La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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{TTTYYIIXXXXXXXEXXXXXZXXJ CINE? RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ UNE INITIATIVE HARDIE DE L'INDUSTRIE CINEMATOGRAPHIQUE AMERICAINE 200.000 Ecoles s'équipent aux Etats-Unis TROIS MILLIARDS DE RECETTES PAR AN Une information que nous estimons particulièrement importante nous est parvenue de New York : L'industrie du Cinéma américain a pris l'initiative de pourvoir les 200.0CK) écoles des Etats-Unis d'appareils de projection, de réaliser et de diffuser, en collaboration étroite avec les autorités du corps enseignant, des films scolaires. Décision banale, dira-t-on. Non pas. Le cinéma s'attaque à l'une de ses plus grandes tâches. Les Américains, gens pratiques, ne se perdent pas dans des considérations théoriques et philosophiques. Froidement, ils parlent chiffres. Voici donc, dans toute son objectivité, l'exposé tel que nous le trouvons publié dans la presse américaine. Jusqu'à ce jour, seulement 8.806 écoles des Etats-Unis possédaient un appareil de projection. Mais voici que l'industrie du cinéma américain annonce que dorénavant elle s'occupera officiellement de la réalisation et de la diffurcn du film d enseignement. La Fondation Rockefeller consacrera 75.000 dollars et l'organisation Hays 50.000 dollars à cette nouvelle entreprise dont le quartier général est fixé au 1 600 Broadway à New York. La direction est assurée par les plus importants membres de l'organisation Hays: M. G. M., Paramount, R.K.O., Twentieth Century Fox, Educational, United Artists, Universal et Warner Brothers, et une commission groupant les plus émmentes personnalités de l'enseignement américain. Déjà on a commencé à rechercher et à classer tous les documentaires et courts sujets qui ne sont plus dans l'exploitation, afin d'étudier et de déterminer leur emploi dans les écoles. On utilisera également tous les documents extraits des films déjà amortis. Cette collection sera complétée par les films réalisés par Eastman Kodak, Electrical Research Products, Western Electric et d'autres compagnies qui, depuis des années, se sont spécialisées dans le film d'enseignement. Enfin, en pleine collaboration avec les membres de l'enseignement, on entreprendra la réalisation de films d'enseignement. Dès maintenant, la M.P.P.D.A. envisage la distribution de ces films. Nous ignorons encore l'organisation matérielle de la diffusion, mais il est question de créer, en commun, un organisme comprenant des centaines d'agences et de cinémathèques diffusant les films dans les écoles. Toutes les grosses sociétés seraient actionnaires et administrateurs de l'organisme de distribution. Plusieurs centaines de milliers de dollars, dit-on, seront nécessaires pour parfaire l'organisation de base. On pense que la Rockefeller Foundation et the Andrew Carnegie Foundation s'intéresseront financièrement à cette affaire. On dit aussi qu'en octobre dernier la M. P. P. D.A. (organisation Hays) a sollicité du Président Roosevelt une aide financière atteignant 1 73 millions de dollars environ pour subvenir aux deux premières années de travail : Equipement des écoles, classification des films, l'instruction « visuelle » de 5.000 instituteurs et professeurs ,etc... Cette information, se hâte d'ajouter notre confrère « Motion Pictures Herald », a été démentie. Seulement, 5 millions de dollars (près de 1 30.000.000 de francs) ont été nécessaires à la M. P. P. D. A.-Educalor Organisation, Florence Marly, Foun-Sen et Philippe Richard dans L'Alibi, film de Pierre Chenal pour recenser, vérifier et classer tous les films existants. Anticipant les craintes des directeurs de salles qui pourraient voir dans le Cinéma d'enseignement un concurrent, la M. P. P. D. A., a signé un accord avec le corps enseignant d'après lequel tous les films ne seront projetés que pendant les cours de 9 heures du matin à 3 heures de l'aprèsmidi. Les films ne pourront être projetés que dans la classe. Donc, pas de cinéma post-scolaire — ou municipal — dont il est tant question en France et qui réellement représente une sérieuse concurrence pour les salles de spectacle. Seuls, les films qui ne sont plus en exploitation peuvent être utilisés pour l'enseignement. Quant aux bénéfices de cette entreprise, notre confrère américain nous cite des chiffres astronomiques que nous autres, européens, seront tentés de taxer d'immoraux. En estimant que le prix de location de la bobine sera de 1 -^50, chaque école en projetant 10 bobines par semaine, verserait 540 $ par an. Les 200.000 écoles des Etats-Unis verseraient par conséquent annuellement 1 08 millions de dollars, soit près de 3 milliards de fîmes. Les frais de la distribution sont évalués à 1 1.300.000 $. La production de 360 bobines à 10.000 $ par bobine, soit 3.600.000 $ et le coût des copies à raison de 6 -f pièce — soit 8.640.000 $. En partant de cette base, l'affaire laisserait un bénéfice de 84.460.000 Jf, soit plus de 2 milliards de francs. i * * * Nous ignorons si ces calculs s'avéreront exacts, mais ce que nous devons retenir, c'est : 1 " la collaboration de l'industrie du cinéma américain avec le corps enseignant; 2" la création de centaines de cinémathèques pour la distribution de milliers de films; 3" l'équipement de 200.000 écoles; 4" la détermination des conditions de projection de ces films qui ne viendront pas concurrencer le spectacle cinématographique. En France, il y a 50.000 écoles à équiper; une collaboration entre l'industrie et le corps enseignant y serait certes très utile et des plus souhaitables. On a créé la Caisse Centrale de la Cinématographie, il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas créer une Centrale du Film Educateur en collaboration avec le Musée Pédagogique, par exemple. Marcel Colin-Reval.