La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE RAPHIE SE 15 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Mademoiselle ma Mère Comédie (A) Origine : Française. Auteur : Louis Vemeu.il. Réalisation : Henri Decoin. Adapt. cinémat. : Jean Boyer. Dialogues : Louis Verneuil. Prises de vues : L. H. Burel. Décors : Jacques Krauss. Montage : Marguerite Beaugé. Musique : Van Parys. Direct, de prod.: Arys Nissotti. Studios : Tobis (Epinay). Enregistrement : Tobis Klangfilm. Interprétation : Danielle Darrieux, Pierre Brasseur, Alerme, Robert Amoux, Larquey, Pasquali, Marcel Simon, Christiane Isola, Gilberte Géniat, Andrée Poldy. Production : Réqina. Edition : Films sonores Tobis. CARACTERE DU FILM. — On retrouve dans cette adaptation cinématographique de la comédie de Louis Verneuil du même nom tous les éléments oui en firent le succès au théâtre. Mademoiselle ma Mère est un film très amusant, basé sur une idée originale, qui vaut par son suiet, par la qualité de ses dialogues, spirituels et légers, sans aucune vulgarité, et par son interprétation, avec en tête Danielle Darrieux. Mademoiselle ma Mère, c'est une jeune fille un peu fantasque oui a épousé — en mariage blanc — un vieux monsieur veuf, Ieauel a déià un fils de 25 ans. Belle-mère et beaufils tombent amoureux, et le mariage blanc sera annulé pour faire place à un vrai mariage entre les deux ieunes gens... Si l'exposition du suiet est un peu longue, toute la suite se passe très rapidement : les personnages sont bien typés, et, sans être d'une aua'ité cinématographiaue exceptionnelle, ce film constitue, sans aucun doute, une agréable distraction, et doit plaire à tous les publics. L'exploitation en sera facile avec les noms de Louis Verneuil, auteur connu, et des interprètes : Danielle Darrieux, Piere Brasseur, Alerme et Larauey. SCENARIO. — Jacqueline Vignot (Danielle Darrieux), jeune fille ultra-moderne, et quelque peu fantasque, refuse d'épouser le quatorzième fiancé que lui propose son père (Marcel Simon). Pour avoir la paix, elle propose le mariage au premier venu. Ce premier venu n'est autre qu'Albert Letournel (Alerme), riche veuf, dont le fils Georaes (Pierre Brasseur), àqé de 25 ans, termine ses études de médecine. Georges ne voit pas d'un bon œil le ma riage de son père avec cette petite « folle ». En réalité, Jacqueline n'a pas voulu entendre parler d'autre chose que d'un mariage blanc, et, malgré Unîtes les supplications de M. Letournel, elle refuse de devenir réellement sa femme. Elle passe sa vie à s'amuser, à sortir avec un jeune fêtard, Julien Moreuil (Robert Amoux), ami de son mari, et à courir les boites avec des gigolos. L'inconduite de sa belle-mère déplait à Georges qui n'entend pas que le nom qu'il porte soit ainsi ridiculisé. Il la fait suivre par un détective, et veut l'empêcher de sortir. Furieuse, Jacqueline lui annonce qu'elle trompera son mari avec le premier imbécile venu. Celui-ci ne peut être que Moreuil, et, en effet, Georges rejoint Jacqueline et celui-ci dans un cabinet privé d'une auberge de banlieue. Rien « ne s'est passé » : i7 met Moreuil à la porte, et veut faire la morale à Jacqueline; celle-ci, un peu grise, lui saute au cou : et les deux jeunes gens s'aperçoivent qu'ils s'aiment. Quelle situation! Mais Jacqueline lui avoue que son mariage était un mariage blanc: il sera annulé en cour de Rome, et « Mademoiselle ma Mère épousera son beau-fils ». TECHNIQUE. — Henri Decoin, dont c'est le premier film, a consciencieusement mis en scène cette comédie dont il a scrupuleusement suivi les grandes lignes, mais à laquelle il a donné «de l'air», par des scènes d'extérieurs en rade de Monte-Carlo, et par