La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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146 cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxj cine SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ c'est ainsi que le film de Basil Dean : The First and the Last, avec Vivian Leigh, Lesiie Banks et Lawrence Olivier a été tourné à Denham. L'annonce de l'achat de la moitié des actions de United Artists par Alexandre Korda ne peut avoir qu'un excellent résultat sur le développement de la production anglaise. Déjà on annonce un échange de vedettes entre Hollywood et Denham. Nous croyons qu'il serait plus juste de dire que Walter Wanger, David 0. Selznick et Samuel Goldwyn « prêteront » à Korda quelques-unes de leurs meilleures vedettes. En tous cas, il semble que cet achat — qui n'est encore qu'optionnel — permettra de revoir sur les plateaux de Denham, les célèbres réunions de vedettes et de metteurs en scène internationaux qui existèrent pendant l'été 1936. Le gros problème de la production britannique reste toujours celui de l'amortissement. Faut-il tourner des films ne dépassant pas 3 millions de francs destinés uniquement au marché intérieur et à celui des Dominions et Colonies, ou doit-on réaliser de grands films coûteux avec espoir d'exploitation sur le marché américain? Des producteurs anglais tels Alexandre Korda — se sont plaints que les films anglais avaient été mal exploités sur le marché américain. Cela est possible, mais il est certain que les films britanniques ayant pu être exploités aux Etats-Unis sur le même plan que les productions américaines étaient d'un nombre très réduit. The Scarlet Pimpernell, Les 39 Marches, It's Loue Again, sont parmi ces rares exceptions. La solution du problème réside peut-être dans ces dures, mais si sages paroles, que prononça le metteur en scène Frank Capra au cours de son récent séjour à Londres : « Les Anglais ont construit de splendides studios avant de commencer à faire des films. Il n'y a pas de cinéma anglais, sinon de mauvaises imitations elles productions d'Hollywood. Qui sera intéressé — en Angleterre et en Amérique comme ailleurs — par ces mauvaises copies? Le cinéma anglais existera et vivra le jour où il sera national, quand il nous montrera des eboses typiques de la vie anglaise, quand il nous donnera des films que nous ne pouvons faire à Hollywood ». Il est certain que les meilleures réussites du cinéma anglais de ces dernières années ont été des productions typiquement britanniques, par leur sujet, par leur cadre ou par leur atmosphère: Henry VI II, The Scarlet Pimpernell, Les 39 Marches, Vendredi! 13, Tndor Rose. The Ghost Goes West. C'est cette qualité d'être britannique qui vient de faire le succès de G Heures à Terre (Farewell again), la nouvelle production d'Erich Pommer pour London Film. LES NOUVEAUX FILMS C'est aux studios de Denham qu'est actuellement concentrée la plus grande activité de la production britannique. Pour London Film, William K. Howard vient de terminer un film policier : The Sqneaker, avec Edmund Lowe et Ann Todd, dont l'opérateur était notre compatriote Georges Périnal. Aux mêmes studios Marcel Helmann va produire The Playboy pour Alexandre Korda avec Jack Hulbert. Le film est réalisé par Thornton Freeland. Pour London Film, Victor Saville, qui tourna déjà Le Mystère de la Section 8 (Dark Journey) et Tempête (.'ans une Tasse de Thé, vient de commencer la réalisation de South Riding, film caractéristique de la vie britannique, dont l'action se déroule dans une petite ville du Yorksbire, dans le nord de l'Angleterre. Edna Best et Ralph Richardson jouent les deux rôles principaux. Pour London Film également, Zoltan Korda, le réalisateur de Bozambo, tourne les intérieurs d'un grand film en Technicolor The Drum, avec la révélation de Eléphant Boy, Sabu. Les extérieurs de ce film sont tournés aux Indes. Pour British CinéAlliance, le metteur en scène allemand Hans Schwartz tourne Le Retour de Scarlet Pimpernell, avec Rex Harrison et Sophie Stewarl, les vedettes de Storm in a Teacup. Aux studios de Pinewood, l'un des meilleurs metteurs en scène anglais, Hitchcock, le réalisateur des 39 Marches et de Sabotage, tourne actuellement un autre