La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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rYTYXTTTTTXTXTTTTTTTTTTl CINE Jt 35 RAPHIE SE S ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Charlie Chan à l'Opéra I Comédie policière doublée (G) Origine : Américaine. Auteur : Earl der Biggers, Dialogues français : J. Monteux. Réalisation : Bruce Humberstone. Interprétation : Warner Gland, Boris Karloff, Keye Luke, Charlotte Henry, Thomas Beck. Doubleurs : Rognoni, , Henry Valbel, Colette Adam, Maurice Lagrenée. Studios : Fox Hollywood. Doublage : Fox Saint-Ouen. Enregistrement : W e s t e r n Electric. Production : John Stone 20 Th. Century Fox. Edition : 20 Th. Century Fox. CARACTERE DU FILM. — Charlie Chan continue à faire merveilles de politesse chinoise et d'astuce orientale avec la subtile déduction et les manières précieuses qui ont assuré son succès auprès des publics les plus divers, depuis qu'il a paru dans le premier film d'une série déjà longue : Le Perroquet chinois. Le sympathique Charlie Chan, comme à l'habitude, débrouille une sombre histoire de menaces de mort et d'assassinats et force le coupable à dévoiler ses crimes après plusieurs interrogatoires et recherches de preuves. La formule est la même que pour les autres bandes de Charlie Chan, mais on y prend toujours un égal plaisir et son protagoniste, Warner Oland, est, dans sa courtoisie affectée et sa malice bonhomme, un remarquable interprète auquel s'identifie toujours si parfaitement son double vocal, le comédien français Rognoni. Cette fois Boris Karloff fait partie de l'intrigue et apporte un élément de frisson imprévu dans le rôle d'un demi-fou, chanteur de génie que l'on soupçonne à tort de meurtres... SCENARIO. — Une chanteuse d'opéra a reçu des menaces de mort. Un fou s'est échappé d'un asile. Cette coïncidence de faits est la cause d'un affolement dans le théâtre où chante la prima-donna qui est mystérieusement poignardée ainsi que son partenaire, le baryton Barelli. Le fou se dissimule dans les mille recoins du théâtre, mais on le découvre. Ya-t-on l'inculper du double meurtre? Non, car Charlie Chan démontre que cet homme, l'ancienne vedette de l'Opéra de Chicago, qui fut, jadis, enfermé dans le théâtre en flammes, n'est en rien coupable de l'assassinat de Lili Rochelle, son ex-femme. Et l'auteur des La Jeunesse du Poète Film russe parlé et sous-titré (G) Origine : U.R.S.S.. Réalisation : Naroditzky. Edition : O.C.I. Le poète, c'est Alexandre Pouchkine, qui fut le plus grand parmi tous les grands écrivains d e langue russe, Alexandre Pouchkine, dont le grand-père était de race noire, et qui cependant fit affluer sur son nom et sur sa tète de mulâtre génial toutes les richesses et tous les dons de la nature. Le film est réalisé avec sobriété et sans guère de propagande, ce qui nous change. On appréciera la mesure et l'équilibre de son sujet : Pouchkine, qui a seize ans, est un mauvais élève au Collège Impérial, et pourtant par son talent de poète, est déjà connu. Il fait scandale parce qu'il professe un singulier engouement pour Voltaire et pour la Révolution française. Les mots : égalité, liberté, fraternité... s'unissent dans ses vers avec la plus prodigieuse beauté de mots qui soit au monde. Pouchkine, sur le point d'être renvoyé du Collège, éblouira le grand poète national Derjavine en récitant son ode à Tsarkoie Selo, et bientôt la Russie apprendra qu'elle a un grand Poète... Ce sont ces années de jeunesse, les enthousiasmes généreux de Pouchkine, son idylle avec une jeune serve : Natache, ses emportements, ses colères et sa bonté que le scénariste a mis en valeur, et que le metteur en scène a transcrits dans des images soignées, où l'on regrette pourtant de constater une certaine grisaille dans la lumière et peu d'originalité artistique. Le jeune interprète de Pouchkine a sans doute été choisi pour son étonnante ressemblance avec le Pouchkine futur... Peut-être le grand homme était-il ainsi, adolescent? Le film est parlé en russe, avec des sous-titres français qui ne sont pas toujours d'une orthographe très juste. - l. — deux crimes, acculé par la peur, se confesse publiquement. Rasséréné, Charlie Chan repart pour Honolulu, après avoir rendu à l'honneur et à la guérison le malheureux chanteur qui aura peut-être un peu de bonheur grâce à sa fille retrouvée. TECHNIQUE. — L'intrigue est bien composée, et le mystère habilement aiguillé vers de fausses solutions. Bonne photographie d'atmosphère