des décors nombreux et variés. Il y a quelques bonnes idées cinématographiques comme les photos qui s'animent pour faire revivre les scènes d'inconduite de « Mademoiselle ma Mère ». Début un peu long, mais ensuite rythme nerveux et montage bien fait. Le film est vivant et assez bien composé. Belle photographie. INTERPRETATION. — Danielle Darrieux nous a profondément déçus dans toutes les scènes du début : elle force son jeu, crie, remue et est très agaçante. Veut-elle jouer à la grande vedette arrivée? Ce serait dommage, car Danielle a bien du talent, et elle le prouve dans la seconde moitié du film, où, dans les scènes sentimentales avec Pierre Brasseur, nous retrouvons en elle la sensible rt délicate actrice que nous révéla Mayerling. Pierre Brasseur est excellent, plein de sensibilité, d'humour et de tact : Alerme, Larquey, Robert Arnoux, sont parfaits dans les autres rôles. — o. — L'Amour en Première Page Comédie doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Tay Garnett. Interprétation: Loretta Young, Don Ameche, Tyrone Power, Slim Summerville. Dial. franc. : Jacques Monteux. Production : Fox Film. Edition : Fox-Europa. L'Amour en Première Paye appartient à la série de ces charmantes comédies américaines pleines d'humour, de rythme et d'entrain que l'on voit depuis quelques années avec un plaisir toujours nouveau. Et pourtant, le scénario de ces films ne varie guère : il s'agit toujours de deux jeunes gens de sexe différent qui ne peuvent pas se sentir dans les premiers mètres et qui finissent par tomber dans les bras l'un de l'autre à la fin de la bande. Ici le jeune homme est un journaliste qui réussit à prendre, par; surprise, l'interview d'une ravissante jeune millionnaire. Pour se venger, la jeune fille fait annoncer, dans tous les journaux, son prochain mariage avec le jeune reporter qui devient, malgré lui, l'homme du jour. Et, après bien des péripéties, cela se termine, comme prévu, par un long baiser photogénique entre Loretta Young, qui est la charmante et insupportable ieune millionnaire et Tvronc Power, qui incarne le sympathique journaliste. Don Amèche dans un rôle de rédacteur en chef irascible, au coup de poing facile, et Slim Summerville, cocasse juge de paix, donnent la réplique aux deux principaux interprètes. - v. — Le Député de la Baltique Drame parlé en russe (G) Origine : U. R. S. S. Réalisation : Sarkhi et Khei fitz. Studios : en Russie. Production : Lenfilm. Edition : 0. C. I. Une production soviétique d'une grande classe, telle se présente à nous cette bande réalisée avec le maximum de sincérité et jouée avec non moins de sincérité par une troupe d'artistes remarquables en tête desquels on applaudira surtout l'acteur chargé du soin de faire revivre devant nous le savant Polejaiev, élu député de la Baltique par les marins de la Révolution de 1917. Evidemment, Le Député de la Baltique est avant tout un film de propagande soviétique, mais c'est aussi un film qui compte du point de vue strictement cinéma. Et cela ne peut manquer d'intéresser bien des spectateurs, en dehors de toute considération politique. Il y a dans ce film de nombreuses scènes remarquables comme la conférence du savant aux matelots, son discours lorsqu'il vient d'être élu député, ainsi que tous les épisodes de rue traités avec force et vigueur. La technique est excellente et se fait surtout remarquer par sa précision. Quant à la photographie, elle est de tout premier ordre, comme est également de tout premier ordre l'interprétation tout entière, où chacun joue avec une flamme et une foi qui ne se démentent pas un seul instant. — v. — Une attitude étrange de Pierre Blanchar dans un Carnet de Bal