La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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150 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIF SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ AUTRICHE Le Film autrichien dépendant de l'Allemagne Succès du Film français Le film autrichien, dont l'existence pendant quelque temps fut plus que précaire, semble se remettre. Les journaux annoncent que les pourparlers cinématographiques entre l'Allemagne et l'Autriche sont, de part et d'autre, satisfaisants et ils saluent avec enthousiasme la résurrection du film autrichien. Mais ils oublient de mentionner et nous tenons à souligner ici, que c'est seulement une vie factice et qu'il s'agit d'une tutelle et d'un contrôle de « leurs grands frères » les films allemands. L'Autriche seule ne peut produire, pour le moment, aucun film, elle dépend absolument de l'Allemagne, car à peu près les trois quarts des frais de production doivent être couverts par la vente du film en Allemagne. Cette dépendance se fait aussi sentir dans le sens artistique, car c'est la grande clientèle allemande qui, la première, a le droit de choisir le scénario, les acteurs, la distribution des rôles. La dictature allemande s'étend encore plus loin. Pour un producteur autrichien dont le scénario et la distribution des rôles a trouvé grâce devant le jugement allemand et qui vend son film en Allemagne, il est presque impossible de faire rentrer cet argent en Autriche. Des lois très sévères interdisent de faire sortir les Marks du pays. Le producteur autrichien n'a le droit de disposer de son argent qu'en Allemagne. Sur son compte en Allemagne, il lui est pourtant possible de payer la location des studios autrichiens, car la plupart sont entre les mains des Allemands, de même que les honoraires des acteurs allemands qu'il fait venir à Vienne. Il peut, si bon lui semble, pour rentrer dans son argent, acheter des films allemands qu'il revend en Autriche. Naturellement, dans tous les cas, l'argent retourne de nouveau à l'Allemagne et le profit pour l'Autriche est disons nul ou presque. Il faut ajouter que l'Allemagne ne prend qu'un nombre limité de films autrichiens. Seulement, 14 films par an, d'après le nouveau contingent. Dans le milieu cinématographique viennois la question se pose : Un film peut-il être réalisé indépendamment de l'Allemagne? Malheureusement pour l'instant la réponse est négative, car les frais de production sont si élevés que l'on ne peut se représenter un succès financier sans le secours du Mark. La production viennoise 1937-1938 annonce pour le moment, 14 projets, Deux de ceux-ci sont au studio : Milliondre, pièce populaire, musique de Robert Stolz, interprètes principaux : Friedl Czepa et Wolf Albach-Retty; puis Zauber der Bohême, traduction moderne du roman de Murger, musique de Puccini, vedettes : Jan Kiepura et Martha Eggerth; on annonce Casanova, film en couleurs et enfin Radium, dont le titre promet beaucoup. Pour montrer ce que le film viennois est devenu, voici un exemple : Projeter en film Zauber der Bohême, roman français, musique italienne, ténor polonais, cantatrice hongroise, le tout sous le contrôle allemand. Le film autrichien existe peut-être géographiquement, mais pas moralement. Françoise Rosay et André Lefaur dans le film de Fernand Rivers : Fauteuil 47 Les distributeurs passent eux aussi par une crise. Cette crise est tout à fait indépendante de la production autrichienne, car 14 films, dans un pays qui a besoin à peu près de 350 films par an, ne jouent aucun rôle. La crise des distributeurs est celle-ci: versions en langue allemande ou étrangère? Les grands distributeurs se sont décidés pour les versions allemandes, devant compter sur le public autrichien très conservateur. A « Kiba » et « Tobis-Sascha », se joint le distributeur berlinois « Ufa ». Chacun apporte en moyenne 30 films par an et inonde de ses produits les cinémas autrichiens. Il ne reste presque rien pour les distributeurs qui font passer des films en version étrangère. Les firmes américaines qui, depuis des années, se sont installées à Vienne, comme « Métro-Goldwyn », « Fox » et « Warner Bros », à qui s'ajoute encore la nouvelle installation de « R. K. 0. », peuvent se maintenir sur place avec un certain succès, en doublant une grande partie de leurs films en version allemande. Le film français était jusqu'à présent très négligé sur le marché cinématographique; le petit nombre de cinémas prenant des films en version étrangère, projetait à l'écran des films américains et refusait d'essayer le film français, quand vint le grand succès de Les Yeux noirs, suivi par quelques timides essais jusqu'à Veille d'Armes, qui remporta un succès formidable. Le succès décisif fut le film de Sacha Guitry, Le Roman d'un Tricheur, qui tient l'affiche depuis quatre mois et fait salle comble, battant tous les records. Les Perles de la Couronne, plusieurs fois prolongé, promettent le même succès. Maintenant, les propriétaires des cinémas commencent à demander des films français et l'on prévoit que la prochaine saison nous apportera les meilleures œuvres de la production française. N. F. EN GRECE I Le Film français occupe une place brillante Athènes, juin 1937. — A la suite de la loi du 2 mars 1937 qui ordonne la fermeture des salles cinématographiques le 31 mai, les Cinémas de notre ville ont fermé leurs portes, excepté le nouveau cinéma « Rex » qui, grâce à une autorisation spéciale, en raison de ses installations de réfrigération, continue à travailler. Le film français pendant la saison passée II a occupé une place brillante sur notre mar I ché au point de vue qualité. Nos cinémas ont projeté : 25 films français; 49 films allemands et autrichiens. 89 films américains. Sur les 25 films français projetés, 11 dépassèrent en une semaine le nombre de I 17.000 spectateurs chacun. Sur les 49 films allemands et autrichiens, 8 seulement ont dépassé ce même nombre I de spectateurs et enfin sur les 89 films amé I ricains, 20 atteignirent ce chiffre. Sur les films français projetés, 44 % réa Il Usèrent de bonnes recettes. Sur les films américains, 22 %. Sur les films allemands et autrichiens, l 17 %. Parmi les films français, les meilleurs '\ succès ont été marqués par : Nitchevo, Mayerling, La Porte du Large, I Les Deux Gosses, Au Service du Tzar, Club 'j de Femmes, Le Coupable, Michel Strogoff. j Déjà, l'on annonce pour la saison prochaîne : Forfaiture. Yoshimara, Les Secrets de la \ Mer Rouge, Katia, Abus de Confiance, Feu I J'accuse, Paris, Carnet de Bal, Nuits de II Feu, Alexandra, Madone des Sleepings, I Citadelle du Silence, Baccara, Marthe Ri \ chardi Aventure à Paris, La Dame de Malacca, L'Appel de la Vie, Les Perles de la Couronne, Nuits de Princes, L'Assaut, etc.. A propos du Congrès International Les deux Syndicats cinématographiques de notre pays : L'Union Hellénique Cinématographique et l'Union des Employés des Entreprises Cinématographiques n'ont reçu aucune invitation ni aucun avis quelconque de la part de la Confédération Générale Cinématographique, leur signalant le prochain Congrès International du Film. Les présidents et les secrétariats de ces deux Syndicats que nous avons visités, nous témoignèrent quelque surprise quand nous leur avons demandé la raison de leur non-participation an Congrès. Nous ne connaissons pas l'organisation du Congrès ni sa manière d'agir, ni son programme. Nous sommes cependant d'avis que tous les syndicats — étant membres de la famille cinématographique de chaque pays — devraient recevoir une invitation ou un avis quelconque. Costa Lazarides. | RAIMU FERNANDEL | | et JULES BERRY dans § (les ROIS du SPORT | Miie en Scène de Pierre COLOMBIER =