La Cinématographie Française (1951)

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3 LA ciNÊMATOGRAPHÎE FRANÇAISE Jf* [imiIHimilimiIIimnn /x\ TELEVISION ATTENTIONX EN TÉLÉVISION LES FILMS FRANÇAIS N’ONT PAS DE CONCURRENCE Le Cinéma français est le seul à se montrer compréhensif ou, plus exactement, tolérant à l'égard i de la télévision A l’étranger, aucun film commercial ayant ou non terminé sa carrière, n’est autorisé à passer en télévision. Cela est possible en France, pour des films français, pourvu qu’ils aient plus de cinq ans d'âge. Il est même question que i des dérogations exceptionnelles soient consenties pour certains films moins vieux. (L’annonce de cette information dans notre dernier numéro a provoqué quelque effervescence dans la profession.) Les compagnies américaines, ainsi que l'industrie cinématographique anglaise, se sont toujours montré intransigeantes sur le fait de ne pas fournir de films commerciaux à la télévision, non seulement aux Etats-Unis, mais dans tous autres pays ayant des émissions de télévision. Le met d’ordre a été observé, et si le cinéma s’adapte à la télévision, c’est en s'assurant des intérêts dans les compagnies d’émission, en acquérant des parts majoritaires dans des fabriques de récepteurs ou en achetant des brevets pour projecteurs de télévision sur grand écran, en prévision du jour où les appareils cinématographiques que nous connaissons actuellement, verront leur principe mécanique remplacé par les techniques électroniques. Qui a tort, qui a raison, de refuser ou d’accepter que des films soient donnés en télévision ? En réalité, le problème n’est pas identique : la télévision, en Amérique, c’est quelque chose ! En France, elle est dans la passe, imminente, semble-t-il, de le devenir. Nous avons cependant pu voir, dans les émissions de la Télévision Française, deux films américains ayant terminé leur carrière : LA CHEVAUCHEE FANTASTIQUE et MA FEMME EST UNE SORCIERE, ainsi que des courts métrages, comme tous les pays soucieux de leur propagande, en mettent à la disposition d’organismes divers. Même ceux-là, où il est question de tourisme, d’électrification ou de fabrication du chewing-gum, furent l’objet d'un mystérieux veto, et le service américain d’informations cessa toute fourniture de films à la télévision. Notons simplement que cet état de choses est extrêmement favorable aux films français, qui sont quasiment les seuls à bénéficier des émissions cinématographiques de la télévision (montages ou retransmissions complètes en télécinéma), état de choses qui ne fera que s’accentuer avec le développement de la télévision, et avec de nouvelles conventions entre Cinéma et Télévision. H est infiniment souhaitable que le Cinéma améliore ses relations avec celle-ci, de façon à l’utiliser comme support publicitaire. Question de diplomatie et de concessions mutuelles. Mais qu’adviendrait-il si M. Gerald Mayer, au nom de la M.P.A.A., annonçait que la Télévision! Française peut se fournir largement de films américains, s’il proposait les productions made in U.S.A. presque gratuitement, comme font les services d’informations des pays situés « derrière le rideau de fer » ? C’est une chance, d'une part que le principe d’échanges réciproques limite l’utilisation des films d’Europe orientale en France, et que, d’autre part, les Américains s’imposent à eux-mêmes une règle strictement observée : pas de films à la télévision. ♦ LA TÉLÉVISION JAPONAISE FERAIT SES DÉBUTS EN 1952 Si les projets annoncés récemment se concrétisent, la télévision ferait son apparition au Japon au début de l’année 1952, lisons-nous dans « Variety ». Deux organismes, 1; Broadcasting Corp. of Japan et Japan Télévision Co, la première étant le réseau national et l’autre, de fondation récente, étant financée par les trois plus importants journaux du pays et par les trois plus gros producteurs de films, procéderont aux émissions. La Broadcasting Corp. commencerait ses émissions au printemps avec trois postes à Tokio, Osaka et Nagoya. Il serait perçu un droit de 56 c. par mois par poste récepteur. Les programmes de Japan Télévision Co seraient d’ordre commercial et ceux de B. C. d’ordre culturel. Plusieurs fabricants japonais seraient susceptibles de produire 25.000 à 30,000 postes par an. Comment M. Charles Skouras envisage la Télévision dans les salles de cinéma M. Charles Skouras, président de la Fox West Coast Théâtres Company of America, l'homme qui représente le groupe de salles de cinéma le plus influent dans l'hémisphère ouest, lisonsnous dans le « Kinematograph Weekly », est en Suisse pour juger par lui-même du système de projection sur grand écran. Eidophor (1), développé conjointement par 20th Century Fox et par l'Institut Fédéral Suisse de Technologie. Il est convaincu que de bons films peuvent rétablir la situation de l’Exploitation, mais il est également persuadé que la télévision sera une solution certaine à l'amélioration des recettes. Pour cela, la télévision doit être en couleurs et c’est le système suisse Eidophor en couleurs qui l’intéresse le plus. M. Skouras abandonne les expériences de télévision cinéma, jusque-là commercialement défectueuses, car il n’est pas possible d’acheter cher des événements émis par d’autres compagnies, ni suffisant de projeter des programmes courants de