La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦je CINE FR 25 RAPHÎE gYTTTTTTTTTXTTTTTTTTTTTI ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS La Baie du Destin F/7/7! «'// Technicolor doublé (G) Origine : Britannique. Réaiisation : Harold Schuster. Interprétation : Annabella, Henry Fonda, Leslie Banks. Studios : Londres. Production : 20th Fox. Editions : 20th Fox. CARACTERE DU FILM. — L'aventure compliquée et mélodramatique qui est contée dans ce grand film est tirée d'un roman célèbre dans les pays anglo-saxons. Nous y raisons connaissance avec des grands seigneurs écossais et des bohémiens aristocratiques, puisque l'héroïne est fille d'un roi Gipsy. « La Baie du Destin », qui est tourné en couleurs naturelles nous révèle un nouvel aspect et toute la diversité de notre délicieuse compatriote Annabella qui va éblouir la France entière. SCENARIO. — Une jolie et brune Gipsy, remarquée par un Lord écossais, devient sa femme. Le seigneur meurt dans un accident de cheval. Reniée par sa belle-famille, la bohémienne retourne à sa roulotte puis quitte l'Angleterre. Cinquante ans j)lus lard, sa petite-fille, qui est princesse de Villafranca, retournera en Ecosse avec sa grand'mère, propriétaire d'un cheval de course qui gagnera le Derby d'Epsom. Comme la petite princesse bohémienne sera aimée d'un jeune Américain sportif et cavalier qu'elle aimera, elle rompra ses fiançailles avec un grand seigneur espagnol pour épouser l'Américain, non sans avoir été reconnue dans la famille de son grand-père comme l'héritière du nom. TECHNIQUE. — Le film regorge en images séduisantes, notamment en très beaux paysages d'Ecosse. Techniquemeent, pour ce qui est de la couleur, ce film est un gros progrès sur ce qui a déjà été fait. Enfin, on aimera les tableaux du Derby, les défilés de gardes en uniforme rouge, la parade bohémienne... tout cela rutilant, bigarré, plaisant. La progression dramatique du film est plaisante, et les scènes sont réalisées avec esprit, on ne regrette qu'une certaine confusion dans l'exposition du sujet. INTERPRETATION. — Leslie Banks, solide et sobre comédien; Henry Fonda, charmant jeune premier, entourent notre compatriote Annabella qui, en brune gipsy, en jeune garçon adolescent et effronté, puis en ravissante jeune princesse, est diversement mais également charmante. — x. — Le Fauteuil 47 Comédie (A) Origine : Française. Réalisation : Fernand Hivers. Auteur : Louis Verneuil. Interprétation : Françoise Rosay, Baimu, André Lefaur, Henry Garât, Denyse Bosc, Seller, Jeanne Helbling, Marcelle Yrven, Nina M y rai, Rivers cadet, Marcel Vidal, Pierre Juvenet. Opérateurs : Bourgassoff et Barrère. Décors : René Renoux. Enregistrement : Melodium. Production : F. Rivers. Edition : D. U. C. CARACTERE DU FILM. Avec le Fauteuil 47, nous sommes au théâtre et au théâtre boulevardier, celui de M. Louis Verneuil. Les fluctuations d'un jeune ménage formé, par malentendu, d'une jeune fille à la page et d'un jeune homme qui venait pour entretenir la mère et non pour épouser la fille amuseront et feront certainement rire. Trois parfaits comédiens : Raimu, remarquable en professeur de gymnastique, vulgaire mais bon père, Françoise Rosay, brillante demimondaine et actrice réputée, enfin André Lefaur, baron pittoresque, ont su donner à ce fdm une saveur comique qui le rendra très populaire. SCENARIO. — Gilberte Boulanger, grande actrice, vient de rompre avec son amant. L'assiduité d'un spectateur qui depuis trois mois occupe le même fauteuil, le 47, la touche. Elle fait venir le fauteuil 47, mais une erreur précipite aux pieds de la comédienne un baron élégant, riche et très épris. Cependant, Gilberte a une fille : Loulou, très bien élevée, et qu'elle veut marier. Le père légitime : Treillard, brave homme vulgaire, voudrait arracher sa fille au milieu de luxe maternel. Un jeune homme se présente chez Gilberte : Paul Séverac, depuis six ans amoureux fou de l'artiste. Un malentendu fait croire à Gilberte qu'il vient pour sa fille. Le mariage a lieu. Mais Paul est frivole, Loulou a mauvais caractère, et un adultère double va se consommer. Non, car Gilberte, rentrant de tournée remet tout au point, séduit son gendre qui sent flamber son ancienne passion, lui fait renvoyer sa maîtresse et enfin le rend à sa fille qui, elle non plus, n'avait pu tromper son compagnon. TECHNIQUE.