocher de vouloir mettre sur le marché cinématographique des films portant en eux toutes les possibilités de succès et de réussite commerciale ? Sous quelque latitude que ce soit, et dans tous les pays où l'on a considéré très attentivement ce problème — que ce soit aux U.S.A., en Angleterre et ailleurs — aucune solution susceptible de modifier cet axiome n a jamais été apportée par personne, — c'est un fait ! Le distributeur s'efforce donc, dans la mesure de ses moyens, de mettre à la disposition de l'Exploitation, des films à recettes. Et l'année 1937-38 doit être, à mon avis, si fen juge par toutes les annonces faites par nos différents adhérents, une année exceptionnelle ! L'influence grandissante de la Chambre Syndicale des Distributeurs Le marché français est en pleine évolution. Et, à mon sens, tout le monde doit pouvoir bénéficier d'un état de choses dont nous nous M. HENRI KLARSFELD Directeur général de la S. A. F. Paramount Vice-Président de la Chambre Syndicale française des Distributeurs félicitons sincèrement à la Chambre syndicale française des distributeurs. J'ai toujours prêché l'union. Ma voix, malheureusement, n'a pas toujours été entendue. J'imagine qu'avee la prospérité revenue — et elle doit revenir ! — j'aurai enfin plus de chance de trouver écho. Déjà, il me semble que le cercle de la Chambre syndicale Française des distributeurs s'agrandit. Ce cercle va comprendre, dans un avenir très rapproché, tout ce que notre corporation peut réunir de distributeurs conscients, et des nécessités de notre époque, et des responsabilités effectives et morales qui pèsent sur leurs épaules. Ce n'est en effet un mystère pour personne que la Chambre Syndicale Française de l'avenue de Messine va bientôt comporter, non plus seulement la majeure partie, mais l'unanimité des distributeurs. Elle donnera ainsi un bel exemple de bonne entente, d'union totale et de force dans notre industrie où ce ne sont certainement pas les bonnes volontés qui manquent, mais simplement une volonté — volonté qu'elle possède déjà, — susceptible de s'imposer de façon indiscutée. Cette unanimité étant enfin obtenue, l'action de la Chambre syndicale française des distributeurs, déjà indiscutable pour bien des questions d'intérêt général, se manifestera encore plus énergiquement en ce qui concerne notam ment l'avilissement du prix des places, au sujet duquel d'intéressants résultats ont déjà été obtenus. Nous continuerons nos efforts afin d'empêcher, entre autres choses, certains abus de se produire. Et pour préconiser aussi une augmentation du prix des places qui soit en harmonie avec celle du taux de la vie — marchant en cela en plein accord avec le Syndicat des directeurs de théâtres cinématographiques. La Question du double Programme D'autres questions doivent être mises à l'étude, la première de toutes est celle du double programme, qui provoque quelques abus dans certaines circonstances. Par exemple lorsqu on compose un programme avec deux films particulièrement importants, alors que chacun de ces deux films, pris séparément, pourrait assurer à lui seul une recette normale. Mais ces erreurs mises à part, je considère, pour ma part, le double programme comme une nécessité dans la majorité des cas. Cette question est actuellement à l'ordre du jour. Nous allons en discuter en Comité directeur à notre Chambre Syndicale. Je prends la liberté de donner ici mon avis personnel. J'imagine que les directeurs de cinéma, qui, eux, connaissent parfaitement la question, partagent avec moi une opinion dictée par l'expérience et la raison. En France, de multiples et sérieuses raisons militent en faveur du double programme : Il y a d'abord et avant tout la nécessité d'assurer un spectacle qui dure généralement trois heures. C'est le cas pour les salles de quartier et de province, où le spectateur, fidèle habitué d'un établissement, en veut pour son argent. Ce spectateur-là est, plus que tout autre, avide de ce cinéma qui lui apporte la détente ou la distraction dont il a tant besoin, toute une soirée durante. D'autre part, le public s'impatiente souvent lorsque la première partie du programme est par trop morcelée. Et ses préférences vont presque toujours vers un film de complément, d'un métrage de 2.000 mètres environ qui, sans être un film de première importance, peut n'en pas moins être un bon film. Ce film de première partie peut être souvent un film d'une production étrangère qui, loin de nuire au film de fond, est au contraire pour lui un point de comparaison, un précieux stimulant dont ce dernier ne peut que bénéficier à tous les points de vue. Un programme ainsi composé apporte au spectateur une variété, une diversité auxquelles il est très