La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR RAPHIE 3t ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ se féliciter de leur initiative, à la seconde, c'est moins brillant, quant aux autres, à moins d'amener le mouton à cinq pattes, elles se déroulent devant une mer de banquettes. A cela, il y a de multiples causes, la première et la plus importante est que le Français a horreur des études collectives ou non; la seconde est qu'après une dure journée de labeur, on dort debout et qu'il est pénible de faire un effort de pensée pour suivre le professeur. Enfin, il faut graduer le degré de la technicité par rapport au degré d'éducation des auditeurs, car on risque ou de trop vulgariser, ou de se placer à un niveau supérieur à celui des élèves. Le seul moyen de pouvoir compter sur un auditoire est de compléter la séance par une attraction, il ne s'agit pas de montrer une vedette en liberté, ce qui aurait le plus vif succès, mais plus modestement de projeter des passages instructifs de films cotés. Chaque fois que cet essai a été tenté, il a parfaitement réussi; chaque fois, par contre qu'on s'en est tenu aux choses du métier, exposées par un as ou non, l'échec a été total. Nous devons aussi citer, parmi les efforts méritoires, le Cercle Technique fondé par des techniciens découragés des groupements syndicaux, qui décidèrent un jour de fonder un groupement au sein duquel sont bannies statuairement toutes discussions qui sortent du cadre de l'art et de la sciences cinématographiques A ce cercle, appartiennent des personnalités de toutes tendances. La cotisation, assez élevée, éloigne malheureusement nombre de sympathisants. Un groupement absolu de tous ces efforts dispersés serait immédiatement souhaitable. Nous ne nous leurrons pas; ce groupement sera très difficile à tenter d'abord, à mener à bonne fin ensuite. Il nous semble que la Société Française de Photographie et de Cinématographie pourrait, avec l'Ecole Technique, s'entendre, afin que l'essai fut fait d'une Confédération Technique qui grouperait du plus modeste ouvrier au plus grand metteur en scène, sans distinction de tendances ou de convictions. Le plus grand écueil, croyons-nous, n'est pas dans la bonne volonté, car nous osons espérer qu'on peut encore, en France, compter sur celle-ci, mais sur la pénurie des fonds nécessaires pour mener à bien l'œuvre. Peut-être pouvons-nous espérer que l'Enseignement Technique pourra, un jour, trouver l'argent qui permettra de fonder la maison du cinéma ou chacun trouvera suivant ses possibilités et ses capacités, de quoi se meubler l'esprit, faire des essais, ou tenter la chance. A.-P. Richard. Précis d'Acoustique Extraits d'une Conférence de M. Kagan L'énergie vibratoire se propageant sous forme d'ondes élastiques et venant frapper notre tympan parcourt nombre d'éléments et subit maintes transformations avant de provoquer la sensation caractéristique auditive. Grosso modo, les choses se passent comme suit : le tympan, actionné par la pression sonore extérieure, transmet, au moyen des trois osselets logés dans l'oreille moyenne et formant un transformateur d'adaptation, les vibrations à l'oreille interne remplie d'un liquide. Les figures 1 et 2 schématisent cette transmission. Dans l'oreille interne se trouve l'élément très important : la membrane basilaire, auquel on accorde le pouvoir excitatif du nerf auditif. D'après la théorie de la résonance — permettant actuellement d'expliquer le plus grand nombre de phénomènes concernant l'audition — la membrane basilaire forme avec le liquide qui l'entoure un système de résonateurs accordés, se mettant à vibrer à un endroit ou à un autre suivant la hauteur du son agissant et provoquant, précisément à l'endroit de l'agitation maxima, l'excitation du nerf auditif. On en déduit une répartition de fibres nerveuses excitées suivant la fréquence conforme à la figure 3. L'analyse — la sensation de la hauteur d'un son — se trouvant ainsi esquissée, considérons la perception de l'intensité sonore. D'après la théorie de l'excitation des nerfs, l'excitation nerveuse primaire suscite un processus électrolytique progressif (fig. 4). indépendante de l'intensité d'excitation conforme au principe de « tout ou rien ». C'est par contre le nombre des impulsions engendrées qui traduit l'intensité d'excitation, de sorte que nous pouvons localiser sa perception dans le processus nerveux. Or, ainsi qu'on vient de le voir, le système résonnant logé dans l'oreille interne doit être doté de par sa constitution d'un amortissement notable étendant l'agitation de Iâ membrane basilaire à toute une zone Nous donnons ci-après un extrait de la belle conférence faite par M. Kagan, à la section du Syndicat des Ingénieurs de Son. Emettons l'espoir qu'elle pourra être utile à ceux qui ne purent ou daignèrent se déranger pour l'entendre. A.-P. R. plus ou moins grande suivant l'intensité de l'excitation (fig. 5). Il en résulte, entre des sons agissant simultanément, des interférences diverses telles que battement, effet de masque et autres. Ces brèves notions physiologiques de Fenêtre ovale Oreille \ externe ^ Fenêtre rondlt Oreille l Oreille mouenne vi interne 7777m W7ZT///////////A li Trompe oL £ut>ta.ch.e Fig. 1. — Oreille moyenne schématisée lier 1* Elnei* Fenêlre Ovale l'audition étant rappelées, passons aux phénomènes globaux; à la sensation d'audition elle-même. Ses propriétés pratiquement importantes, avant tout, les limites de perception aussi bien au point de vue de la hauteur des sons qu'à celui de l'intensité sont connues grâce à une série de recherches très approfondies. L'ensemble des sons audibles forme l'aire de sensation auditive délimitée par les seuils d'audibilité et de sensation douloureuses. On distingue, en outre, toute une autre série de seuils : le seuil de durée, de même que les seuils de sensibilité pour la hauteur et pour l'intensité sonore. La courbe de Bekesy indique comment la sensation dépend de la durée de l'excitation. Le seuil de sensibilité de l'intensité indique la variation nécessaire d'intensité pour provoquer une variation de la sensation. Il atteint à peu près 20 % en intensité ou 10 % en pression sonore, l'oreille n'étant pas capable de toute façon de percevoir des différences plus petites. Une autre caractéristique du sens auditif d'une importance capitale c'est la gamme d'intensités perceptibles. Elle est énorme! Dans le domaine d'extrême sensibilité elle couvre environ 12 puissances de 10 en s'étendant de 10-,c w/cnr jusqu'à 10-" w/enr. Pour illustrer l'ordre de grandeur des énergies suffisant à créer une sensation auditive : 10-16 \v/cm2 est l'énergie lumineuse d'une bougie à 12 km, la pression correspondante de moins 1/1000 de barye (2) est celle dans un tube ou l'on a fait le plus / Ba« / Ape. Fenêtrf renie HembTdne OiSiU-ire F/y. 2. — Oreille interne schématisée (limaçon (lérouK (1) Fletcher et Munson, Journal of Ihe Acouslical Society of America, vol. V, 1932. p. 82. (2) 1 barye ()r/ cm". 1 dyne /cm" ou env. 10