télévision. Il est encore moins possible, dit-il, d’acheter des droits exclusifs d’événements sensationnels, à moins qu’un grand nombre de cinémas ne prennent le programme. Il envisage la télévision en couleurs dans soixante-dix salles au moins, toutes dans des situations-clef. Il prévoit deux ou trois programmes de télévision par jour, au cours de séances de cinéma permanentes, ceux-ci étant fournis par le programme des studios de télévision de la compagnie propriétaire des salles ou composés d'événements sportifs transmis par elle-même. Le capital investi sera certainement élevé. Il s’agit de savoir combien le public paiera pour ces spectacles. L’Américain moyen, qui gagne 60 à 70 dollars par semaine, paie de 75 cents à un dollar sa place de cinéma. Paiera-t-il plus, la télévision étant comprise dans le programme, ou bien le programme de télévision pourra-t-il ne pas coûter davantage, pour chaque salle, qu'un spectacle de première partie ? Tels sont les problèmes qu’étudie M. Charles Skouras ; mais comme les Warner, qui furent les pionniers du Parlant, les frères Skouras réussiront-ils à conduire l’industrie au royaume de la télévision commerciale sur grand écran ? G. Turquan. (1) Décrit en détail dans la « Cinématographie Française », n" du 27 mars 1948, page XI. ♦ Le «ROYAL» d’Épinal, sinistré total, rouvre la semaine prochaine Entièrement reconstruit par M. Edouard Lardillier, le Royal compte maintenant 1.000 places. M. Esmilaire, également propriétaire du Majestic, d’Epinal, effectuera cette semaine la réouverture de cette magnifique salle. Au programme : Casablanca. Le «RÉGENT» de Lille (Ex-EDÆN) ouvre avec “L’AUBERGE ROUGE” en exclusivité Complètement et luxueusement transformé l’ancien Eden. de Lille, illumine cette semaine sa façade sur la rue de Béthune. MM. Quartier et Dalle, ses propriétaires, ont confié sa transformation en 700 places confortables à M. Edouard Lardillier. Au programme : L’Auberge Rouge, exclusivité qui leur apportera des « pleins » sensationnels. COMPLÈTEMENT TRANSFORMÉ LE “COLISÉE” DE ROUBAIX SERA INAUGURÉ LE 26 Evénement fort attendu, le Colisée, de Roubaix, 2.500 places, troisième cinéma de France, réouvrira le lundi 26 novembre. Cet immense vaisseau, comprenant un dancing et plusieurs bars, vaste foyer, hall gigantesque, constitue un centre d’attraction incomparable. Le Colisée est maintenant décoré luxueusement et ses éclairages, ses chaufferies de climatisation, son équipement, constituent une véritable usine, animée pour le confort et la joie de plusieurs milliers de visiteurs. Propriétaire : M. Deconinck ; architecte : M. Edouard Lardillier. ♦ 441 films mis en exploitation aux États-Unis , en 1951 Quatre cent quarante et un films, réalisés à Hollywood, seront mis à la disposition de l’Exploitation en 1951. Ce chiffre ne comprend pas un nombre important de rééditions et de films étrangers. Ce chiffre est en augmentation de 17 % sur l’année 1950, et montre un accroissement important d;s films en couleurs. Leur nombre est passé de 69 à 96, soit 18 % de plus. Selon les projets annoncés pour 1952, on prévoit encore une augmentation importante des films en couleurs dans l'avenir. 1950 1951 Films-Coul. Films-Coul. Columbia 60 dont 2 64 dont 14 M.G.M 41 11 41 11 Paramount 24 5 30 10 R. K. O. Radio 32 5 36 9 20th Century Fox... 34 11 48 19 Warner Bros 32 8 30 7 Artistes Associés . . . 20 1 47 3 Universal 32 10 39 12 Republic 43 9 39 3 Mcnogram 36 3 37 5 Allied Artists 2 5 3 Lippert 20 25 377 65 441 96 REMISE DES “ RUBANS D’ARGENT ” Le jeudi 22 novembre, à 21 h. 30, aura lieu la remise des Rubans d'argent et des Prix de l'Association de la Critique italienne, décernés au cours de l'année 1951. entr’autres le Prix de la Critique au film Le Journal d’un Curé de Campagne, et le Ruban d’Argent à M. Pierre Fresnay pour son interprétation dans le film Dieu a besoin des Hommes. Cette cérémonie aura lieu au cinéma Fiamma de Rome, en présence de MM. de Gasperi, Andreotti, ainsi que de M. de Pirro. M. FouquesDuparc, ambassadeur de France et l’ambassadeur des Etats-Unis sont également invités. LA PUBLICITÉ QUI PAIE Partout dans le monde, on assiste à une plus étroite collaboration entre l’Industrie du Cinéma et des firmes commerciales en matière de publicité. Nous avons récemment ici parlé de l’association Barbe-Bîeue-Gillette bleue. De Belgique nous parvient l’écho du lancement des films de Walt Disney qui est soutenu par des Grands Magasins. Aujourd’hui, nous apprenons que les magasins « Macy » de New York ont fait passer dans les quotidiens une double page dont la première est consacrée uniquement au film Un Américain à Paris, tandis que la seconde vantait les produits en provenance de la capitale française, mis en vente dans leurs magasins. Ceux-ci, d’autre part, ont provoqué la publication d’un article duquel il ressort que le Cinéma soutient l’essor du Commerce et « incite les maris à accorder à leur femme les petites attentions dont ils l’entouraient au temps des fiançailles ». — — * ♦ Bruxelles aurait bientôt son émetteur de télévision, place Flagey. Avec Lille et la Hollande, les Belges auraient ainsi trois programmes à choisir... en trois lignages différents. On prédit que d’ici plusieurs mois cent cinémas américains seront équipés pour la Télévision sur grand écran en, couleurs.