La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Annulation de la déclaration de faillite de M. Arys-Nissotti La Chambre Syndicale Française de la Production de Films (Confédération Générale de la Cinématographie) communique : Le 24 juillet 1937 la 3 Chambre de la Cour d'Appel de Paris ayant pris connaissance de l'enquête établie par M' Germain, syndic de faillites et après avoir entendu en sa plaidoirie M Jean Mirât, a rendu un arrêt infirmant le Jugement du Tribunal de Commerce de la Seine qui avait prononcé, par erreur, la faillite de M. Arys-Nissotti. Cet arrêt fait disparaître toutes les conséquences juridiques du Jugement de première instance. ■ On a terminé à Gabès (Tunisie), la construction du cinéma « Atlantide », dont les propriétaires sont MM. Saada, Sauveur et Raphaël Scozzaro. Cet établissement est doté de G00 places. Jean -Louis Barrault et Viv ane Romance dans Le Puritain ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦4 Pour la franchise Douanière des Actualités L'Allemagne est prête, si la réciprocité est établie, à décréter le régime d'exemption des droits de douane. Nous avons publié, il y a deux semaines le rapport de M. Piron, Président de l'Union Internationale de la Presse Filmée, adopté par le récent Congrès de Paris. Les représentants internationaux des actualités ont protesté contre l'assimilation des journaux filmés aux films spectaculaires, et ont demandé, par résolution, la liberté douanière, ou, à défaut, une forte diminution des frais de douane. Nous apprenons de Berlin que M. Weidemann, vice-président de la Reichsfilmkammer et vice-président de l'Union Internationale de la Presse Filmée, vient de déclarer que l'Allemagne était décidée à décréter le régime d'exemption des droits de douane sur les journaux filmés à condition que les autres pays prennent une décision semblable. Nous croyons savoir que l'Union Internationale de la Presse Filmée qui fait partie, on le sait, de la Fipresci (Fédération Internationale de la Presse Cinématographique) a déjà engagé des pourparlers qui icrmettent d'espérer un bon résultat. L'EXODE DES VEDETTES FRANÇAISES VERS HOLLYWOOD Le Cinéma français est en train de perdre quelques-unes de ses meilleures vedettes Il ne se passe plus de semaine sans qu'un acteur, ou une actrice française, ne soit engagé pour Hollywood. Après Charles Boyer, Simone Simon, Fernand Gravey, Germaine Aussey, Georges Higaud, Danielle Darrieux, Isa Miranda, Annabella, on annonce le prochain départ de Jean Gabin, Mireille Ballin, Yvette Lebon, Michèle Morgan. D'autres vont encore suivre. A première vue, on devrait se réjouir de voir ainsi passer à la consécration internationale des acteurs de chez nous, qui, de leur image et de leur voix, iront porter dans le monde entier le salut de la France. Belle propagande, dira-t-on. Il ne faudrait cependant pas raisonner à la légère : On peut être très fier et remercier nos amis américains de l'honneur qu'ils nous font en engageant nos meilleurs acteurs, mais on a également le droit de s'inquiéter en voyant peu à peu nos studios se vider de leur sang le plus jeune, et le plus ardent, de ceux que nos producteurs avaient découverts et formés, à des prix très élevés. Les gens d'Hollywood se trompent rarement : ce ne sont pas nos ingénues de 45 ans, ce ne sont pas nos jeunes premiers « blanchis sous le harnais », qu'ils viennent chercher. Ce qu'ils nous prennent, ce sont nos meilleurs talents, les plus jeunes, les plus nouveaux. Si cet exode continue, la saison prochaine, tout le « dessus du panier » des ve dettes du Cinéma français se trouvera à Hollywood. Et qu'y feront-elles? On nous annonce que Georges Rigaud sera le partenaire de Marlène Dietrich, Danielle Darrieux jouera avec Gary Cooper, Annabella avec William Powell. Tout cela est fort beau : mais voyons impartialement ce qui est advenu aux acteurs français qui ont déjà tourné à Hollywood. Quels sont les grands succès remportés par Charles Boyer de l'autre côté de l'Atlantique : est-ce Mondes Privés, où il jouait avec Claudette Colbert, Cœurs Brisés, avec Katharine Hepburn, Shanghai, avec Loretta Young, Le Jardin d'Allah, avec Marlène Dietrich. Nous n'avons pas encore vu Marie Walewska, où Boyer est le partenaire de Greta Garbo, et incarne un Napoléon amoureux. Boyer a eu toutes les chances : il a tourné aux côtés des premières vedettes américaines. Et malgré -cela, le Boyer que nous avons vu dans les films de Hollywood égale-t-il seulement un instant l'admirable interprète de L'Epervier ou de Mauerling? Et toutes nos autres vedettes, que sontelles devenues? Fernand Gravey qui a tourné un seul film à Hollywood, a déclaré qu'un acteur français engagé à Hollywood ne devait, sous aucun prétexte, perdre le contact avec la France. Hollywood est un redoutable Moloch qui a sans cesse besoin de sang frais et jeune. Il paye, certes, très cher et c'est bien là que se trouve le grand danger pour le Cinéma français. Nos vedettes étant l'objet d'une concurrence internationale, ont évidemment tendance à revendiquer des salaires se rapprochant de ceux des artistes américains. C'est normal, mais désastreux pour nous qui ne disposons pas de l'immense marché anglo-saxon. Il ne faut voir ici aucune animosité contre un Pays ami, dont les Producteurs font avant tout du commerce, c'est-à-dire engagent les meilleures vedettes mondiales, à des tarifs que pas un producteur européen — M. Korda excepté — n'est capable de payer. Mais pour une vedette française qui deviendra célèbre en Amérique, ne devonsnous pas regretter que des artistes qui excellaient chez nous, soient employés outreAtlantique dans des films insuffisants, contraires à leur tempérament et, par conséquent irrémédiablement perdus pour notre public. Craignons que le Cinéma français ne subisse un jour ou l'autre le triste sort du Cinéma suédois : il y a douze ans, toutes les vedettes, tous les metteurs en scène suédois, furent engagés en bloc par Hollywoos. Et sauf le cas exceptionnel de Greta Garbo, on sait ce qu'il advint des autres : Lars Hanson, Victor Sjostrom, Maurice Stiller, etc.... De ce jour-là, il n'y eût plus de Cinéma suédois. Nous ne pensons pas que la situation devienne aussi désespérée; les ressources artistiques de la France sont illimitées. Et rien ne nous empêche d'adopter un système de formation des vedettes garantissant les besoins de notre production. Pierre Autre. —