La Cinématographie Française (1951)

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XXXXXXXXXXXXXXTXXXXXXXXXXXXXXX LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx f “ JUSTICE EST FAITE ” PRÉSENTÉ A BERLIN « Voici un véritable film que personne ne devrait manquer... », c’est ainsi que « Der Abend », le journal du soir berlinois, juge Justice est faite qui remporte un triomphal succès dans la capitale allemande. Sur la photo, nous voyons le metteur en scène de Justice est faite, André Cayatte, et sa femme descendant / de l’avion qui les a amenés à Berlin pour la présentation de ce film. » 1.800 Salles standard au Canada Le Département du Commerce des Etats-Unis vient de publier une importante documentation statistique sur le marché cinématographique canadien, qui, on le sait, intéresse au premier chef le Cinéma d’Hollywood, qui le considère d’ailleurs comme faisant partie pratiquement du marché américain. Le rapport établit en effet que 75 % des programmes des cinémas canadiens en format standard 35 mm. sont composés de films américains, en dépit de restrictions monétaires et douanières. Un projet consisterait à faire réaliser par Hollywood un nombre plus élevé de films avec des sujets canadiens, ce qui aurait pour résultat de promouvoir et d’intensifier le tourisme des citoyens des U.S.A. au Canada et de demander l’abolition des restrictions d’admission des films américains dans le Dominion. Il est à noter que, même dans la province ' française de Québec, la projection des films américains (et aussi anglais sans parler de quelques-uns allemands et italiens) , dont la post‘ synchronisation a été effectuée à Paris, est de plus en plus courante. C’est ainsi qu’à Montréal, les salles du circuit canadien Odéon (Organisation J. Arthur Rank) passent en majorité des films américains doublés. Il y a, toujours d’après les statistiques du Département du Commerce des U.S.A., approximativement 1.800 cinémas standard fixes 35 mm. en activité et 68 « drive-in théâtres » avec une capacité totale de 933.000 fauteuils pour les premiers et de 30.000 voitures pour les seconds. Au cours de 1949, dernière année pour laquelle on possède des chiffres officiels, les recettes des cinémas canadiens standard se sont élevées à 77.730.236 dollars, soit 24 milliards de francs, représentant une fréquentation de 230.271.899 spectateurs. La part revenant aux distributeurs a été de 23.310.421 dollars (7 milliards de francs) sur lesquels 15 millions de dollars (canadiens) ont été transférés aux Etats-Unis. Pour terminer, un chiffre éloquent : 90 % des cinémas canadiens vendent des rafraîchissements, sandwiches, etc. Le chiffre d’affaires pour cette section a été de dix millions de dollars en 1950, soit trois milliards de francs. UNE NOUVELLE SERIE DE FILMS POUR LA T.V. AMÉRICAINE Notre étude sur la réalisation éventuelle, en France, de films destinés à la Télévision américaine, nous a valu diverses questions, qui nous incitent à poursuivre nos recherches. Série Benoit-Lévy et Epstein Actuellement, une série de films, d’une durée de 11 ou de 22 minutes, est en préparation très avancée. Ce sont MM. Jean Benoit-Lévy et Jean Epstein qui en assurent la réalisation. Les films portent exclusivement sur des sujets de danse et de ballets, et les artistes engagés sont des danseurs et danseuses et des chorégraphes. Les préparations portent sur vingt-six sujets, desquels treize doivent être retenus. Mlle Janine Charrat achève les répétitions pour une adaptation du conte de Perrault « La Belle au Bois dormant ». Les autres chorégraphes pressentis ou engagés sont MM. Jean Guélis, actuellement vedette à la revue du Casino de Paris ; J. -J. Etchevery, de l’Opéra-Comique ; Mlle Léone Mail, de l’Opéra et Mme Françoise Adret. Tous et toutes ont déjà réalisé, en récital ou sur la scène, des compositions chorégraphiques qui ont attiré l’attention des amateurs. Première série Schapira D'autre part, nous avions mentionné la série de films qui avait été réalisée, il y a quelques mois déjà, par M. Schapira, et qui a été utilisée effectivement par la Télévision américaine ; cette série a passé en décembre à la B.B.C., à Londres. Le metteur en scène en était M. Cordier et l’opérateur M. Page. Les sujets, d’une durée de 24 à 25 minutes, mêlaient la comédie et la danse : celle-ci en séquences ne dépassant pas 5 à 6 minutes. Sur le thème : « Les Vacances d’une jeune Américaine à