La Cinématographie Française (1938)

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24 txxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: circÉri^RAPHiE frMi&ise ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ La Femme du Bout du Monde Drame psychologique (G.) Auteur : Alain Serdac. Metteur en scène : Jean Epstein. Musique : Jean Wiener. Décorateur : Bertot. Opérateurs : Riccioni et Cotteret. Directeur de production. : Rossi. Interprètes : Charles Vanel, Jean-Pierre Aumont, Germaine Rouer, Alexandre Rignault, Paul Azaïs, Robert Le Vigan. Beauchamp, Philippe Richard, Jacky Vilmont, Vitray. Studio : De la Seine. Enregistrement : C. E. S. Editeur : Osso. CARACTERE DU FILM. — La majeure partie de l’intrigue, qui se déroule en pleine mer, sur un bateau ou sur un rocher désert, donne à ce film une ambiance très particulière. L’état d’âme des personnages composant l’équipage du bâtiment et les réactions de chacun en présence d’une femme, seule habitante de l’f le, sont décrites avec talent, accusant le caractère psychologique de l’œuvre. L’exaltation sentimentale des marins, allant jusqu’au drame, crée une atmosphère de troublante inquiétude qu’a fort heureusement traduite Jean Epstein. SCENARIO. Un armateur frète un bateau qui doit partir pour deux ans à la recherche du radium dans une ile australe. Cette ile n’est habitée que par une femme, qui y vit avec son mari et son fils, et tient une auberge fréquentée par les équipages des rares bateaux mouillant dans ces parages. Tous les marins deviennent amoureux de cette femme, mais aucun n’ose se déclarer. Des jalousies, des batailles, des meurtres, seront le résultat de cette passion collective et amèneront un départ précipité, qui permettra à chacun de retrouver son équilibre moral. TECHNIQUE. — Le sujet a été habilement traité par Jean Epstein, qui a créé l’ambiance étrange qui convenait et a traduit avec talent l’exaltation croissante de tout l’équipage. Ce film renferme de belles photos de pleine mer. Quelques beaux refrains d’une synchronisation malheureusement défectueu s e . Le rythme monotone de cette production accuse certaines longueurs. INTERPRETATION Char les Vanel joue avec réalisme le rôle d’un marin brutal aigri par la vie. .1. P. Aumont a toute la spontanéité d’un jeune officier, Germaine Rouer, que l’on voudrait moins affectée, a bien du charme. Belle et énergique interprétation d’Alexandre Rignault. Jolie composition de Le Vigan, sympathique création d’Azaïs. une expression de Charles Vanel dans Légions d'Honneur. La Glu Drame (A). Origine : Française. Auteur : Jean Riche pin. Réalisation : Jean Choux. Dial ogues : Fernand Crommelynck. Interprétation: Marie Bell, Marcelle Géniat, Gilbert Gil, Jacques Baumer, André Lefaur, Odette Joyeux, Bever, Suzy Pierson. Studio : Place Clichy. Production : L. S. Edition : Les Films Vog. CARACTERE DU FILM. — De l’œuvre de Jean Richepin, Jean Choux a tiré un film où [es beaux extérieurs maritimes abondent. On connaît d’ailleurs l’amour de ce réalisateur pour les décors naturels; on doit ajouter qu’ici, ils font partie intégrante de l’action et qu’ils soulignent les différentes étapes de la tragédie familiale de Jean Richepin. Enfin, une interprétation de tout premier ordre contribue à donner à l’ensemble un cachet artistique indéniable. SCENARIO. — Fils de marin, de retour dans ses foyers après son service militaire, un jeune Breton s’éprend d'une mauvaise femme de Paris qui lui fait perdre la tète. Sa vieille maman essaie de le sauver, mais en vain. Et un jour la pauvre femme qui se trouve subitement en présence de la « glu », l’assomme dans un accès de colère. Elle sera acquittée et le jeune homme qui s’est consolé épousera une petite cousine qui l’aimait en silence. TECHNIQUE. — M. Jean Choux a réussi avec la Glu un drame âpre et rude, sans artifices de mise en scène et sans grandiloquence. A signaler de magnifiques extérieurs du Croisic, des rochers et de la lande environnants. Très bons dialogues, sobres et émouvants de Fernand Crommelynck. Bref, un ensemble bien charpenté et souvent émouvant. INTERPRETATION. — Marie Bell interprète le rôle difficile de la « Glu »; elle a mis beaucoup de sensualité et disons le mot de « sex-appeal » dans sa composition à laquelle on pourrait peut-être reprocher de ne pas être assez antipathique. Gilbert Gil est avec conviction la fougueuse victime de la « Glu ». Marcelle Géniat est avec émotion, la mère douloureuse, et Odette Joyeux est simple et charmante sous un rôle effacé. André Lefaur, Jacques Baumer et Bever sont très bien. Le Prince Comédie doublée (G.). Origine : Américaine. Réalisation : Sidney Lanfield. Interprétation : Sonja Renie, Tyrone Power, Arthur Treacher, Alan Haie, Raymond Walburn, Melville Cooper. Dialogue français : Charles Farchy. Synchronisation : Studios FoxEuropa de Saint-üuen. Production : Darryl F. Zanuck. Edition ; 20 th. Century-Fox. « L'amour aux sports d’hiver », tel pourrait être le titre de cette production qui nous montre comment une jolie patineuse, professeur de patinage dans une station alpestre, parvient à conquérir le cœur d’un prince authentique. De nombreux extérieurs de pics neigeux et de pentes glacées servent de cadre aux principales péripéties de cette comédie mise en scène par Sidney Lanfield. Ils sont un des principaux intérêts de cette production dont les clous sont constitués par trois exhibitions de patinage de la célèbre Sonja Henie. Aux côtés de Sonja Henie, dont ïes exhibitions sont remarquables de grâce, de souplesse et d’harmonie, on remarque Tyrone Power qui est un aimable et sympathique « Prince X ». L’£n£er Blanc Drame de la montagne (G). Postsynchronisé en français. Orig,ine : Allemande. Réalisation : Arnold Fanck. Interprétation : Lent Riefens tahl, G. Diessl, E. Petersen. Spring, l’aviateur Udet. Adaptation musicale : G. Becce. Edition: Distribution Parisienne de Films. L’Enfer Blanc n’est autre qu’une version parlée du célèbre film : Prisonniers de la Montagne qui eut tant de succès lors des derniers temps du film muet. D’ailleurs, il faut dire tout de suite que cette bande n’a rien perdu de ses tragiques qualités ni de son impressionnante et farouche beauté. Le dialogue est très concis; il ne pouvait en être autrement, car les gens qui agissent, comme agissent les héros de l’Enfer Blanc ne sauraient parler beaucoup. Une brillante adaptation musicale, qui épouse parfaitement le sujet, suit pas à pas les différentes péripéties de ce drame de la montagne, dont il est, croyons-nous, inutile de rappeler le sujet demeuré dans toutes les mémoires. On retrouve avec intérêt Leni Riefenstahl dans le rôle de l’intrépide alpiniste, Gustav Diessl (le docteur Kraft) et E. Petersen qui tiennent avee^ autorité les deux principaux rôles masculins. Et n’oublions pas d’applaudir comme il convient les prouesses aériennes de l’aviateur Udet.