La Cinématographie Française (1938)

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7 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cl"ESSt^FHIE cxx La Première américaine “d’Héléne” au Cinéma de Paris de New-York Hélène, Je beau film de Jean Benoît-Lévy vient de commencer sous d’heureux auspices sa carrière américaine. Ii est à l’écran du Cinéma de Paris de New-York depuis le 21 janvier. Avant cette première avait eu lieu une présentation privée faite, pour la première fois croyons-nous pour un film français, sons le patronage d’une des grandes organisations du Cinéma Américain, au Cosmopolitan Club de New-York, qui est le club des « Four Hundred », ces 400 qui se réclament des passagers du Mayflower, ce que l’on peut appeler « l’Aristocratie des Etats-Unis ». Après cette présentation, M. Tapernoux, directeur de la French Motion Picture, de New-York, distributeur du film, recevait une lettre émanant d’une des plus hautes personnalités du Cinéma américain, qui lui écrivait : « Ce fut un magnifique succès, le Président du Comité artistique du Club fit un superbe discours sur le travail de BenoîtLévy et sur son oeuvre... J’estime que le film est excellent et il fut apprécié comme il convient par les quelque 400 personnes de l’audience. Je vous remercie encore de nous avoir prêté ce film et j’espère en voir encore souvent de semblables en circulation ici dans un avenir proche.. » Une fois de plus, le cinéma français, grâce à ses grands artisans, triomphait devant l’élite du public américain, pourtant si gâté par sa production nationale. Paul-Charles Hiver. LES FILMS FRANÇAIS A BERLIN 3e Mois des u Perles de la Couronne ” Berlin. La Dame de Malacca passe dans les salles de quartier de Berlin. Gros succès, supérieur à celui de la première vision. A l’Astor, troisième mois d’exclusivité des i Perles de la Couronne, fait sensationnel lorsqu’on songe que les plus longues exclusivités n’ont jamais dépassé cinq semaines. Sous les toits de Paris est reparti pour un succès de plus de trois semaines. On projette en outre avec beaucoup de succès, la Belle Equipe, le Roi, la Croisière Jaune, le Roman d’un tricheur, les Bateliers de la Volga. — l)e Guilloutet. Nous sommes heureux de signaler que grâce aux efforts remarquables de M. de Guilloutet, notre représentant, il s’est créé, entre l’Allemagne et la France, un échange officiel ef réciproque des meilleurs documentaires des deux pays. Normandie, Projammé par Pallie tin Avec le film Mollenard, Normandie est passé sous le contrôle de Pathé Cinéma qui possède ainsi, avec le Marignan, les deux plus belles salles des Champs-Elysées consacrées aux exclusivités des meilleurs films français. Faut-il voir dans celte acquisition le signal de la reprise tant attendue de cette société. Sans pouvoir affirmer quoi que ce soit, nous pensons que cette première de Mollenard au Normandie est d’un excellent augure. On lira plus loin l’analyse de ce film. Complimentons Pathé-Cinéma pour le prologue cinématographique composé spécialement pour le film Mollenard. Ce prologue est une véritable symphonie maritime, soulignée par une émouvante chanson de Damia. — M. C.-R. Les Sénateurs s’occupeni du Cinéma Le Groupe Sénatorial du Cinéma s’est réuni le 1<” février 1938 sous la présidence du Docteur Lancien. Une commission composée de MM. Antoine Borrel, Paul Laffont et Lancien a été nommée avec mission de faire une démarche pressante auprès du ministre des finances afin que, dans le prochain collectif, l’article frappant de nouvelles taxes les salles de cinéma soit supprimé. La même commission a été chargée d’élaborer le règlement d’un vaste concours qui comportera l’attribution de la Coupe Mondiale, la Coupe Européenne et la Coupe Française du Cinéma. Ajoutons que notre confrère, Lucien Mayrargues a été nommé secrétaire du groupe. L’Œuvre de la Maison de Retraite du Cinéma remercie sincèrement Ses Films D.U.C. qui ont présenté « Quatre Heures du Matin » et « Chipée » ; les Films Vog qui ont présenté « La Glu » ; Les Distributeurs Parisiens qui ont présenté « L’Innocent », d’avoir bien voulu autoriser la perception au profit d’œuvres sociales du Cinéma. LES PROBLÈMES DE SON STATUT D’un statut l’assimilant à la presse hebdomadaire imprimée, la presse filmée attend certaines satisfactions morales et matérielles; mais elle ne trouvera pas dans ce seul statut le moyen de résoudre un problème dont les données sont multiples et dont la solution ne pourra venir que de changements radicaux dans les méthodes et de l’adoption de formules nouvelles. Admis que la presse filmée intéresse le public et est entrée dans les mœurs, et que l’actualité de ses sujets l’apparente à la presse imprimée : là se borne leur ressemblance. La presse imprimée peut adopter toutes les cadences de parutions et tous les formats; elle peut aborder librement tous les sujets en attaquant ou en défendant li Roland Toutain et Gisèle Préville dans Trois Artilleurs en vadrouille. ixxxxxxxxxxxxxxxrxzx: Michèle Morgan au jeu spontané et naturel, promue grande vedette du film français, dans une scène de Quai des Brumes. LA PRESSE FILMÉE SES CENSURES brement les idées, les gens et les partis : elle peut s’établir sur une base commerciale indépendante grâce à la publicité. Au con traire, la presse filmée est d’abord limitée aux sujets qu’un cameraman se sera trouvé présent pour les saisir; présentée au public massé dans des salles obscures, elle ne saurait déplaire à qui que ce soit sans risquer de troubler l’ordre public et commercialement tuer le spectacle; l’aversion du public pour la publicité d’écran en dehors des entr’actes supprime aux actualités une source de revenus; celui-ci est encore réduit du l'ail que le journal ne pouvant supporter ses propres frais de vente est obligé de confier sa distribution à un distributeur de grands films, naturellement tenté de l’utiliser comme prime à l’exploitant pour pousser la vente de ses programmes avec comme corollaire la cadence hebdomadaire et le format standard. Et ces difficultés ne sont pas les seules. La censure des actualités n’existe pas, officiellement ; mais telle est la puissance de l’image animée que le sujet le plus anodin porté à l’écran en prend une forme qui fait que le Pouvoir suit les actualités d’un œil d’autant plus jaloux qu’il n’hésite pas à leur demander leur appui national et international. Dans chaque Ministère, un fonctionnaire est chargé de suivre la presse filmée, de lui recommander certains sujets, de lui en déconseiller d’autres ; — chaque semaine, une censure non officielle mais tout efficace, examine ce qui va sortir. Cette double application du mors et de l’éperon complique encore la tâche des malheureux éditeurs qui ne peuvent oublier qu’à l’étranger leurs correspondants sont également surveillés