La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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LE PETIT FORMAT XV Les meilleurs Films du Couronnement sont ceux de 16 ml m La couleur en cinéma fait en ce moment grand bruit; le succès de curiosité de certaines productions colorées a amiené les producteurs à se lancer à fond dans cette nouveauté. I] est certain qu'un film en couleurs naturelles bien réalisé est agréable à l'œil et fait paraître singulièrement fades les productions en noir et blanc qui l'encadrent. La couleur a ses détracteurs et ses partisans convaincus, mais, comme il faut admettre que, là encore, il y a plus d'amateurs que de connaisseurs et que c'est en somme le gros public qui paye, il faut bien flatter celui-ci, même au prix de quelques sacrifices artistiques ! Encore faut-il ne rien exagérer ! On nous a annoncé, récemment, à grand renfort de publicité, des films merveilleux... sur le couronnement du roi d'Angleterre que la « magie des couleurs » devait rehausser de tout son éclat. Nous sommes allés, comme beaucoup, par curiosité, pour voir le film, et nous devons ajouter que la magie (sic) nous a profondément déçus, comme beaucoup !... qui sont d'ailleurs de notre avis. Il serait certes préférable de s'abstenir souvent plutôt que de vouloir exhiber à toute force des choses aussi imparfaites. Une personne intéressée à la question, ;'i qui je faisais part de cette réflexion, me répondit en substance : « Que voulez-vous, le principal, c'est le résultat commercial, les salles ont fait le maximum de recettes ! » Evidemment, une publicité tapageuse pour un événement par lui-même unique et sensationnel ne pouvait manquer de porter ses fruits, d'autant que, comme il esr dit plus haut, l'annonce de la couleur offre surtout un attrait de curiosité ! Mais après... Nous sommes persuadés que pareilles projections, où la couleur était soit absente, soit horrible, a fait parmi les spectateurs de nombreux désillusionnés. Ce «blufi-», qui a réussi une fois, ne réussira certainement pas aussi bien à l'avenir ! Nous ne sommes par les seuls à penser que de semblables productions font plus de mal que de bien à la cause du cinéma en général, et du cinéma en couleurs en particulier. Il est vrai qu'il y a des circonstances atténuantes : il ne faisait pas très beau à Londres au Couronnement de Georges VI, et, cependant, nous connaissons certains film de 16 mm. qui ont été parfaitement réussis. Cela lient donc au procédé. Il y a de nombreux procédés en couleurs et, comme dans toutes marchandises, à tous les prix! Le cinéma étant une question commerciale au même titre que la vente des terrains, du pétrole ou des haricots, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que certains businessmen soient plus enclins à choisir celui qui dégonfle au minimum les cordons de leur précieuse bourse ! Cependant, nous sommes persuadés que, là encore, le format réduit aurait eu son rôle à jouer. Le l(i mm. seul, pour le moment du moins, a à sa disposition le merveilleux « Kodachrome » qui est incontestablement le procédé actuel le plus parfait de reproduction des couleurs naturelles joint aux plus grandes facilités de prise de vues. Ce film n'est-il pas, en effet, de sensibilité avoisinante de la « panchro » normale permettant de travailler dans les plus mauvaises conditions d'éclairage et permettant l'emploi des objectifs les plus divers depuis le plus court jusqu'au plus long foyer. Certes, on nous objectera que ce procédé ne permet pas, pour le moment du moins, les copies nécessaires à l'exploitation. Encore que nous pensions que cette impossibilité soit plus du domaine commercial qu'une impossibilité technique, il était fort possible de tourner celle-ci dans le cas précis d'une actualité ne nécessitant qu'une longueur relativement limitée de film apte à la projection. Il eût suffit de tourner plus, de multiplier les appareils de prises de vues, pour qu'une longueur suffisante de film puisse passer dans un nombre de salles déterminé ! Une autre difficulté : celle de la projection. Là, nous touchons le point délicat. Certes, celle-ci serait depuis longtemps solutionnée... si l'an avait voulu! Il n'est un secret pour personne que le 16 mm. s'est révélé depuis longtemps un concurrent redoutable dont on s'est efforcé de retarder la croissance le plus possible! Nous avons dit, répété et démontré que la projection du 16 mm. sur grand écran était possible si l'en voulait bien prendre la peine de l'éclairer convenablement et que son exploitation était possible si l'on voulait bien prendre la peine de construire un appareil ayant toutes les qualités requises par un appareil d'exploitation et non pas vouloir, comme on l'a fait jusqu'alors, essayer de la projection professionnelle avec un matériel d'amateur ! Là encore, une question de « gros sous » ! Certains se sont imaginé que, puisque le format était réduit, le prix du matériel devait être encore plus réduit. Or, en mécanique, c'est précisément le matériel le plus petit qui coûte le plus cher. Qu'il nous suf Le Commandant LEPETIT qui dirige avec autorité et compétence le service de la Presse au M nistère de l'Air fise de comparer en prix et en volume une caméra quelque peu perfectionnée à une automobile par exemple ! Il s'ensuit donc des essais imparfaits avec des appareils imparfaits, alors qu'il eut suffit de ne pas lésiner sur quelques maigres billets pour mettre au point un appareil convenable ! Heureusement, certains ont compris qu'une plus longue hésitation ne pouvait plus durer et que, risquant d'être débordés par les événements, mieux valait attaquer la question sans plus tarder ! C'est ainsi qu'un de nos grands constructeurs s'est attelé au problème et en un temps record a sorti un modèle qui n'est déjà plus du bricolage ! La sortie du 16 mm. exploitation n'est donc plus qu'une question de jours. Regrettons que le retard volontaire mis à son apparition ait privé la clientèle des salles d'actualités du plus beau document qui aurait pu lui être présenté ! Le Pilmosound 138 C Depuis plus d'un quart de siècle, Bell et Howell a été dans l'Industrie Cinématographique la source principale de toutes les nouveautés et de maints perfectionnements ou raffinements mécaniques. L'activité de la firme dans la seule branche du 16""" sonore est déjà considérable. Trois types de projecteurs sonores sont construits : les Filmosound 120, 130 et 138 C. Il nous a paru utile de décrire ici, dans ses grandes lignes, l'équipement 138 C, récemment créé et répondant entièrement au problème qui se pose à l'heure actuelle en France pour l'exploitation rurale, la pédagogie, la publicité, etc.. Le Filmosound 138 C est constitué dans ses parties essentielles d'un projecteur Filmo pour l'image et d'un système reproducteur son-sur-film : dispositif lecteur, amplificateur et haut-parleur. Une mallette contient la totalité de cef équipement. Ses dimensions sont de : 21 X 46 X 74 cms Poids total 26 kgs. Le projecteur Filmo est admis depui 1923 comme le plus perfectionné du monde grâce à sa projection brillante et au relief incomparable qu'il donne à l'image. La précision de sa construction lui as Fig. 1 Bell-Howel