La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FB R/VPH1E SE rXXXXXXXXXXXXXXTXXXIXXTl sition — un film qui lui est cher : Le Triomphe de la Volonté, magnifique document cinématographique sur le Congrès nazi de Nuremberg en 1934. C'est la première fois que ces deux iilms sont présentés publiquement hors d'Allemagne. Mlle Leni Riefenstahl a bien voulu nous recevoir dans le Palace voisin de l'Opéra où ede était descendue. Leni Riefenstahl est une femme sympathique, au visage éclatant d'intelligence, et dont les yeux dégagent un magnétisme auquel il est difficile d'échapper. Le premier mot de Leni Riefenstahl fut pour démentir les bruits qui avaient couru sur sa prétendue disgrâce. « Il y a quelques jours encore, Hitler et le D1 Coebbels assistaient à la pendaison de crémaillère de ma nouvelle maison de campagne. » Et Mlle Riefenstahl nous donne la meilleure preuve : des photos. Mlle Riefenstahl nous parle de son grand film sur les Jeux Olympiques de 193(5. La seule projection des scènes tournées a demandé plusieurs mois. Et le film monté ne sera pas terminé avant la fin de l'année. Mlle Riefenstahl espère que ce film ne sera pas boycotté en Amérique comme le sont automatiquement toutes les productions réalisées en Allemagne. « Mon film est chose uniquement sportive et internationale. La politique n'a rien à y voir. » Mlle Riefenstahl, dont le film préféré est La lumière bleue, nous parle de ses projets. Quand le film sur les Olympiades sera terminé, elle compte revenir à des films dramatiques. Elle pense mettre en scène et interpréter Penthéstlée, une œuvre allemande sur les Amazones de l'Antiquité. Elle tournera peut-être aussi Loland, un opéra de Daher. Je demande à Leni Riefenstahl si elle a vu La Grande Illusion, et pourquoi le film est interdit en Allemagne. « On a dit que le film était anti-allemand. » Je promets à Mlle Riefenstahl que ceci est absolument inexact et je lui explique que toute la Presse Française — même d'extrême droite — a fait un accueil triomphal à ce film dans lequel il n'y a aucune ingérence politique. Mlle Riefenstahl, qui est une grande artiste et qui sait juger les choses, m'a promis d'aller voir le film. Mlle Riefenstahl se dit très heureuse de son séjour à Paris qu'elle n'avait pas visité depuis longtemps. Elle espère surtout que les relations entre la France et l'Allemagne — cinématographiques et autres — ne feront que s'améliorer. — P, Autre. M M. Jean Rodels, directeur de l'Agence Rodels, 8, boulevard Charlemagne, Oran, nous informe qu'il sera de passage à Paris du 10 an 2(i juillet prochain, Hôtel Corona, Cité Bergère. L'OUVERTURE du Congrès International au Havre Mardi matin, un train spécial a amené les 400 congressistes du Film et de la Presse cinématographique au Havre, à bord de Normandie, où a eu lieu l'ouverture du Congrès. Ce fut un tour de force d'organisation dont il faut féliciter la Compagnie Générale Transatlantique, car Normandie, arrivée la veille repartait le lendemain. Dans la magnifique salle du paquebot, M. Henri Clerc, Commissaire général du Congrès, prononçait le discours de l'ouverture du Congrès, puis suivit le discours du Dr Lehnich que nous publierons dans le prochain numéro. ,. Puis, au nom de la Fédération Internationale de la Presse, et de l'Union Internationale de la Presse filmée, M. Jean Chataigner exprima des vœux qui furent très applaudis. Enfin, le représentant de M. Jean Zay, après avoir annoncé que le ministre travaillait activement avec M. Renaitour (sic), à un projet de réorganisation du Cinéma, déclara le Congrès International ouvert. Des télégrammes furent envoyés au Président de la République, au Président du Conseil, à M. Goebbels, que l'on félicita de la réussite du Congrès de! 1935, et à M. Alfieri qui organisera le Congrès de 1939. La Chambre Internationale fait appel à tous les pays Au cours de la réception de la presse par les membres