Paris », les treize films constituaient autant de visites dans divers quartiers de Paris. La vedette était Mlle Dolorès Gray, qui venait d’être l’étoile d'Annie du Far-West, à Londres. Les films consistaient en présentations d’aspects parisiens et de numéros de music-hall et de variétés, traités à raison de 95 % par des acteurs, danseurs et danseuses, chanteurs français. On y voyait Charles Trénet, Edith Piaf, les Compagnons de la Chanson ; quelques-uns des sujets de danse avaient été montés par Mme Françoise Adret, avec de jeunes élèves, alors débutants, des studios de danse de Paris : Violette Verdy (depuis vedette de Ballerine), Hélène Sadovska, Sabine Leblanc, de l’Opéra, et M. Oleg Briansky. Tous les finals étaient dansés par les Blue Bells Girls. Les dialogues et commentaires étaient parlés en anglais. Les productions, bien répétées préalablement, étaient menées tambour battant sur le plateau ; l’équipe tournait de midi à huit heures du soir sans souffler... On n’utilisait généralement qu’un unique décor, mais l’opérateur Page faisait, nous dit-on, des merveilles par ses déplacements d’appareils et ses éclairages... Les matinées étaient prises par les répétitions, et l’aprèsmidi suffisait ensuite pour le tournage. Tous ceux et toutes celles qui ont participé à ce travail en ont conservé le meilleur souvenir. Nouvelle série Schapira M. Schapira se prépare d’ailleurs à réaliser plusieurs séries nouvelles, dont une, au moins, sur des sujets de variétés et de music-hall et d’autres sur des sujets plus « sérieux » : culturels et même scientifiques ; non seulement la Télévision des Etats-Unis s’y intéresse, mais également plusieurs réseaux européens, et d’autres en cours d’installation ou de développement en Amérique du Sud. — P. M. ♦ Les nouveaux accords anglo-américains ont été ratifiés par un échange de lettres à Washington, le 17 courant. LA CENSURE NATIONALE EST ABOLIE EN ARGENTINE La censure nationale vient d’être abolie en Argentine et cela doit donner aux producteurs étrangers de profondes satisfactions, ue même qu’au public argentin, qui a eu tellement de surprises désagréables au cours de projections, à cause des coupures successives qui arrivèrent parfois à rendre incompréhensibles les meilleurs films. Cela va donc permettre l’exhibition de films français de valeur et nous nous en réjouissons. Plusieurs productions françaises ont connu un très beau succès dans les plus grands cinémas de Buenos-Ayres. En effet, Rendez-vous de Juillet est passé pendant dix semaines dans un cinéma français d’exclusivité, le Biarritz, et continue sa carrière. Ce film a été une surprise très agréable pour le public argentin, car il présente une série de jeunes artistes du cinéma français et permet de faire connaissance avec ces derniers. On attend avec impatience Justice est faite qui, présenté à la presse, a soulevé l’enthousiasme. L’Aigle à deux Têtes a fait une honnête carrière d’exclusivité, de même que la reprise de Marius qui attire toujours. Les Gueux au Paradis a eu un succès moyen, dû surtout aux deux vedettes, qui jouissent ici d’une grande popularité. Le Carrefour des Enfants perdus, et surtout La Fille du Puisatier, ont connu de très bons rendements. On reprend également Volpone et on attend la sortie de L’Idiot et du Roi et il n’est pas inutile de dire que les vedettes françaises les plus populaires ici sont Viviane Romance, Danielle Darrieux, Josette Day et Gérard Philipe, Jean Marais, Raimu, Michel Auclair, etc. L’Argentine a été privée pendant un long moment de grandes productions internationales, particulièrement des films nord américains et français, dans une certaine mesure. L’accord franco-argentin, qui doit être signé, permettra de voir davantage de grands films. Sur le plan national, il est possible de dire que la production argentine actuelle peut rivaliser avec beaucoup de films européens et si les réalisateurs se plaignent de manquer de sujets, il semble que l’emploi du Technicolor va permettre de porter le folklore argentin à l’écran et intéresser le monde entier. Liliane C. Musnik. Ray Bolger, le merveilleux danseur du GRAND TOURBILLON, qui vient de terminer en Angleterre WHERE IS CHARLIE, dont il est la vedette, est de passage à Paris en compagnie de sa charmante femme, Gwen Richard. Après un bref séjour dans la capitale, Ray Bolger regagnera Hollywood où l'attendent d’importants contrats. (Cliché Warner Bros.)