La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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tXXTXXX? CINE 327 FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦* ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Femmes Comédie dramatique Origine : Franco-polonaise. Réalisation : Bernard-Roland. Dialogues : Roger Ferdinand. Interprétation : Henri Rvllan, Jeanne Boit cl, Jadzia An drewska, Jean Dax, Raymond Blot. Opérateurs: Willy et Monterai!. Production : Les Films Spar dice. Edition : Les Films Marcel Pa anol. CARACTERE DU FILM. — Sur une situation diamatique originale et forte, M. BernardRoland a bâti un film émouvant en maints endroits, au au rythme peut-être un peu lent, mais dont les images sont parfaitement mises en page. Quant aux dialogues, signés Roger Ferdinand, ils contribuent à la parfaite tenue d'un ensemble constamment intéressant malgré quelques petites imperfections de détail. SCENARIO. — Un industriel aime profondément sa femme, qui est une célèbre avocate. Cependant, au cours d'an voyage, il séduit une jeune fille qui gagne péniblement sa vie. De cette passade, rapidement oubliée, est né an enfant (/ne la jeune mère noie accidentellement. Accusée d'infanticide, l'abandonnée est d'abord condamnée à mort, j)iiis son procès est révisé; c'est la femme de son séducteur qui la défend et réussit à la faire acquitter. Pour lui redonner courage, elle lui offre l'hospitalité chez elle; la jeune fille reconnaît dans le mari de l'avocate, son séducteur. Elle s'enfuit; l'avocate ne saura jamais la vérité. TECHNIQUE. — Simple, niais avec de temps en temps quelques raccourcis heureux. La mise en scène montre un peu d'inexpérience, rachetée d'ailleurs par une évidente et totale sincérité, ce qui est très sympathique. Bons dialogues de Roger Ferdinand, la plaidoirie prononcée par Jeanne Boitel est notamment un beau morceau d'éloquence contre l'égoïsme masculin. INTERPRETATION. — Une jeune artiste, polonaise je crois, Jadzia Andrewska joue le rôle de la jeune fille séduite avec beaucoup de sensibilité; Jeanne Boitel, toujours très femme, montre du cran en avocate et Henri Hollan a fait preuve d'autorité dans le rôle délicat du mari. — v. — ABONNEZ-VOUS Compte-Chèque Postal 702-66 PARIS — Michelle Morsan et Grctillat dans Gribouille Une Fièvre de Cheval (Polo Joé) Comédie doublée Origine : Américaine. Doublage : Roger Wooy. Dialogues français : Marcel Duhamel et Morise. Interprétation : Joé Broivn, Skeets Gallagher, Carol Hughes. Enregistrement : W. E. Production : Warner Bros. Le principal attrait de ce iilm est d'être interprété par Joé Brown, le comique à la bouche immense dont le rire est si communicatif, et l'on ne peut nier non plus que certaines scènes de courses sur un cheval fougueux, à travers bois, ne soient d'un comique réel, irrésistible. Entre autres effets, le tableau de la leçon de polo en chambre, et enfin une intéressante partie de polo prise avec mouvement, sont de nature à divertir le public français. Pour le reste : l'histoire ordinaire du jeune homme qui se fait passer pour un champion d'une spécialité sportive alors qu'il n'a aucune notion même de ce sport, cl finissant par gagner triomphalement un match, nous dirons que c'est de l'honnête moyenne des comédies américaines mieux réalisées qu'imaginées. La ligure sympathique du clownesque Joé Brown est entourée de quelques beaux garJ çons et jolies filles, de l'amusant et digne valet de chambre type par Skeets Gallagher, enfin de la gentille Carol Hughes qui a de la jeunesse et du charme. — x. — Aventure en Atlantique Documentaire commenté (G Origine : Française. Auteur : Marin Marie. Réalisation : Marin Marie. Edition : Allantic-Film. Aventure en Atlantique est le récit du voyage effectué par M. .Marin Marie en 19 jours sur un petit bateau à moteur de NewYork au Havre. Seul sur son petit navire au moteur alimenté en huile lourde, M. Marin Marie a réalisé, il y a quelques mois entre New-York et le Havre une performance étonnante. Le sont les diverses phases de ce voyage qui fut souvent mouvementé que nous relate ce film documentaire qui est, je ne crains pas de l'affirmer, un chef-d'œuvre du genre, plus passionnant que de nombreux filins à grand spectacle. Bref, ce petit film d'une demi-heure est une remarquable leçon d'énergie, d'ingéniosité, d'optimisme et de ténacité qui, dans la personne du navigateur solitaire Marin Marie, fait le plus grand honneur au génie français. Quanl au film lui-même qui a nécessité l'emploi de cinq appareils de prises de vues automatiques, il est constamment intéressant et il nous prouve que M. Marin Marie est non seulement un habile et audacieux navigateur, mais aussi un remarquable cinéaste. Un film à voir et cpii n'a qu'un défaut : celui rî'être trop court. v. On a Tué (Hi Nellie hé Nellie) Drame journalistique doubléOrigine : Américaine. Réalisation : Mcrvgn Le Roy. Doublage : Roger Woog. Dialog. français: Marcel Duhamel et Morise. Interprétation : Paul Muni. Glenda Farrell, Ned Sparks. Enregistrement : W. E. Production : Warner Bros. On ne fera jamais mieux que les Américains dans le domaine de l'observation de certains de leurs métiers. Ainsi, leurs films sur le journalisme d'information, la façon dont certaines bandes présentent la vie trépidante des grandes rédactions ei les moyens tout particuliers qu'ils ont de s'approvisionner en nouvelles toutes chaudes en « bot news » comme ils disent. On a tué appartient donc au genre de ces films documentaires en même temps que distrayants qui a donné un chefd'œuvre : Front Page de Milestone. Le film qui nous occupe : On a tué, réalisé avec autant d'humour que de réalisme par i\n autre maître Mervyn Leroy, nous montre des personnages de reporters intéressés par leur métier jusqu'à perdre une situation pour suivre une affaire de concussion jusqu'au bout. Et à ce bout, parfois, il y a la mort. Pour les héros de On a tué, il y aura la gloire journalistique et le revirement d'un patron poltron qui ne les avait pas suivis jusque là, mais verra, grâce à ses hardis collaborateurs, le tirage du journal remonter en même temps que son prestige. Certaines scènes se passant dans un dancing « le Club des Chevaux de Bois » et dans un cimetière, oit l'on photographie des détrousseurs de cadavres, ont du corps et de la force dramatique. Et le parfait interprète Paul Muni, dans un rôle inattendu de reporter pris jusqu'au cœur par son métier, étonne par la vivacité et l'humour dans son rôle. Glenda Farrell, qui n'est pas d'une beauté standard, a de la personnalité et du charme. Et chacun de ces rôles secondaires anime de pittoresque ce film sans grandeur, où pourtant on sent frémir la vie intense du Grand Journalisme américain. Et l'on est intéressé du début à la fin. C'est le propre des bons spectacles. - x. — La Prise de Bilbao La prise de Bilbao par les troupes du général Franco compte parmi les plus intéressants reportages présentés celte semaine par France-Actualités (iaumont.