La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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L'INDUSTRIE DU CINÉMA DANS LE MONDE par nos Correspondants Spéciaux GRANDE-BRETAGNE Le Cinéma anglais hésite à tourner de Grandes Productions LE NOUVEAU QUOTA LES FILMS DU TRIMESTRE Maintenant que les fêtes du Couronnement sont passées, l'Industrie du Cinéma britannique a de nouveau les yeux fixés sur les problèmes de sa structure propre. LA QUESTION DU QUOTA Le plus important est celui du quota. Nous ne répéterons pas ce que nous avons déjà écrit ici maintes fois à ce sujet. Depuis des mois, toutes les branches de l'Industrie cinématographique britannique discutent à perte de vue sur le prochain « cinéma act » qui doit être promulgué dans un avenir très prochain, et sera valable, comme le premier établi en 1927, pour une durée de dix ans. On essayera d'éviter les erreurs qui avaient existé dans le premier quota, et de supprimer les mauvais effets qui en avaient découlé : un des plus graves résultats de ce quota avait été les films à bon marché, réalisés en des temps records, et appelés pour cette raison « quickies », produits par les distributeurs américains dans le seul but de remplir leur quota de films anglais. Ces films de « quota », ces quickies, ont été pendant dix ans la plaie du cinéma britannique. La plupart d'entre eux étant improjetables. Pour empêcher que l'on puisse à nouveau tourner de tels films, la nouvelle loi anglaise fixera très probablement un prix minimum pour les films anglais comptant dans le quota. Les films coûtant moins de 15.000 livres, soit environ 1.600.000 francs, ne compteront pas dans le calcul du quota des films britanniques des distributeurs et des exploitants. Les films ayant coûté plus de 45.000 livres (4.600.000 francs), compteront pour deux films dans le quota. On espère que cette clause de prix supprimera automatiquement les films bon marché de quota qui, en effet, ne serviront plus à rien. On pense que, pour la première année, les distributeurs seront astreints à présenter 20 % de films britanniques, tandis que les JOHN MAXWELL Président de B. I. P., une des personnalités les plus importantes du Cinéma Britannique exploitants devront en projeter seulement 15 %. Grâce à la clause de qualité, toutes les grandes productions compteront pour deux films, ce qui favorisera particulièrement les salles d'exclusivité et de première vision. Le pourcentage sera élevé chaque année, mais ne pourra dépasser 30 %. De violentes protestations ont été élevées contre la «clause de prix», car on soutient que le prix d'un film n'est pas un critérium obligatoire de qualité. Une autre proposition a été l'aile, qui sera peut-être adoptée : « tous les films britanniques, quel que soil leur prix de production, compteraient pour le quota, mais sous les conditions suivantes : chacun de ces films devra être loué séparément dans un minimum de 150 cinémas; il devra être projeté par les exploitants dans des séances normales, et enfin, si le public, par des manifestations, oblige <i enlever ce film du programme, il perdra sa qualité de film comptant pour le quota ». Le « Board of Trade », qui, depuis des mois, a entendu toutes les suggestions, a fermé sa « boîte aux lettres » depuis lundi. Maintenant, on étudie la nouvelle loi qui sera promulguée dans quelques mois. LA SITUATION DE LA PRODUCTION L'Industrie Cinématographique, qui avait été touchée dans ses œuvres vives, par la crise de janvier et février derniers, se remet peu à peu de ce gros choc. Un des résultats de cette chaude alerte a été d'obliger les producteurs anglais à agir avec prudence, et d'ailleurs, s'ils ne l'avaient pas fait, leurs financiers les auraient obligés à le faire. Le nombre des productions en cours n'a pas diminué par rapport à celui des années précédentes, mais on ne jette plus l'argent par les fenêtres : les films de 50.000 livres qui n'ont pas des garanties certaines d'amortissement sont pratiquement abandonnés. Les plus grosses organisations de production sont celles de Denham (London Film) et de Pinewood (Herbert Wilcox, Jiritish National, Gaumont British, C. M. Woolf). Des accords ont d'ailleurs eu lieu entre les principaux producteurs, et c'est ainsi que Herbert Wilcox vient de tourner aux studios de Denham le plus grand film britannique nus en chantier depuis le début de l'année : Victoria ta Grande, avec Anna Neagle, dans le rôle de la Reine Victoria, et Anton Walbrock, dans celui du Prince Albert. Cette production d'envergure, qui retrace les parties essentielles du règne de la célèbre Heine, sera distribuée dans le monde entier par R.K.O. Radio. Toutes les scènes historiques ont été tournées sur les lieux mêmes de l'action, et certaines sont en Technicolor. Un autre accord de production a été conclu entre Alexandre Korda et Basil Dean :