film d'atmosphère et d'angoisse : Un Shiling pour Bougies, avec Nova Pilbeam et Derrick de Marney. Ce film est une production Gaumont British, qui sera distribuée par General Film Distributors. Dans les mêmes studios, et pour Gaumont British également, Sonnie Haie vient de terminer Gangway, avec Jessie Mathews, Barry Mackay et Nat Pendleton. Le producteur de Victoria la Grande. Herbert Wilcox, qui vient de produire une des plus délicieuses comédies que le cinéma anglais nous ait données depuis longtemps, La Mélodie de Londres, avec Anna Neagle et Tullio Carminali, annonce la réalisation de deux grands films : Le Rat avec Anton Walbrook (que joua en muet Ivor Novello, également sous la direction de M. Wilcox), et Xippy, un film en Technicolor avec Anna Xeagle. Pour New World Production et 20th Fox, Robert Kane doit produire Follow the Sun avec Annabella; Jack Bucbanan annonce un programme important de productions, dont deux films de René Clair (un sera en Technicolor), et Richard de Bordeaux, également en couleurs. De nombreux autres films sont annoncés ou en cours de réalisation, mais destinés uniquement aux besoins du marché local. Le gros de la production anglaise pour la prochaine saison n'est pas encore connu. Les projets ne sont-ils pas encore au point, ou bien les compagnies de production hésitent-elles à réaliser des films de grande envergure ? A ce jour : Six heures à terre, Le Chevalier sans armure, de Jacques Feyder, avec Marlène Dietrich, La Baie du Destin, avec Annabella, et Victoria la Grande, semblent être les seules grandes productions anglaises éditées ou produites cette année. La crise du cinéma anglais était-elle si profonde? — Pierre Autre. ITALIE LE CINÉMA ITALIEN EN PLEIN ESSOR Avec la visite inaugurale du chef du Gouvernement italien a débuté la vie de la nouvelle Cinecitla. Le Duce, accompagné de Son Excellence Alfieri, Ministre pour la Culture populaire (ex-ministère pour la Presse et la Propagande) et par le directeur général pour la Cinématographie, Comm. Luigi Freddi a visité les nouveaux édifices et s'est rendu dans le théâtre n" G où Goffredo Alessandrini attendait son arrivée pour tourner les premières scènes d'un film produit par Aquila-Film. Il s'agit d'un grand film d'aviation pour lequel le Duce a dicté personnellement le tif.re Luciano Serra, aviatore. Dans le théâtre n" 7, le chef du (iouvernement italien a ensuite assisté au premier tour de manivelle du film / due Misantropi que M. Palermi réalise pour la société Astra Film. Ce film, dont le scénario est dû à F. Pasinetti, sera réalisé avec la collaboration de noire confrère Ubaldo Magnaghi. Le Duce, a aussi assisté aux débuts du film // féroce Saladino, interprété par le célèbre acteur comique Angelo Musco. Cinecitta, centre italien et international du cinéma est désormais en action. Tous les espoirs sont permis. C'est ce qui fait écrire à Vittorio Mussolini les lignes que voici : « On travaille très activement et avec beaucoup d'enthousiasmée; bientôt, dans cette Cinecitta, les producteurs, même les plus petits, pourront réaliser leur film. Des milliers de personnes trouveront là du travail et d'autres milliers travailleront dans les parties constructives du film. On supprimera pas mal de préjugés, on donnera le maximum de liberté aux idées artistiques des principaux artisans, on découvrira de nouveaux acteurs et de belles ve dettes, les écrivains se réveilleront et produiront des sujets originaux, on adaptera des œuvres importantes, le metteur en scène sera presque toujours le metteur en scène et non pas l'électricien ou la dactylo, la critique fera son œuvre avec grande conscience, le public affluera dans les salles où l'on projettera les nouveaux films italiens et en sortant il s'écriera : enfin! nous pouvons garder la tète haute ». Satisfaction naturelle si l'on songe aux efforts accomplis dans ce domaine par l'Etat italien qui ne cesse depuis plusieurs années d'aider en tout et pour tout les producteurs italiens. Efforts qui nous ont permis de garder depuis plusieurs mois L'Escadron blanc au studio de l'Etoile et de triompher à Berlin et à Stuttgart avec Les Condottieri, de Luis Trenker, en attendant la sortie vénitienne de Scipion l'Africain,