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33* Année 200 Francs
LE CINÉMA FRANÇAIS
29, rue Marsoulan, Paris (12”). TéL : D1D. 85-35, 36, 37. Chèques postaux 706-90 Paris. REDACTION, ADMINISTRATION : Directeur t 1948 : Valéry Roger. Directeur : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonin Eytard. Conseiller de Direction : Marcel Colin-Reval. Rédacteur en Chef : Laurent Ollivier.
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Abonnements annuels : France et Union Française 1.800 fr. ; Pays étrangers, 3.000 fr. ; U.S.A., $ 10.
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N° 1439
27 OCTOBRE 1951
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PASSER LES FRONTIÈRES
On croit le Cinéma au bout de son rouleau. Hé non ! C’est nous qui le figeons dans une certaine forme de programme et de commerce.
La technique évolue, se simplifie, se complète. On pense naturellement à la couleur, au relief, aux décors nouveaux. Mais les applications donc ! Le « court métrage d’art », comme l’appelle Henry Magnan, est bien une conquête nouvelle. L’œil de l’objectif fouillant le travail d’un peintre, passant de l’ensemble au détail, rendant le mouvement, retraçant l’arabesque, piquant et grossissant un trait de personnage, un fond de paysage, surimpressionnant pour le spectateur les caractères épars de tout l’œuvre d’un Maître, voilà bien du neuf !
Nous en comptons plus de cent dans l’INDEX. Faites pour parler aux yeux, ces peintures, ces gravures, ces sculptures, ces miniatures reprennent une vie saisissante, comme jamais leurs créateurs n’auraient pu rêver qu’elles vivraient jamais. Après les fauves en liberté de 1927, les recherj ches microscopiques de Comandon, les f symphonies de Jean Painlevé, les poèmes j zoologiques de Disney, voici recréée la pensée constructive de l’homme.
Ces petits films font le tour du globe. Ils parlent à tous les humains dans le monde. Ils suscitent, ils donnent à tous la civilisation. Le digest bat le livre. Le court métrage sera un jour le meilleur champion de l’écran.
CETTE ANNÉE SERA BONNE DISENT LES AMÉRICAINS
Nous lisons dans Variety que les compagnies américaines de films, qui se lamentaient depuis plusieurs années sur la perte des marchés étrangers, trouvent aujourd’hui que ces marchés deviennent à nouveau une intéressante source de revenus. On estime en Amérique que l’année 1951 sera la meilleure après 1946, en ce qui concerne les marchés étrangers.
La liberté de rapatriement de certaines devises contribue à favoriser l’optimisme. Le marché italien offre également des perspectives avantageuses en raison du nouveau pacte fondé sur des bases très libérales. Les deux seuls pays où les devises demeurent entièrement bloquées sont l’Israël et l’Argentine.
Au moment où le marché intérieur se trouve handicapé par des questions économiques et menacé par la concurrence de la télévision, cette perspective est favorablement accueillie, 50 % des bénéfices de l’industrie devant provenir de l’extérieur cette année, alors que le pourcentage habituel variait entre 35 et 40 %. D’autre part, les crédits bloqués à l’étranger ont permis le renforcement des firmes qui ont notamment acquis ainsi des salles dans différents pays et étendu leurs circuits.
Le Cinéma, ce moyen d’expression si naturellement fait pour franchir les espaces, est pris dans le réseau de particularismes forcenés qui étreint encore, plus que jamais, les peuples.
S’ils ne peuvent rien actuellement contre la coupure entre l’Est et l’Ouest, les hommes du Cinéma ne perdent pas leur volonté de forcer les blocus du commerce, de joindre les marchés d’Europe, de faire entrer leurs films dans la mentalité courante des spectateurs mondiaux.
Quoiqu’on dise, de grands pas ont été faits depuis la guerre dans cette voie.
Nous avons vivement secoué le préjugé des styles. Le film italien, le film anglais, le film français peuvent bien se caractériser par le réalisme, le sens de l’humour, ou l’émotion subtile, il n’y a plus guère de public intellectuel qui ne leur soit ouvert, de distributeur indépendant qui ne les recherche.
Même en Amérique, le film d’Europe a sa clientèle, et quand l’Allemagne aura rassemblé ses moyens, elle y retrouvera aussitôt sa place. De même pour les pays de l’Est.
Nous ne sommes donc plus très loin d’une diffusion généralisée des productions bien réussies, justement grâce à leur originalité nationale, de quelque pays qu’elles viennent.
La limitation qui reste à vaincre n’est pas, quoiqu’on pense, politique, mais commerciale. Nous la résumerons dans sa généralité par l’observation suivante : Le prix moyen d’un film dans un pays est proportionnel à la capacité du marché de ce pays. Inversement, cette capacité commande l’importance de toute production nationale. Il faut briser cette loi.
C’est une vue étroite pour un pays aisément créateur que d’enfermer ses artistes, ses techniciens et ses réalisateurs de films dans la limitation de ses frontières. Il faut, au contraire les encourager à voyager, gagner par eux du public et élargir ainsi tous les marchés.
P. A. Harlé
PROCEDES COMMERCIAUX. Répétons-nous. Ce cri d’alarme est indispensable. Des milliards de francs sont retardés indûment, au cours de leur retour vers le producteur.
Ce sont les gros versements du début d’exploitation du film, exclusivités, premières sorties, salles groupées, qui sont les plus impatiemment attendus... et qui justement se font attendre.
Nous voudrions pouvoir publier d’autres lettres, aussi rassurantes que celle que nous envoie le Directeur Commercial de la S.O.G.E.C., et dont nous le remercions :
Luis Mariano et Madeleine Lebeau dans une scène du film de Pierre Montazel
PARIS CHANTE TOUJOURS.
(Cliché C.L.M.)
Mon cher ami,
Je vous confirme notre conversation téléphonique de ce jour et tiens à vous préciser que les indications parues dans votre éditorial du 20 octobre sont absolument erronées , si toutefois vous avez voulu désigner notre Société.
En effet, nous effectuons les règlements aux distributeurs deux semaines après le passage des films. Il arrive, exceptionnellement, par suite d’erreurs de facturation, que nous ' sommes amenés à régler certaines locations trois semaines après leur exclusivité, mais ceci se produit très rarement.
Il n’a jamais été question, par ailleurs, de décaler nos paiements au-delà de ce délai qui nous est indispensable pour arrêter les comptes, et les distributeurs ne nous cachent pas leur satisfaction pour la rapidité dans nos règlements.
Nous vous serions très obligés, en conséquence, de vouloir bien insérer un rectificatif dans le prochain numéro, car vos affirmations sont de nature à nous porter un très grave préjudice, du fait qu’elles sont inexactes.
J’espère, etc...
S.O.G.E.C.
Le Directeur Commercial :
Marcel Richard.
Assainir leur Corporation, c’est certainement le désir de tous nos professionnels. Eh bien, en ce sens, le premier acte, souvent simple, est d’accélérer leurs paiements.
Ne prenons-nous pas l’habitude, aussi, des contrôles administratifs ? Ne les laissons nas endormir nos activités dans la facilité, provisoire, factice, onéreuse.