du Congrès International, le D' Lehnich, Président de la Chambre Internationale du Film a fait une déclaration très nette quant à la position de cet organisme. « On nous adresse souvent le reproche, s'écria le Dr Lehnich, que la Chambre Internationale du Film est un organisme à part. Ceci est inexact. La CI. F. fait appel à toutes les nations; non pas seulement aux pays européens, mais aussi à l'Amérique. La Chambre Internationale n'a aucune mauvaise intention à l'égard du film américain. Bien au contraire; nous souhaitons de tout :œur de voir l'Amérique collaborer avt<: nous. Il y a encore trop de problèmes qui nous sont communs et que seule une collaboration franche et sincère peut résoudre. » Au cours d'une interview, le Dr Lehnich nous a déclaré en outre : « Je comprends parfaitement que l'Amérique et la Grande-Bretagne aient réservé leurs décisions. Ces pays désirent nous voir à l'œuvre; ils veulent être fixés sur les intentions des hommes qui se trouvent à la tète de cet organisme. Personnellement, je suis certain que la Chambre Internationale ne pourra se développer qu'avec l'adhésion de l'Amérique et de la Grande-Bretagne. » Le Gala de la "Cinémathèque française" à la Cité Universitaire Pour sa première séance solennelle, La Cinémathèque Française me pouvait rêver plus belle assistance que ceLe qui s'était réunie mardi soir 6 juillet, dans la très élégante salle de la Cité Universitaire Les plus grands comédiens, des éditeurs, des producteurs, des metteurs en scène célèbres, et l'un de ceux qui ont fait du cinématographe un spectacle artistique, le créateur même du film-spectacle : Méliès, étaient venus consacrer la première séance de la Cinémathèque Française, ; organisée par la Fipresci, avec le concours de Cinémonde. Le dévoué André Robert, Henri Langlois et Georges Franju avaient mis au point un magnifique programme de films primitifs dont la beauté, la conservation, l'intérêt furent éclatants. On vit entre autres un film délicieusement ironique de Méliès : Le voyage au Pôle, deux films coïoriés de Zecca, un dessin animé, le premier dans le monde, du méconnu Emile Cohl, ainsi qu'une judicieuse histoire, des débuts du cinéma de Grimoin-Sainsonfqui permit de rendre hommage à tous les .pionniers: Marey, Grimoin-Samson, • Demény, Reynaud, le Le Concordat "Pathé Cinéma" Les actionnaires sont Convoqués extraordinairement, le 26 juillet, en assemb'ée générale ordinaire pour «' délibérer sur le rapport du Conseil, les 'propositions concordataires, ainsi nue sur la démission et nomination d'administrateurs. grand Edison, qui ont préparé la voie triomphale du Cinématographe de Lumière. On vit aussi des bobines de la Naissance d'une Nation, de Grifiith, du Vieux Manoir. de Potemkine, Jules César, film italien d'avant-guerre et dans les films plus récents: La mort de Siegfried, et enfin en terminaison, la dernière bobine du film préparatoire sur ies Olympiques d'été de Léni Riefenstabl, vision admirable, et le film sur la poste aérienne en couleurs, de Len Lye. Prod. : Cavalcanti-Grierson. Cette belle séance, qui était présentée par le spirituel Fernand Gravey, s'est déroulée en présence de M. Bullitt, ambassadeur des Etats-Unis, et des ambassadeur de six pays adhérents à la Fipresci. Le succès de cecte manifestation prouve que la Cinémathèque Française a maintenant sa vie propre, et déjà son passé... Vivant du passé, elle prépare maintenant son avenir. Puisse l'attention des cinématographistes et des amis du Cinéma permettre à cet organisme indispensable à un art comme le nôtre, de continuer sa tâche utile. — Lucie Derai n. Caisse Centrale de la Cinématographie A la suite de l'Assemblée générale du 22 juin 1937, qui en a modifié la composition, le Conseil d'Administration de cette Roniété comprend actue''ement : MM. Paul Weill, Georges Lourau, Henri Chollat, Jacques Mathot Arys Nissotti, Lucien Masson et Marcel de Hubsch.