La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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20 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Le Cinéma brillant vainqueur à toutes les Etapes du Tour de France Nous avons annoncé, ii y a quelques jours, ('excellente initiative prise par M. d'Aguiar, l'actif directeur de Gray Film, qui a entrepris une grosse campagne publicitaire pendant le tour de France cycliste. Cette campagne, la pius importante qui ait jamais été faite dans le domaine cinématographique, touche toute notre industrie. En effet, nos correspondants nous signalent que, sur tout le parcours, le travail de propagande de M. d'Aguiar suscite la plus vive curiosité et les directeurs de sailes s'en montrent particulièrement ravis. C'est pourquoi nous pensons bien faire en publiant ici l'intéressant article que M. Paul Souillac a consacré à cette nouvelle formule publicitaire. Sur tout le trajet du Tour de France cycliste, un camion Gray-Film donne en projection publique à toutes les haltes une bande publicitaire pour le dernier succès de Fernandel, Ignace, et pour sa prochaine création, Les Rois du Spor! qu'il interprète avec Rahnu et Jules Berry. Le camion Gray-Film est agencé d'une manière toute spéciale à ses fins publicitaires. Il porte sur ses flancs de vastes pancartes; et un appareil de projection qui y est contenu permet de le transformer rapidement en cinéma ambulant. 11 transporte en outre tout un important matériel de propagande : imprimés, photos, petits ballons, etc.. Certes, on a déjà pris des (initiatives publicitaires dans le cinéma, qui ont porté dans tous les coins de France la légitime gloire de grandes productions; mais nous croyons que c'est la première fois que le Tour de France cycliste est le promoteur d'un grand lancement au cinéma. On n'attendait pas moins que cette initiative de la part de M. d'Aguiar, un homme aux conceptions hardies et inleiligentes, qui n'est pas seulement un grand producteur de films, mais qui s'est toujours montré particulièrement habile et heureux à en assurer le succès. C'est à Gray-Film que revient le lancement de l'inoubOiable Golgoflha; on lui dcjit l'immense succès de ce film remarquable, Le Mioche. Fernandel a aujourd'hui la grande vedette, nous le devons pour une large part à M. d'Aguiar qui nous présenta tour à tour Le Cavalier Lafleur, Jim la Houlette, Ferdinand le Noceur, Un de la Légion, dont la sensation fut si profonde. Josette... A présent, Fernandel a un public considérable; mais ne peut-on encore augmenter ce public? N'y a-t-il pas un effort à faire, pour amener au cinéma ces 90 % de Français que les statistiques implacables accusent de s'abstenir? Exciter la curiosité des foules, faire naître en elles le désir de voir un film en leur donnant l'impression que ce sera très bien, et très intéressant, c'est le but des bandes publicitaires, qui passent dans les cinémas en supplément de programmes. Bien faites comme il arrive souvent, et on sait qu'à Gray-Film elles sont particulièrement soignées, il n'est pas douteux qu'elles atteignent souvent leur objet. Le spectateur d'un film est alléché par ce que lui montre d'un autre film la bande publicitaire. .Mais l'inconvénient est que ces bandes ne sont vues que par les spectateurs qui viennent déjà au cinéma. Elles prêchent des convertis. Or, il faut aller à tous ceux qui méconnaissent encore le film ou le boudent; il faut travailler en pleine pâte de la foule. k Aucune occasion n'est meilleure que le Tour de France. On sait l'immense curio ■HBDAN ;» ,ROI5ou5PORT M. d'Aguiar et Pierre Colombier devant le camion Gray-Film sîté que cette grande épreuve soulève dans tout le pays pendant près d'un mois. De tous les coins de France, on suit par Je journal, à la radio, les étapes des coureurs, en attendant de les voir arriver dans sa région. Alors, sur tout le parcours, les curieux se pressent; on vient tle tous les alentours, et parfois de fort loin, pour voir passer le Tour de France. Chaque arrivée, chaque départ, dans les principales villes, est une grande manifestation populaire... Intéresser ce nombreux public où il y a des amateurs de cinéma et d'autres qui y vont moins ou guère, à deux productions sensationnelles, et cela successivement dans toutes les régions françaises, n'est-ce pas un coup de maître? Nous croyons que ce sera très réussi. Sans doute, il fallait pour une pareille expérience des films possédant tous les éléments de succès. Avec Ignace, dont la présentation publicitaire sur les boulevards à Max Linder fait sensation, -par son Fernandel cocasse devant lequel s'arrêtent tous les badauds et tous les étrangers venus à Paris pour l'Exposition, avec Les Rois du Sport où nous aurons encore Fernande] et des vedettes comme Raimu et Jules Berry, vous pensez bien que les bandes publicitaires que projettera le camion de GrayFilm à toutes les étapes du Tour de France auront vraiment une portée inégalable. Une pareille publicité acquiert une valeur exceptionnelle et il suffira aux directeurs qui Le camion Gray Film sur la Place de la Concorde avant le départ du Tour passeront plus tard ces films de s'y référer pour constituer une atmosphère essentiellement favorable et d'un profit certain. Nous applaudissons donc à cette initiative, qui est aussi ingénieuse qu'originale et productive, et qui représente un véritable effort de conquête des grandes foules au cinéma français. Délégués par la Svenska 20 Universitaires suédois visitent les Studios parisiens Envoyés par la grande firme suédoise Svenska, vingt étudiants des Universités de Gotenbourg, Upsal et Stockholm, délégués par le millier d'adhérents à un groupement d'étudiants cinéphiles : La Studentees Film Studio, ces sympathiques universitaires enthousiastes du cinéma ont visité notre Exposition, certes, mais surtous nos studios principaux, notamment les plateaux où Pierre Chenal tournait Alibi, où Marc Allégret terminait La Dame de Malacca, ainsi que celui de Jean Dréville, Les Nuits Blanches de Saint-Péïersbourg. M. Wettstein représentant de la Svenska à Paris, les pilotait dans les studios, et nos sympathiques et jeunes visiteurs, conduits par M. Gunnar Lindstrom (du groupe de Stockholm) furent fort intéressés par l'ampleur du travail fait en France, et les conditions techniques du cinéma français. Ils devaient terminer ce voyage au domaine du cinéma français par la vision des trois films français les plus importants : Les Perles de la Couronne, La Dame de Pique et La Grande Illusion. Ajoutons que Studentees Film Studio projette dans ses studios privés les meilleurs films d'art du monde entier, notamment les films de Bené Clair, réalise des films amateurs, sur format standard, enfin étudie les possibilités d'organiser une Cinémathèque des chefs-d'œuvre de toutes les époques. Félicitons-nous que des organismes semblables à la Cinémathèque Française naissent dans un pays comme la Suède, où rayonna la plus pure flamme d'art cinématographique. — Lucie Derain.