La Cinématographie Française (1951)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Ttiîiriiuiiiiiiiiimiimi ^ LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE 11 rXXTITXTXXIXXXTTTÏTXriXrTTYTTr, LES MARCHÉS ÉTRANGERS -llllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllll GRANDE-BRETAGNE Les prix de revient des productions ont baissé La qualité des films est en très nets progrès Depuis longtemps le sinistre « la crise » est sans doute entendu aussi souvent à Londres qu’à Paris. Il serait donc facile de peindre un tableau effroyablement noir en rassemblant tous les éléments qui, en effet, rendent difficile la production de films en Angleterre. Une telle analyse pessimiste, cependant, ne réfléchirait point la situation réelle, pleine de dangers — il est vrai — , mais pleine aussi de promesses. Comme nous l’avons déjà souligné, l’industrie britannique est arrivée à un tournant décisif en ce sens que ces dernières années ont vu l’activité croissante des producteurs indépendants. On aperçoit déjà cette tendance à travers la liste des membres appartenant à la « British Film Producers Association ». Au cours de l’année 1950-1951, dix maisons de production s’y sont jointes, et l’organisation qui, après la guerre, ne réunissait que 16 membres en compte aujourd’hui 42, nombre record selon le rapport annuel du secrétaire, M. E.W. Wingrove. Bien que la plupart des producteurs anglais gardent aujourd’hui leur liberté d’action, en ce qui concerne la distribution ils doivent s’en remettre aux trois grandes sociétés : la « British Lion » (une subsidiaire de Sir Alexander Korda), la « General Film Distributors » (fonctionnant en liaison étroite avec le groupement Rank), et la « Associated British Picture Corporation », qui a l’avantage (comme d’ailleurs aussi l’Organisation Rank) de posséder une chaîne étendue de cinémas, voire le circuit A.B.C. Or, les présidents de ces trois sociétés viennent de publier leurs rapports annuels et ils semblent plutôt rassurants en ce qui concerne la position financière. Ainsi M. Harold C. Drayton, parlant pour la « British Lion », a exprimé une certaine satisfaction avec les résultats de l’année finissant le 31 mars 1951. En effet, au lieu d’un déficit prévu d’avance, le rapport découvre un bénéfice de 489.000 livres. Après la déduction des frais divers et des pertes probables sur les films produits pendant les années précédentes, le profit net s’élève encore à 35.000 livres. Le président a souligné le fait qu’en vue de la période très longue d’exploitation (2-3 ans), le revenu des films doit être basé sur des estimations. Seule une bande exceptionnelle peut montrer un profit net au bout d’un an. La crise de l’année passée se reflète dans les pertes subies par les studios de la société, lesquels n’étaient occupés qu’à 60 % de leur capacité. Cet état de choses a été dû à la décision de la « 20th Century Fox » d’abandonner une production régulière en Angleterre. D’autant plus importantes sont les perspectives : jusqu’en janvier 1952, tous les plateaux des studios de Shepperton sont complètement occupés. Si malgré ce contretemps causé par la production réduite un déficit fut évité, cela est en premier lieu attribuable aux grandes économies exercées un peu partout. Le coût d'un film est encore considérablement plus élevé qu’en France, mais il a été réduit de 45 % par rapport à l’époque 1948-1949. Faisant le calcul basé sur le coût d’onze bandes produites pendant cette période, M. Drayton est arrivé au prix moyen de 377.000 livres par film. Les dix films produits ensuite (inclue la production particulièrement ■ chère de Les Contes d’Hoffmarm en technicolor) ont été faits au prix moyen de 209.000 livres, et pour les derniers cinq films (1950-1951), ce chiffre a été réduit jusqu'à 201.000 livres, quoique parmi eux se trouve la bande de Carol Reed An outcast of the Islands, tournée récemment aux Indes avec Trevor Howard, Ralph Richardson, Robert Morley. Sous les auspices de la « London Films », liée avec la « British Lion », un nombre de films important a été produit au cours de l’année par des producteurs qui ne se trouvent point sous le contrôle direct de Sir Alexander Korda. Ainsi Herbert Wilcox impressionna toutes les capitales d’Europe avec son Odette, Agent Secret et vient d’achever la bande historique The Lady With the Lamp, dans laquelle Anna Neagle personnifie Florence Nightingale. Maintenant il prépare Caesar’s Wife et Derby Day, toujours avec le couple classique du Cinéma anglais : Anna Neagle et Michael Wilding ; dans cette dernière production, il y aura d’ailleurs aussi un rôle pour Odile Versois qui a eu beaucoup de succès aux côtés de Michael Wilding dans la comédie Into the Blue. L’équipe Powell-Pressburger s’est présentée aux Festivals de Venise et de Cannes respectivement avec La Renarde et Les Contes d’Hoffmann. Les frères Boulting ont eu un succès retentissant avec Ultimatum, tandis que Gregory Ratoff a attiré l’attention par son beau film My Daughter Joy, une nouvelle version de « David Golder », avec Edward G. Robinson dans le rôle principal. Sidney Gilliat et Frank Launder, pour une fois séparés, ont achevé deux réussites : State Secret et The Happiest Day of your Life. The Wooden Horse, avec Léo Genn et Flesh and Blood , avec Richard Tood, tous les deux produits aux studios de « London Films ». En ce moment, on attend la présentation du nouveau film de Carold Reed et aussi celui tourné par Zoltan Korda en Afrique : Cry the Beloved Country, tandis que David Lean prépare The Sound Barrier. Le rapport de Sir Philip Warter, président de la « Associated British » est également plein Fernandel trouve dans L’AUBERGE ROUGE, réalisé par Claude Autant-Lara et l’équipe du DIABLE AU CORPS, un rôle à la mesure de son magnifique talent. L’AUBERGE ROUGE est sorti aux « Balzac », « Helder », « Scala », « Vivienne » le 24 octobre, production Memnon Films, distribution Cocinor d’optimisme, justifié d'ailleurs par les chiffres. Tandis que, au bout de l’année 1949-1950, les profits de la compagnie s’élevaient à 507.000 livres, le présent bilan accuse à l’actif la somme de 624.000 livres. Après le paiement de 403.000 livres comme dividende de 20 % sur les actions ordinaires et diverses déductions, il reste la somme de 176.000 livres à reporter. La vente pendant l’an dernier du studio de Welwyn (qui sera converti en usine) ne signifie point une régression, parce que ce vieux studio n’était guère construit pour la production de films sonores. Son usage fut abandonné à la suite des travaux de modernisation exécutés à frais considérables dans les studios d’Elstree, où toute la production est maintenant concentrée. L’honneur revient à cette maison d’avoir produit la première « musical comedy » anglaise vraiment réussie depuis l’avant-guerre, et cela en technicolor. Il est vrai que Happy go Lovely a été réalisé par Bruce Humberston, un Américain, et avec le concours de deux vedettes américaines : César Romero et la danseuse Vera-Ellen. Cependant c’est une production britannique de Marcel Hellmann avec David Niven dans le rôle principal. Parmi les réussites, il faut mettre aussi Last Holiday sorti en France sous le titre Vacances sur Ordonnance, Franchise Affair et la charmante comédie Laughter in Paradise (mise en scène de Mario Zampi) qui a provoqué à Venise l’enthousiasme du public et de la presse. Les mêmes studios ont été utilisés pour la production du film Warner Bros., Captain Hornblower, et dernièrement par l’équipe « Festival Films » représentant toute la cinématographie britannique, qui a tourné The Magic Box, un film sur l’inventeur anglais du ci