et dénouement propre à satisfaire les amateurs de films policiers. — x. — Cinderella Comédie musicale (A) Origine : Française. Réalisation : Pierre Caron. Interprétation : Joan Warner, . . Christiune Delyne, Escan.de, Jane Fusier-Gir, Suzanne Dehellq, Félix Paquet, Paul Faivre, Marcel Vallée, O'Dett, Philippe Janvier, Jane Stick, Charles Lemontier. Les chanteurs Guy Berry et Josselin. Musique : Vincent Scotto. Opérateurs : Boris Kauffmann et A. Douarinou. Décors : Alain Douarinou. Studios : La Villette. Enregistrement : Optiphone. Production : Caron. Dr de production : Jean Rossi. Edition : Forrester-Parant. CARACTERE DU FILM. — Pour nous présenter la belle danseuse nue Joan Warner dans le maximum de ses attraits, Pierre Caron a composé autour d'elle la nuit fiévreuse et brillante d'un grand music-hall, puis d'un cabaret de nuit. On entendra de charmants airs, on verra de jolies femmes, et si l'histoire manque un peu de solidité, on oubliera l'ingénuité de l'intrigue pour admirer la nouvelle vedette qui fera une carrière au cinéma. Plusieurs noms célèbres dans le Paris qui s'amuse : O'Dett, Guy Berry, Raphaël Médina, Josselin, Félix Paquet sont de la distribution de Cinderella. SCENARIO. — Evelyn, une girl américaine sans travail est remarquée au restaurant où elle est serveuse par des habilleuses et des électriciens qui la font prendre comme balayeuse au théâtre. La vedette, Dany Rosy, apprenant que son directeur veut donner le premier rôle de la nouvelle revue à une autre artiste, lui jette dans les bras Evelyn, balayeuse. M(ds Evelyn, habillée des robes de Dany, est une fille délicieuse, et le directeur en fait la vedette de son cabaret de nuit : Le Paradis terrestre, sous le nom de Cinderella. Evelyn, qui a essayé de descendre en parachute, la nuit, pour acquérir le « cran » indispensable à ceux qui veulent réussir, a atterri chez un charmant astronome qui la prend pour un professeur d'anglais. Mais il rompt avec elle quand il sait le métier qu'elle fait. Mais sur le point de quitter Paris, il viendra la rechercher le soir où, justement, Cinderella donne sa soirée d'adieux. L'amour a triomphé de la gloire. TECHNIQUE. — Correcte. Quelques grands décors pas toujours bien éclairés. La photo est inégale. Des ballets de girls (le ballet mexicain entre autres) plairont, mais ils paraissent Sa Vie Secrète Comédie dramatique doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Archie Mago. Interprétation : Kay Francis, George Breni, Roland Young. Doublage : Roger Woog. Production : Warner Bros First National. Edition : Warner Bros First National. Sa Vie Secrète est plus un mélodrame qu'une comédie de caractère; cependant, la réalisation très vivante d'Archie Mayo, ainsi que les interprétations pleines de naturel de Kay Francis et de ses camarades donnent à l'ensemble une incontestable valeur humaine en dépit de la banalité d'un scénario assez conventionnel. La belle artiste Kay Francis, déjà nommée, interprète avec émotion le rôle d'une jeune mère qui a été obligée par les circonstances d'abandonner son enfant à celui qui l'avait séduite. La malheureuse se refait une vie, elle épouse un homme qu'elle aime, mais le souvenir de cet abandon la désespère, jusqu'au jour où elle fait connaissance de la femme de son séducteur, quf devine son secret et lui apprend qu'elle aime cet enfant comme son propre fils. L'action qui ne traîne pas un seul instant se déroule dans de clairs et beau décors joliment photographiés. Le son est pur et le doublage français mieux que correct. En dehors de Kay Francis, admirable d'un bout à l'autre, il faut citer Georges Brent et Roland Young qui lui donnent parfaitement la réplique. - V. mal réglés. La musique est très jolie, les costumes sont beaux. Il y a de fort jolies filles. J'aime moins certains dialogues destinés à faire rire par des mots assez gros. INTERPRETATION. — Ti midement, mais avec charme, la belle Joan Warner vient de faire un début éclatant. On la montre mi-nue avec tact. Ses partenaires sont drôles, sauf O'Dett, qu'on a, je ne sais trop pourquoi, été chercher dans son cabaret. Il est, par instants, choquant, et l'on s'étonne d'entendre Félix Paquet parler avec l'accent allemand... pour un personnage Marseillais, c'est plutôt drôle! Fusier-Gir, Paul Faivre, Suzanne Dehelly, Marcel Vallée ont l'abattage nécessaire, mais Christiane Delyne gagnerait à nuancer ses effets. Maurice Escande, étonné de se voir dans ce personnage, a eu de meilleurs rôles. — x. —