La Cinématographie Française (1951)

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12 xx* n mtZ3 LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE Jjj^ rriiiHTiiiiTiiTiininiiiiiii: leur scénario à Venise), The Magnet et la comédie satirique The Man in the withe Suit. Le film choisi pour la « Royal Command Performance » provient de ce studio. C’est un film tourné en Afrique par Harry Watt (réalisateur de The Overlanders ) et intitulé Where no Vultures Fly. Les chiffres publiés par le « Board of Trade » dans leur impartialité absolue, confirment l’impression dégagée par les rapports. Il est vrai que le nombre de films produits en Angleterre a baissé, mais il semble que la quantité est remplacée par la qualité. Au printemps 1950, la crise a évidemment atteint son point culminant. Les films en production ou attendant leur vision corporative étaient limités à 30 en juin 1950, tandis qu’en juin 1951, ce chiffre est monté à 36. En mars 1950, 26 studios (c’est-à-dire presque 50 %) étaient vides, en juin 1951, 13 studios étaient en chômage. Les statistiques concernant l’emploi du personnel offrent une illustration meilleure encore de ce développement. Au lieu de 6.331 personnes employées aux studios en 1949, il y avait seulement 4.278 en juin 1950 et 3.671 en mars 1951. En juin 1951, ce chiffre est monté à 4.507. Un mouvement similaire s’est produit pour le travail des acteurs engagés, dont le nombre s’élevait à 752 en juin 1949, à 110 en mars 1951 et à 152 en juin 1951. En grande partie, cet essor est sans doute attribuable à l’introduction, il y a un an, du « Eady Plan », qui montre une ressemblance marquée avec le « Fonds d’Aide » établi en France. En septembre 1950 une légère augmentation des prix de place fut autorisée. De l'additionnel penny ajouté aux prix des billets les plus populaires, la moitié est redevable au Trésor, tandis que l’autre moitié est divisée entre l’exploitant et le producteur. Ainsi, selon les estimations de la corporation, la somme additionnelle de 3 millions de livres annuellement serait retenue par l’industrie, qui bénéficierait à la production de 1 million et demi, à condition que l’augmentation de prix ne cause une baisse de la fréquentation des salles. Des craintes à ce sujet pourtant ne semblent pas justifiées : il est vrai qu'au quatrième trimestre de 1950 les grosses recettes ont tombé de 7,8 %, mais au premier trimestre de 1951 elles sont remontées de nouveau de 11,1 %. Entre temps, en juin 1951, le premier paiement fut fait aux producteurs dans le cadre du « Eady Plan », ce qui a causé une vague d’optimisme. L’accumulation des fonds provenant du fonctionnement de ce plan permettrait la liquidation définitive de la « Film Finance Corporation » qui a, jusqu’à maintenant, distribué 5 millions de livres en prêts donnés aux producteurs sans maintenir la continuité de la production. Il est à espérer que le « Eady Plan », mis en opération à un moment vraiment critique, rétablira une industrie anglaise qui, dans les limites de sa capacité, n’aura à craindre ni concurrence ni crise. — François Koval. PAYS-BAS Les productions françaises remontent sur le marché hollandais Roger Nicolas et Marthe Mercadier sont un peu malmenés par Charles Rigoulot dans JAMAIS DEUX SANS TROIS, le nouveau film d’André Berthomieu. C’est une réalisation Hoche Production-Silver Films, distribuée par les Films Corona. néma William Friese-Green ; la participation dans cette œuvre fut considérée un peu comme un devoir national aussi on compte dans la distribution non moins de 53 vedettes, la plupart dans des rôles de second plan. Elstree fut également la scène d’une autre expérience intéressante, la production de la A.C.T. (Syndicat des Ciné-Techniciens) . Cependant le film ainsi produit, Green Grow the Rushes, n’est pas encore sorti. Il y a actuellement à Elstree trois films en préparation : So Little Time, The Woman’s Angle et Vingt-Quatre Heures dans la Vie d’une Femme, adapté du roman de Stefan Zweig. Quant à Mr. J. Arthur Rank, il a déclaré que son groupement a poursuivi la politique annoncée depuis longtemps : il se propose de restreindre la production « jusqu’au niveau proportionné aux ressources de l’organisation et à réduire le plus possible le montant des dettes existantes ». Ces efforts ont été couronnés par un succès remarquable depuis juin 1949, l’ensemble des obligations a été réduit de 7 millions de livres et ne s’élève à présent qu’à 3.300.000 livres. Pendant ces deux années, les nertes, s’élevant, en 1949, à plus d’un million, ont été converties en un bénéfice net de 138.000 livres. D’un autre côté, la valeur des films en stock qui, en juin 1950, s’exprimait par le chiffre de 7.300.000 livres, a baissé sensiblement. Le 24 juin 1951, les bandes en magasin ont été évaluées à 4.450.000 livres. Dans le cadre de ce programme limité, douze films ont été tournés et, parmi eux, plusieurs œuvres de haute qualité, notamment The Browning Version ( L’Ombre d’un Homme), réalisé par Anthony Asquith et accueilli avec le plus grand enthousiasme aux Festivals de Cannes (deux prix), à Berlin et à Karlovy-Vary ; Hôtel Sahara, de Ken Anakin ; Appointment with Vénus ; White Corridors, de bonne