La Cinématographie Française (1951)

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xn XXI i xxxxrxaaa :n 0jfa LA CINÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE Jpt rmimmînniTiimiiïrTTT LA PRODUCTION ÉGYPTIENNE GAGNE LES MARCHÉS D’ORIENT Une autre saison cinématographique vient de se clôturer en Egypte. En y jetant un coup d’œil rapide, on constate qu’elle ne fut pas très brillante en général et particulièrement en ce qui concerne les films français. Les raisons sont multiples : d’abord la situation internationale, ensuite le coût de la vie qui augmente sans cesse (et les impôts avec) et enfin le choix des films. Il semble que les Américains comme les Européens souffrent d’une crise de sujets. A part quelques films spéciaux dont Samson et Dalila, Under Capricorn, Sunse t Boulevard, The jlame and the arrow, etc., qui firent des recettes excellentes, les autres productions furent au-dessous de la moyenne. En ce qui concerne les films français, nous ne croyons pas que le choix fut de premier ordre. On aurait pu envoyer de meilleurs films. D’ailleurs, on se demande pourquoi durant la saison d’hiver des films tels que La Belle que Voilà, Aux Yeux du Souvenir, Sans laisser d’adresse, Pigalle-Saint-Germain-des-Prés, etc., n’ont pas été projetés et sont passés au jardin d’été du cinéma Miami. En attendant, on prépare la prochaine saison. On annonce qu’il y aura une salle de la rue Emad-el-Dine qui sera dédiée aux films français, sans parler du Pigalle. On annonce aussi qu’un groupement français vient d’acquérir un terrain dans la rue Soliman-Pacha pour y construire une salle réservée aux films européens. Mais toutes ces nouvelles sont sujettes à caution. Si le projet du groupement français se NOUVEAUX TARIFS D’ENTRETIEN La Fédération des Syndicats des Industries Techniques du Cinéma Français communique : Le tarif de facturation du personnel fourni par les entreprises de location de groupes électrogènes, est fixé, à dater du 24 octobre 1951, à 420 francs l’heure. D’autre part, il a été décidé qu'à partir du 1er novembre 1951, le tarif minimum de facturation de la journée d'un technicien pour les travaux effectués chez un client est fixé à 7.800 francs. Ne sont pas compris dans ce prix : — Les frais de déplacement pour les travaux exécutés hors Paris ou la ville de base du technicien. Ceux-ci seront facturés d’après les accords passés entre le Syndicat des Constructeurs et le Syndicat des Ingénieurs et Techniciens. — Les frais de transport décomptés comme prévu par la Convention collective. — Les fournitures qui seront facturées aux prix courants. — Toutes les taxes. Tout travail d’une durée de moins de 4 heures sera décompté pour une demi-journée, de 4 à 8 heures, pour une journée. Les heures supplémentaires, au delà de huit, seront facturées sur la base du prix de la journée divisé par 8 et majoré de 25 %. Les heures de nuit (de 23 heures à 7 heures) seront majorées de 50 %. Celles des dimanches et jours fériés de 25 %. Les temps seront comptés du départ de la résidence au retour à cette résidence. Toutefois, les heures de nuit passées en chemin de fer ne seront pas décomptées et, de jour, il ne pourra pas être décompté plus de 8 heures de voyage. Ce tarif est applicable à tout travail exécuté chez un client à la demande de celui-ci pour les travaux d’installation, d’entretien, de dépannage ou de mise au point. Entretien à l'abonnement Le tarif ci-dessus constitue un minimum pour le tarif d’entretien forfaitaire faisant l’objet d’un contrat prévoyant une imposition mensuelle. Les abonnements pour une visite s’effectuant tous les deux mois seront facturés au taux de 9.000 fr. la visite. Les abonnements pour une visite s’effectuant tous les trois mois seront facturées au taux de 10.200 fr. la visite. réalise, il est certain que le Pigalle aussi bien que l’autre salle de la rue Emad-el-Dine devront abandonner leur projet de programmer des films français. Par ailleurs, la production égyptienne prend de plus en plus d’ampleur. Cette année, nous avons eu plus de 60 films produits et l’on prévoit pour l’année prochaine une production de 80 films. Né en 1927, le Cinéma égyptien s’est développé activement pour atteindre près de 60 films en 1945-46, retomber à 30 en 1946-47 et reprendre en 1949-50 avec 55 bandes. Le Caire dispose de 8 studios : Al-Ahram, Choubrah, Galal, Lama. Misr, Nahas, Nassibian, Togo-Mizrahi et à Alexandrie a été installé le studio Rami. Ensemble ils représentent 14 plateaux. L’équipement technique, avec éclectisme, se partage entre la France, les U. S. A., la GrandeBretagne. Ce capital représenterait 1.250.000 livres sterling. Les films égyptiens sont produits à bon marché, et les spécimens qu’on envoie parfois au Festival de Venise ou en d’autres occasions le confirme facilement. Sur le montant total des recettes de l’exploitation en Egypte (90 millions de L. E. pour 1950), les films américains représentent 30 millions et l’ensemble des pays européens 750.000 L. E. : la part du film égyptien est donc de 59 millions. L’exportation des films égyptiens est déjà importante, orientée vers les pays arabes : Palestine, Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Tripolitaine, Afrique