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La Cinématographie Française (1951)

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imiTimiitîiiiiiiïn? i TIT1 LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE OPTIQUE Le “Rétrofocus” Angénieux Les efforts des opticiens ont toujours tendu vers la grande ouverture utile et la couverture de champ la plus grande possible. Ces deux qualités ont longtemps été antagonistes et l’on ne pouvait obtenir un objectif à grande luminosité qu’à la condition expresse de sacrifier la couverture de champ. Tentons en une brève récapitulation historique : Ouverture Champ Ménisque 1839 Chevalier chromatique . F : 14 27" 1840 Petzval F : 3,5 25" 1865 Dallmeyer 3 lentilles F : 11 70" 1866 Steinheil F : : 7 45" 1870 Petzval F: : 2,4 25" 1890 Rudolf Anastigmat Zeiss F : 7,2 60" 1893 Rudolf — — F : 6 60" 1902 Rudolf (1) — — F : 3,5 35" Années suivantes ; Zeiss F : 3,5 60" 1921 Rudolf Lee F: Ernostar 2 40" 1922 Berthon Ernemann F : Anastigmat 6 len 1,8 40" 1924 Bertele tilles Optis F : 2,5 45" Angénieux 2 groupes lent.. F : 2,5 64" Puis vinrent, depuis cette date, de nombreux objectifs, tant à l’étranger qu’en France, qui répondant à des progrès qui ont permis à la science et à l’art photographique de très réels progrès. Diverses marques françaises ont atteint, pour un champ parfaitement couvert de 45 à 48 degrés, une ouverture de 1 : 1,4 à 1 : 1,8. Ces très grandes ouvertures sont, pour le cinéma, très souvent nécessaires, bien que la tendance actuelle soit de diaphragmer légèrement pour augmenter la profondeur de champ. Cette augmentation de profondeur a été rendue impossible par le film parlant, avec lequel il est désagréable de regarder un acteur, placé au second plan, flou, alors que sa voix parvient distinctement aux oreilles du spectateur. De même, n’est-il plus possible d’admettre, avec le film parlant, un acteur flou sur les bords du champ. Schéma 1. — Rétrofocus F 18,5 1 : 2,2. Cette obligation de la grande ouverture et de la grande couverture de champ a été parfaitement résolue pour la première fois par la firme Angénieux, de Saint-Héand (Loire) , qui a créé un objectif dit « Rétrofocus », couvrant 70° degrés pour une ouverture de 1 : 2,2. La solution Rétrofocus est en fait un objectif télé-objectif inversé, solution d’ailleurs indispensable au cinéma, où les appareils de prise de vues, en raison de leur mode d’obturation, nécessitent, pour les très courts foyers, l’usage d’objectifs type Rétrofocus. Avec cette combinaison on a un tirage, ou distance de la lentille arrière au plan de l’image, supérieur à la distance focale. (1) Chef de bureau d’études chez Zeiss. L’objectif d’Angénieux présenté, de 35 millimètres de distance focale, a un tirage de 38 millimètres. Le même objectif, de plus courte distance focale utilisé pour le format standard 35 mm. : F 1 : 2,2, 18 mm. 5 a un tirage optique de 20 mm., Photos 2 et 3. — Agrandissements de photos de p age uniformément éclairée prises sur film contraste avec (en haut) Rétrofocus 35 mm. à 1 : 3,5 et (en bas), type Tessar, également à 1 : 3,5. champ couvert 70 degrés., celui employé pour le format 16 mm., : 11 mm. 5, tirage optique : 13 mm. 30; 9 mm. 5, tirage optique : 10 mm. 9. Nous rappelons ce qu’est généralement la distance focale pour un objectif ordinaire à trois groupes de lentilles : En avant un groupe convergent, au milieu une lentille négative, à l’arrière un groupe convergent. Le diaphragme, réglant en partie la distorsion, étant le plus souvent placé très près en avant de la lentille négative, ce qui correspond à peu près au centre optique, d’où est compté le point de départ de la distance focale. Ce point est donc à l’intérieur de la combinaison optique et de ce fait la distance séparant la dernière lentille du plan focal se trouve raccourcie. Dans le cas d’un objectif type Rétrofocus, la distance est comptée extérieurement en arrière de celui-ci (voir schéma 1), et la distance séparant la dernière lentille du plan focal s’en trouve allongée. C’est là une différence caractéristique essentielle qui en entraîne une autre. L’éclairement d’un objectif se détermine par zones concentriques circulaires en partant du centre de l’image. L’idéal serait que l’on trouve sur les bords le même éclairage qu’au centre. Il n’en est pas ainsi. Les photos 3 et 4 montrent comment se répartit l’éclairage. 1° Avec un objectif « Rétrofocus », de 35 mm. de foyer, légèrement diaphragmé à 1:3,5. 2° Avec un objectif type Tessar, à 3 groupes de lentilles, à la même ouverture 1 : 3.5. Pour se faire une idée de ce que peut être l’éclairement avec un objectif, on regarde celui-ci à l’arrière en mettant l’œil au centre et en déplaçant celui-ci vers les bords de l’image, On voit que, partant du centre, le diaphragme prend de plus en plus la forme d’un œil de chat, es qui fait donner ce nom à cet effet. La comparaison des deux photos montre l’avantage que présente la nouvelle combinaison sur les anciennes, disons anciennes les ob Schéma 4. — Aspects comparés du diaphragme. jectifs modernes n'étant, le plus souvent, que des perfectionnements du Tessar-Zeiss. La définition, à pleine ouverture, de l’objectif Rétrofocus, est très bonne à l’ouverture 1 : 8, cet objectif permet des reproductions de haute qualité. Notons en passant, et contrairement à l’idée qui prévaut généralement, que le fait de diaphragmer un objectif ne signifie pas « ipso facto » que sa définition augmente sans arrêt. Il existe un maximum de pouvoir de résolution, celui-ci passant par un maximum variable suivant la combinaison et décroissant ensuite. Les essais réalisés avec cet objectif ont donné satisfaction aux divers opérateurs qui l’ont essayé. Accessoirement, signalons que ce dispositif présente un avantage certain pour l’agrandissement de clichés en raison de son excellente couverture et de la répartition de son éclairement. Il est possible d’utiliser des objectifs de courte longueur focale et d’augmenter par exemple le rapport d’agrandissement de 9 à 14. A. -P. Richard. Une photo de travail de PARIS CHANTE TOUJOURS, sur laquelle nous reconnaissons Georges Ullmer. (Cliché C.L.M,) TECHNIQUE ET MATÉRIEL