La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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rTTTTTTTTXTXXTIIXIXIXll ci\e 153 FR R/\PHIf SE SUD ~ AMÉRIQUE ARGENTINE (De notre correspondant particulier.) CINQ FILMS AU MÊME PROGRAMME Ce que je pense de Paris? Telle est la question posée au public pour le lance ment de Marguerite Gauthier, par la Metrofoldwyn. Un voyage aller et retour et deux semaines de séjour à Paris récompenseront la meilleure réponse, choisie par un Jury dont fait partie notre Consul. Filins français projetés. — Un Grand Amour de Beethoven a été fort bien accueilli, malgré que la critique ait en général reproché quelque monotonie au film d'Abel Gance. Samson, projeté quelques jours après, a connu un gros succès, Harry Baur et Gaby Morlay étant très appréciés du public argentin. Les noms d'Henry Bersntein et de Maurice Tourneur étaient par ailleurs des atouts certains. Port-Arthur, qui est considéré comme un film alliant d'étonnantes proportions spectaculaires à l'expression de sentiments et passions brillamment extériorisés. Conflit entre un grand quotidien et des cinémas. — Le quotidien El Mundo vient de supprimer, de son courrier des spectacles, le programme de 80 salles de quartier, prétextant le manque de place, argument fallacieux pour qui connaît le volume des journaux de ce pays. Ce refus rompt avec un curieux usage, selon lequel chaque salle avait l'insertion de son programme en échange de billets que les journaux revendaient pour leur compte, opération intéressante lorsqu'il s'agit des grandes salles du centre, et que El Mundo a considéré mauvaise, venant des autres salles. Une nouvelles salle de 2.000 places donne un programme de 5 films! — Sept heures de spectacle, telle est la « formule » du Metropolitan, splendide salle qui vient d'ouvrir en plein centre de Buenos-Aires. Voici un programme : A 1 heure, Avec le Sourire (en français, avec Maurice Chevalier). A 2 h. 40, Give me gour heart (Warner, en anglais, avec Kay Francis, George Brent). A 4 heures, Cadets de Sun-Martin (film argentin, en espagnol). A 5 h. 20. Le Général est mort à l'Aube (Paramount, en anglais). Et enfin à 6 h. 45, Dimples, petite Princesse de Faubourg (Fox. avec Shirley Temple). Prix unique, 1 peso, environ 7 francs. A 2 heures on refuse du monde... huit jours après, plusieurs salles déclarent suivre l'exemple, certains directeurs laissant entendre qu'ils iront jusqu'à 7 films, en commençant à 10 heures du matin! Restrictions sur l'admission des enfants. Un malheur n'arrive jamais seul, et les exploitants argentins viennent de se voir gratifier des restrictions suivantes : « L'admission des enfants âgés de moins de 5 ans est interdite dans les spectacles publics, cinémas, théâtres, à l'exception des cirques, guignols, etc.. L'admission des enfants âgés de moins de 12 ans est interdite dans les spectacles nocturnes quels qu'ils soient. Cette interdiction est également applicable aux speccles diurnes (cinémas, théâtres) qui n'ont pas l'autorisation préalable de la direction de la Maternité et de l'Enfance. Cette autosisation devra figurer sur les programmes et affiches. Nouveaux studios à Buenos-Aires. — Les « Establecimientos Filmadores Argentinos » (E. F. A.) viennent d'ouvrir de grands studios en ville, équipés avec du matériel européen, notamment français et comprenant 5 plateaux. E. F. A. ne tourne pas pour son compte, mais loue les studios; c'est ainsi que la grande firme productrice Argentine-Sono-Films a retenu 3 plateaux sur 5. British-Films-DÊstributors réalise un film argentin. — Le premier d'une série de films nationaux iqlui seront produits par cette firme s'intitule Nuits de Carnaval. mise en scène de Pablo Suero, d'après la pièce de Goicochea et Cordon e. A. Vidal. COLOMBIE (De notre correspondant particulier.) Le cinéma français vient d'enregistrer, coup sur coup, trois notables succès en Colombie, qui serviront indiscutablement la cause de sa propagande et de son prestige. Magerling, présenté au théâtre Astral, première salle de Bogota, s'avère comme le plus gros succès cinématographique des derniers six mois, aussi bien au point de vue commercial qu'artistique. Après une première exclusivité d'une semaine, il a été repris quelques jours plus tard par le même théâtre, toujours avec des salles combles. Il bat les records de recettes des meilleurs films américains et il n'est plus possible de douter que sa carrière sera vraiment remarquable dans les autres salles du pays. Le jeu de Charles Boyer et de Danielle Darrieux a empoigné le public. Charles Boyer notamment, qui avait déjà eu un gros succès avec Le Jardin d'Allah, s'est classé parmi les vedettes préférées du public colombien. La presse a été également enthousiaste pour cette œuvre et elle a rendu hommage à l'effort des producteurs français. Les Deux Gosses a été un autre triomphe commercial du cinéma français. Ce film, présenté au théâtre Real, a réussi également des recettes record qui s'accentueront encore, lors du passage dans les salles populaires. Cette réalisation est le genre type pour ces pays-ci où on aime le sentimentalisme facile'; les larmes faisant, à chaque séance, leur apparition dans la salle, ce qui était une publicité vraiment efficace. Serge Grave s'est créé des admirateurs el son prochain film sera certainement recherché par le public ici. Une scène du film Le Mensonge de Nina Petrovna avec Fernand Gravey et Isa Miranda Le troisième succès est Tarass Boulba, le remarquable film de Granowsky. Harry Baur, qui s'était taillé une solide et excellente réputation avec Les Misérables, a obtenu un gros succès personnel aux côtés de Danielle Darrieux. Cette production vient de débuter sur l'écran du théâtre Beal et les premiers résultats encouragent le plus franc optimisme. La présentation de ces trois films, qui s'est traduite par trois gros succès au cours du même mois, a fait le plus grand bien à l'art cinématographique français, d'autant plus que la publicité entreprise par le distributeur, Ciné Colombia, a été très intelligente; l'origine française de ces trois films a été mise en relief, ce qui lui crée une ambiance particulièrement favorable. La preuve la plus frappante est apportée par la reprise, dns les salles populaires, de Remous et de Le Batelier de la Volga. Il y a donc eu à Bogota, 3 filins français projetés simultanément dans la même semaine! Et ceci est encore un record... surtout quand on connaît l'influence américaine sur ce marché... Ces faits démontrent qu'il y a encore de la place, en Amérique et ailleurs, pour les bons films français. A un film français de quaiité, il ne manque jamais de public. Il faut que nos producteurs se le disent. Parmi les films produits à Hollywood, c'est Le Jun.'in d'Allah qui l'emporte de très loin, suivi par cette admirable Aventurc de Buffalo Bill et le dernier Tarzan; à signaler également Visages d'Orient qui a bien débuté. Une Aventure de la Pompadour, avec Rate de Nagy, a intéressé surtout la colonie allemande, assez nombreuse. Le cinéma anglais a résulté presque inexistant, d'après les films présentés. Et un « film-tango » argentin, Puerto Nuevo, a enregistré des recettes intéressantes. Louis Vicens. | RAIMU FERNANDEL | | et JULES BERRY dans § (les BOIS dd SPORT) = Mite en Scène de Pierre COLOMBIER =