du Nord française, A.E.F., A. O. F., Soudan égyptien, Erythrée, Ethiopie, Zanzibar, Indes, Pakistan, Indes néerlandaises, Kenya, Nigeria, Singapour. Donnons quelques poucentages de recettes : Algérie : 9 % ; Syrie : 19 % ; Irak : 15 %. Une statistique récente établit qu’au Maroc, le film égyptien vient en troisième position, avec 185 films (14 % de la recette), après le film américain (752 films projetés : 50 % de la recette totale) et le film français (430 films projetés, 27 % de la recette). Cette situation du film égyptien attire l’attention sur l’activité des studios du Caire et d’Alexandrie, où se concentre actuellement la production. Seul pays producteur en Orient, cette production est un aspect des problèmes Europe-Islam actuels. A part les deux films de la Maison Nahss qui furent produits en Rouxcolor, nous avons eu deux autres films égyptiens en couleurs selon le procédé « Gévacolor ». Enfin le célèbre producteur et vedette Anwar Wagdi, réalisera, dit-on, un film en couleurs entièrement tourné dans un studio de Paris afin d’éviter les ennuis du développement et tirage. Car l’Egypte ne possédant pas de laboratoires pour les films en couleurs, il était très difficile pour nos producteurs de s’engager dans la réalisation d’un film. Nous avons écrit plus haut que la saison dernière n’avait pas été bien brillante. Pourtant le nombre de cinémas augmente sans cesse. Dans les six derniers mois, on a noté une trentaine de nouvelles salles qui ont ouvert leurs portes ou sont en construction. Par ailleurs, le Gouvernement avait préparé un projet-loi pour l’augmentation de la taxe sur les spectacles. Devant les conditions inacceptables du projet gouvernemental, l’union des cinéastes prépara une protestation, soumit une contre-proposition et finit par avoir gain de cause. Le nouveau projet-loi qui a été déjà approuvé par le Conseil des Ministres, le Parlement et le Sénat n’attend plus que la signature royale pour être mis en application. Enfin, en dernier lieu, nous aurons une « Semaine du film français » qui se déroulera au Caire. — Jacques Pascal. ♦ Nous apprenons qu’un accord général est intervenu entre l’U.G.C., la S.O.G.E.C. et MM. Siritsky. Cet accord, qui confirme les droits de l’U.G.C. sur la propriété des Cinémas de l’Est, met un terme définitif à l’ensemble des différends qui, depuis plusieurs années, séparaient les parties. Irasema Dillian et Marga Lopez dans JEUNES FILLES EN UNIFORMES réalisé au Mexique par Alfredo Crevenna pour les Production Rodolphe Lowenthal-Fama Films qui sortira prochainement à Paris. SUBVENTION DÉPARTEMENTALE DE 3.500.000 francs AU FESTIVAL DE CANNES Le Comité du Festival International du Film vient de solliciter pour les manifestations de Cannes, en 1952, du Conseil général des AlpesMaritimes, une subvention de 4 millions. Pour le Festival de 1951, il avait obtenu 3 millions. La Commission des Finances de cette assemblée départementale a proposé l’octroi d’une subvention de 3.500.000 francs. Le vote a amené une discussion soulevée par M. Barel, communiste, qui ne désire pas que le Festival soit une entreprise de réceptions et de kermesses. De plus, le budget présenté par le Comité l’effraie. M. Jean Médecin, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, lui répondit « qu’il s’agit là d’une manifestation mondiale à laquelle s’intéressent toutes les industries du film du monde, y compris celle de l’U.R.S.S. Pendant le déroulement du Festival de Cannes, le monde entier a les yeux sur nous. L’obligation nous est faite de recevoir dignement tous nos hôtes. Cette dépense, qui serait somptuaire ailleurs, ne l’est pas chez nous, qui sommes dépositaires d’une réputation telle que l’on ne doit pas la ternir. » La subvention est en définitive votée. Au cours de la même session, le Conseil général a voté une subvention de 200.000 francs en faveur du prochain Festival International du Film Amateur, qui doit également se tenir à Cannes en 1952. — Paul-A. Buisine. EIV BREF... ♦ Selon l’Agence Française de Presse, aucun des grands pays membres de la Fédération internationale des Producteurs de Films (parmi lesquels, notamment, la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne) ne participera au festival cinématographique organisé par l’Inde et qui doit se dérouler en janvier. La Fédération ne reconnaît, en effet, comme manifestations internationales pour 1952 que les festivals de Cannes et Venise. ♦ L’acteur des Westerns, Roy Rogers, a gagné son procès contre Republic Pictures pour la télévision des vieux films dont il était la vedette. Republia a fait appel. Ce jugement pose un important point de droit puisqu’il interdirait aux compagnies cinématographiques de céder à la télévision de leurs anciens films sans faire participer à cette cession les interprètes de ces productions. ♦ Le nouveau pacte anglo-américain a été ratifié à Washington le mercredi 17 octobre par Joyce O’Hara, représentant la M.P.E.A., et par le secrétaire permanent du Board of Trade, Sir Frank Lee. L’accord est conclu pour deux ans. à partir du 1er octobre, les deux partis pouvant demander la révision à , la fin de chaque année.