— Correcte. De jolis décors encadrent des scènes dirigées comme au théâtre. Photographie régulière. Quelques jolis enchaînements de scènes au début (la photo de Gilberte). Cessez la Torture Drame doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : George Marshall. Dialogues : Jacques Monteux. Doublage : Studios Fox Saint Ouen. Interprétation : Robert Kent, Henry Armetta, Gloria Stuart, Alan Dinehart, Sara Haden, Edward Bromberg. Studios : Fox Hollywood. Production : Sol Wurtzel. Edition : 20 Th Century Fox. Ce drame essentiellement sentimental se passe à New-York et dans un village minier des Etats-Unis, et les héros en sont de grands médecins, savants et chercheurs. Le cas de conscience que pose le film est le suivant : Doit-on abréger les jours d'un incurable qui souffre atrocement? doit-on tuer par pitié? Les Américains ont exposé avec émotion ce sujet, non sans broder autour de cet assassinat par pitié toutes les variations de publicité et de scandales que la presse est capable de faire autour d'une affaire retentissante. Des à-côté satiriques allègent la lourde et dramatique atmosphère de Cessez la torture qui, pour la plupart des scènes évolue dans un hôpital de recherches, et dans une caverne où gît un savant condamné à l'immobilité jusqu'à la mort. Le caractère sombre, ardu, sobre du fdm est donc, je le répète, compensé par les passages de gaieté, de fraîcheur, et le joli roman que vît la femme du savant avec l'assistant de son mari. Le procès pour assassinat est fertile en rebondissements et en effets saisissants. Film très parlant, Cessez la torture a été doublé intelligemment et les interprètes : Gloria Stuart qui, dans les situations les plus tragiques, garde une robe intacte et des cheveux soigneusement mis en plis et bien bouclés, Robert Kent, beau garçon fin, Armetta, amusant Italien au jargon drôle, et Bromberg (le savant Godfrey) rendent véridiques leurs rôles. INTERPRETATION. — Françoise Rosay joue avec tact et àbatage le rôle de la brillante mère d'une jolie fille. Lefaur est un élégant et hautain baron, amant en titre... et Raimu donne du père vertueux et bon un double aspect comique et sensible. Denyse Bosc promet, par sa grâce et sa gentillesse d'être une future Gaby Morlay. Henry Garât est sympathique et chante deux chansons, discrètement. Jeanne Helblling paraît avec élégance. Seller est, comme toujours, l'idéal maître d'hôtel. LA MARCHE DU TEMPS N 4 R. K. O. RADIO FILMS (G) Un intéressant document sur le cancer et les recherches que cette horrible et mystérieuse maladie a provoquées aux EtatsUnis. Ainsi apprenons-nous que les charlatans de la médecine qui promettent des traitements curatifs merveilleux pour des sommes souvent très fortes, ces soi-disant guérisseurs sont légion en Amérique. On leur fait une guerre acharnée. Par le processus très particulier de ces reportages, nous suivons le parallélisme des deux combats : le combat contre la maladie, et le combat contre les profiteurs du cancer. A la S.D.N., la Marche du Temps consacre une étude qui est incomplète, mais fort instructive. Le rappel de tous les dangers auxquels la paix européenne a échappé passe devant les yeux, brassé comme une matière dynamique, avec autant de tact que de rapidité. Le troisième numéro est « moins actuel ». Il s'agit de rechercher les origines du jazz et de cette musique « hot » ou musique « swing » dont le rythme vertigineux fait fureur en Europe comme en Amérique. Plus fantaisiste que la plupart des reportages de La Marche du Temps, ce petit film est conduit à toute vitesse, et nous Tait entendre quelques morceaux de jazz bien syncopé. LA MARCHE DU TEMPS N 5 R. K. O. RADIO FILMS (G) Mort subite, tel s'intitule ce premier film. Etrange Amérique. L'image nous apprend qu'il a suffi pour des milliers d'Américains affolés d'automobile d'apprendre par un article de magazine qu'un accident d'auto avait été affreusement « soldé » pour que la proportion des accidents diminue notablement depuis la parution dudit article rempli d'effrayantes descriptions. Cela se continue par un reportage d'une actualité attrayante sur l'Irlande moderne qui s'industrialise, augmente sa production commerciale, mais lutte contre l'Angleterre en favorisant l'usage de la langue gaélique. Ce film est, de tous ceux que La Marche du Temps a déjà donnés, le plus étonnant et le mieux fait. La question du travail des enfants aux Etats-Unis a fourni la matière du troisième film de La Marche du Temps n° 5. Bonne exécution, avec des commentaires très pertinents.