facture, fut montré à Venise avec un succès limité, tandis que Encore promet d’attirer autant que Quartet et Trio. Parmi les autres bandes, il faut mentionner Blackmailed, Night without Stars, et finalement The Adventurers, qui nous a montré Grégoire Aslan dans un rôle dramatique. La plupart ont été tournés à Pinewood, tandis que Denham fut fréquemment loué aux compagnies américaines, notamment à 20th Century Fox et à Walt Disney, qui y a produit Treasure Island et Robin Hood. La continuation de ces locations étant pour le moment hors question, le plus grand complexe des studios en Angleterre est menacé de clôture, peut-être même de vente. Aux films du groupement Rank s’ajoutent les produits du studio d’Ealing, distribués par les services du groupement. De plus en plus les bandes sortant de ce studio indépendant, dirigé par Sir Michael Balcon, gagnent la réputation des plus intéressants films de Grande-Bretagne. Parmi les six films produits au cours de l’année, au moins quatre peuvent, sans hésitation, être nommé « œuvres de qualité » : Pool of London, The Lavender hill Mob (prix du meil Une surprise très agréable pour le public hollandais fut Plus de Vacances pour le Bon Dieu, présenté quatre semaines à I’Alhambra d’Amsterdam et deux semaines au Lutusca de Rotterdam. Le film a bénéficié d’une publicité originale de Nederland-film, le grand distributeur du film français. Nederland-film a déjà projeté cette année La Marie du Port au Lutusca de Rotterdam et au Noggerath Théâtre et Royal d’Amsterdam ; Ronde de Nuit, au Corso d’Amsterdam et Passage de La Haye, ainsi que Au Revoir Monsieur Grock, La Beauté du Diable et Le Grand Rendez-Vous, Orphée et Nous irons à Paris. Le Grand Rendez-Vous a obtenu le certificat « Culturel » de la Censure hollandaise. Ce qui lui donne dans plusieurs villes une réduction de taxes. Dans le cadre du Holland Festival, de nombreux films français ont tenu l’affiche dans les plus grandes salles des Pays-Bas. Ainsi, Sans laisser d’adresse a effectué une sortie favorable au cinéma Royal, d’Amsterdam, dont la direction avait organisé un concours où les chauffeurs de taxi de la ville sont venus, sur scène, raconter leurs plus curieuses aventures. Ce film est ensuite sorti au Passage Cinéma, de La Haye, et au Capitole, de Rotterdam. Souvenirs Perdus a réalisé de bonnes recettes pendant son passage à I’Alhambra, d’Amsterdam. Justice est faite a été présenté pendant une semaine au Tuschinski, d’Amsterdam, et au Corso et pendant deux semaines au Metropola Palace, de La Haye. Le distributeur de tous ces films est M. F.L.D. Strengholt, directeur de la firme NederlandFilm et Tuschinski-Theatres, qui a fait l’objet d’une promotion flatteuse dans l’Ordre de la Légion d’Honneur pour services rendus à la diffusion des films français en Hollande. C’est lui qui a assuré la pénétration sur le marché hollandais de : Adieu Chérie, Bataillon du Ciel, Sortilèges, Bethsabée, Carmen, Cavalcade d’Amour, Comédie du Bonheur, Le Jour se lève, Les Démons de l’Aube, Les Visiteurs du Soir, Les Misérables, Les Enfants du Paradis (le plus grand succès français en Hollande), Fantômas, Beauté du Diable, Jour de Fête, Part de l’Ombre, Carrefour des Enfants Perdus, Cage aux Rossignols, Antoine et Antoinette, Comte de Monte-Cristo, Grock, Grande Illusion, Grand Rendez-Vous, Requins de Gibraltar, L’Eventail, Kermesse Héroïque, Marie du Port, Au Grand Balcon, Hôtel du Nord, J’ai tué mon Mari, Jéricho, Katia, Père Tranquille, Amants du Pont-Jean, Roi des Resquilleurs, Le Roi, Sérénade aux Nuages, Manon, Martin Roumagnac, Femme que j’ai le plus aimée, Belle et la Bête, Falbalas, L’Assassin a peur la Nuit, Non Coupable, Le Coupable, Cinq Tulipes Rouges, Monsieur Vincent, Seul Amour, Ronde1 de Nuit, Aux Yeux du Souvenir, Chanteur Inconnu, Eternel Retour, Le Revenant, Orphée, Panique, Quai des Orfèvres, Portes de la Nuit, Ramuntcho, Volpone, Voyageur de la Toussaint, Roger-la-Honte, Roman d’un Tricheur, Amants de Vérone, Ruy Bios, Patrie, Musiciens du Ciel, Bataille de l’Eau Lourde, Sylvie et le Fantôme, Vautrin, Ultimatum, Diable au Corps, Mystères de Paris, Amour Interdit, Maudits, Vie de Bohème, Nuit d’Amour, Boîtes aux Rêves, Femme du Boulanger, Nous irons à Paris, CassePieds, Diamant Noir. Tout récemment, M. Strengholt a honoré la mémoire de Louis Jouvet en présentant dans toutes ses salles Copie Conforme, Quai des Orfèvres, Volpone, Carnet de Bal, etc. Parmi les récents succès du Cinéma français en Hollande, signalons particulièrement ceux réalisés par Pigalle Saint Germain des Prés, Dieu a besoin des Hommes, Mon Phoque et Elles, Manèges (apprécié par les critiques mais interdit par la Censure catholique), Ma Pomme. Par ailleurs, toujours dans le cadre du Festival, le Ciné-Club d’Amsterdam a organisé un programme intitulé « Les Vagabonds Imaginaires », au cours duquel furent présentés les trois documentaires littéraires : Les Etoiles, Les Amours jaunes et Le Bateau ivre. Enfin, la direction des cinémas Kriterion, d’Amsterdam et de La Haye, a présenté Marius, au cours d’un grand gala, auquel assistaient les membres du Corps diplomatique et M. Heldt, président de la Société des Films Marcel Pagnol. S. Van Coll&rn.