La Cinématographie Française (1951)

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xxxxxxxxxxxxxxxp ■■■ - = ■■ ■-' * r Membre du Syndicat ^ de la Presse Périodique M Technique et Professionnelle h R. C. Seine 216.468 B H Télégramme : Lacifral-Paris H ^XXXXXrXTXXTXrXXXXT^ 34" Année 60 Francs LE CINÉMA FRANÇAIS 29, me Marfioulan, Parie <»2»). Tel. : DID. 85-35, 36, 3T. Chiques postaux 706-90 Parla. REDACTION, ADMINISTRATION : Directeur t 1948 : Valéry Roger. Directeur : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : An'onin Bytard. Conseiller de Direction : Marcel Colin-Reval. Rédacteur en Chef : Laurent OUivier. ►xxxxxxxxxxxxxxxxxxxfr * F m H Abonnements annuels : France et Union Française 1.800 fr. ; Pays étrangers, 3.000 fr. ; U.S.A., $ 10. „ Changement d'adresse, 50 fr. ■xxxxxxxxxxxxxxxxxxx; N° 1440 3 NOVEMBRE 1951 cxTXXXxxxxxxxxxxxTXXTXXXxa:*sTXXXTXX REVUE HEBDOMADAIRE UN FLORISSANT MARCHÉ NOIR Créé en septembre 1949, par un décret de tolérance apparemment destiné à en délimiter les abus, le Cinéma Non-Commercial est devenu en deux ans une immense entreprise, dont les créateurs, volontaires ou involontaires, qui le sait ? peuvent admirer les résultats. Autant qu’on puisse en évaluer la clientèle exacte, puisque par ce décret même il n’est pas soumis aux règles de l’exploitation commerciale, et qu’aucun contrôle matériel ne lui est imposé, on totalise la fréquentation des exploitations du NonCommercial à plus de 50 millions de spectateurs réguliers, d’après les déclarations de ses dirigeants des divers ordres. C’est d’ailleurs, à peu près, le nombre de clients qui, depuis lin 1949, ne passent plus aux guichets des exploitations commerciales régulières. Les locaux utilisés, sous le titre de foyers, de patronages ou de clubs, se chiffrent au minimum à 3.600 dans la métropole. Ils offrent 500 à 800 places, parfois davantage ; sont équipés en 35 et en 16 mm. souvent à la fois dans les deux formats, et la plupart donnent deux séances par semaine. Beaucoup de ces « lieux de réunion » sont actuellement en cours d’aménagement définitif, spécialisés en cinéma, de confort moderne pour la salle comme pour la cabine. On nous cite le cas d’un bâtiment de plus de quarante millions de francs, actuellement en construction dans le centre d’une grande ville. La position de ces entreprises est, en effet, particulièrement favorable. Elles peuvent encaisser des prix de place réguliers, jusqu’à un chiffre limité par le code des Contributions Indirectes à 40 fr. par spectateur, qui s’ajoute au prix d’une carte d’admission individuelle, que chacun peut acheter en entrant, de 50 francs pour l’année. Prix d’entrée relativement faible, inférieur de moitié au prix moyen obligatoire des « commerciaux », et qui naturellement est d’un grand attrait auprès du public. Elles projettent des programmes excellents, sans limitation obligatoire de métrage, sans obligation ni de quota, ni d’ancienneté des films, ce qui lui réserve d’excellentes reprises enlevées aux cinémas ordinaires. Pécuniairement, leur situation est encore plus remarquable. Pour la raison qu’elles ne font pas légalement de bénéfices, elles ne payent pas de patentes, n’acquittent aucune taxe de spectacle sur leur recette, et même ont été dégrevées, depuis mai 1951, de la taxe à la production, de la taxe sur les transactions et de la taxe additionnelle sur le chiffre d’affaires. Grâce à cette totale exemption, leur recette nette est à peu près égale à celle des exploitations de capacité analogue acquittant les impôts commerciaux. Ajoutons que, non syndiquées, elles ne supportent pas les cotisations obligatoires du Centre National, des organisations patronales, ni généralement des sociétés d’auteurs. Elles trouvent leurs programmes où elles veulent, gratuitement auprès des offices publics, clandestinement chez les revendeurs de stocks, ou dans le secteur commercial chez les mêmes distributeurs que les salles normales, mais à des taux évidemment préférentiels puisque par l’intermédiaire de groupements de programmation, dont l’illégalité disparaît à l’égard d’entreprises dégagées de tout contrôle professionnel, et ne dépendent que de l’indulgence officielle, cpii leur est accjuise par définition. Les professionnels, soumis quant à eux à la rigidité de règles commerciales multiples, et écrasés de charges et de frais auxquels souvent ils ne savent comment faire face, compareront sans doute avec stupeur l’avance maintenant gagnée sur leurs entreprises par des exploitations non moins réelles que les leurs, (mais pratiquement clandestines et officiellement favorisées. Les pouvoirs publics n’ont pas mesuré, en établissant le statut du non-commercial, et en accumulant des amendements à un bon texte de principe, qu’ils préparaient au cinéma commercial une concurrence telle, qu’elle lui enlèverait peu à peu et ses spectateurs et sa substance même. Le Cinéma non-commercial a, de ce fait, abandonné ses lignes utiles. Il n’est plus, dans la plupart des cas, post-scolaire, culturel, ni gratuit. Tout au plus, est-il un meilleur agent politique qu’un Cinéma simplement voué au spectablc de délassement. Quant à l’Industrie, qui s’est laissé faire, qui détient l’arme maîtresse, ses programmes, et les laisse aller, que peut-on lui dire? Est-elle donc si désunie, si peu clairvoyante, si faible ? P. A. Harlé. IXXXXXXXXXXXXZXXXXXXXXXXXXXXXXXXTXJ LA PLUS BELLE FILLE DU MONDE est interprétée par Maria Riquelme. (Cliché Gaumont Dist.) L'IMPORTATION DES FILMS MODIFIÉE EN BELGIQUE Afin de rétablir la situation des changes dans son secteur, l'Union Européenne des Paiements vient de prendre une mesure générale : La Belgique, riche en dollars, devra accroître ses échanges avec les pays d’Europe, et restreindre ses paiements vers la zone dollars. Une conséquence inattendue en résulterait pour le cinéma. « La Cinégraphie Belge » vient de publier des instructions du Ministère belge des Affaires économiques, d’où résulterait : — • Contingentement à 200 films de plus de 1.800 mètres et à 200 films de moins de 1.800 mètres, du nombre de films importés payables en devises dollars. — Interdiction d’entrée des copies positives, sauf pour les films en couleurs et culturels. — Limitation à un pourcentage déterminé, des transferts vers la zone dollar, des revenus provenant des locations de films, le solde restant bloqué en Belgique. Les instructions ci-dessus spécifient que les films américains, importés « via pays européens » et payés en devises autres que le dollar, ne subissent pas l’application du contingentement. Il semble qu’il faut attendre les détails d’application avant de conclure, sur une mesure d’ailleurs temporaire. Notre confrère belge fait remarquer que la Belgique a besoin, dans les conditions commerciales actuelles, d’au moins 450 films américains par an, notamment dans la province d’Anvers. Accentuer, ajoute-t-il, l’entrée des films français, italiens, anglais, dont les meilleurs sont déjà projetés, n’apporterait que des films de qualité médiocre, et la place des films allemands deviendrait grande.