La Cinématographie Française (1938)

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iô ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Cll\EWCTraiR/\PHIE FRÆVCmSlSE La Première Convention Siritzky a été unjranc Succès La première grande convention Siritzky qui a eu lieu à Paris les 7, 8 et 9 février, a été un très grand succès pour ses organisateurs. Tous les directeurs du circuit, de Marseille à Bordeaux et de Lyon à Nancy ou du Havre à Pau, etc... avaient répondu à l’appel de M. Léon Siritzky et de ses deux fils. Dès leur arrivée à Paris, les directeurs visitèrent les nouveaux bureaux des Champs-Elysées, et une première conférence de travail permit aux animateurs de l’Olympia et de tant d’autres salles de se rendre compte du dévouement de tous leurs collaborateurs si justement fiers de travailler à une œuvre commune. cité de MM. Siritzky et Marcel Idzkowski, chargé des rapports avec la presse, dirent également quelques mots rendant hommag à M. Siritzky, « animateur et organisateur ». LE BAPTEME DE L’OLYMPIA Alors que les architectes, les décorateurs, les tapissiers, les contremaîtres et les ouvriers terminaient la transformation de l'Olympia, une petite fête intime se déroula dans le hall. Mlle Siritzky baptisa la nouvelle salle en cassant une bouteille de champagne... sur la caisse enregistreuse. Patrons, employés et ouvriers prirent l’apéritif en commun en buvant aux heureuses destinées du nouvel Olympia 1938. L’INAUGURATION DU NOUVEL OLYMPBA 1938 Enfin, mercredi soir, 9 février, on inau gura l’Olympia. Nous avons déjà dit dans notre dernier numéro ce que fut cette soirée à laquelle assistèrent de nombreux ministres et d’éminentes personnalités du monde, de la diplomatie, du théâtre et du cinéma. L’œuvre tant attendue de Jean Renoir, La Marseillaise, souleva dans la salle un bel enthousiasme. Ainsi, l’inauguration de la plus belle salle d’Europe servit d’apothéose à la première convention Siritzky dont nous avons dit le succès, et nous terminerons notre compte rendu par cette phrase d’un directeur • « Cette convention nous aura permis de mieux comprendre encore ce que l’on attend de nous, nous nous sommes bien amusés, et nous disons maintenant : A l’an prochain, que nous fêtions la deuxième convention Siritzky ». Ce qu’est La Marseillaise La Société productrice du Film représentant les Organisations ouvrières de la C.G.T. réalisera deux autres Films au Cours de l’Année 1938 LA SOIREE AU GEORGE-V Lundi soir 7 février, MM. Siritzky avaient convié dans la salle des fêtes du George-V tous leurs amis — et ils sont nombreux ainsi que quelques artistes et des journalistes. Citer des noms ? Ce serait établir la liste de nos meilleurs producteurs et distributeurs qui. tous, avaient tenu à assurer M. Si ritzky de leur sympathie en assistant à cette première convention. Il y avait à la table d’honneur : M. Lou; Aubert, député de la Vendée: MM. Lussiez Delac, Jean Renoir, Jean Chataigner, et d’autres encore que nous nous excusons dp ne pas mentionner, mais nous l’avonr dit les plus éminentes personnalités du cinéma français étaient présentes. A la fin du dîner. M. Louis Aubert se leva pour féliciter M. Siritzky des incontestable services rendus à la cause du cinéma français. car il est certain, dit-il, ((lie sous l’impulsion nouvelle de cet animateur, l’exploiGMon enregistre depuis quelques mois tels progrès qu’elle amène tout naturelle ment l’amélioration en qualité et en quantité du bon film français. Après le dîner, les invités de M. Siritzky assistèrent à une partie artistique très réussie et applaudirent Odette Moulin. Ded Rvsel. la fantaisiste Marguerite Gilbert. Charles Trenet et l’excellent chansonnier Paul Colline. LE DEJEUNER DES COLLABORATEURS Mardi S février. MM. Siritzky avaient réuni tous leurs collaborateurs en un déjeuner intime oui eut lieu chez Maxim’s. Cette fête permit à M. Siritzkv de se rendre compte en quelle estime le tenaient tons ses directeurs, MM. Grénié et Coulon. au nom de leurs collègues, prirent la parole, assurèrent leur grand patron de la fierté mi’ils éprouvaient à servir « sous le pavillon Siritzkv » et offrirent à M. Léon Siritzkv un superbe slvlographe en or comme souvenir de cette première convention. M. Léon Siritzkv. très ému. remercia ses collaborateurs, évoqua ses projets pour 1938 et leur dit : « A la veille de l’ouverture J” oins bel établissement de Paris, je suis fier de constater une nous avons créé une œuvre saine, dont la brillante réussite constitue une réplique saisissante aux tendances pec simisfes justifiées pour certains par l’époque difficile ([lie nous traversons ». M. Léon Siritzkv parla encore de « l’éauine unie et familiale » qu’il avait le bonheur de diriger et, à son tour, M. Samv Siritzkv sut, en quelques paroles, dresser ,-n résumé saisissant de l’exploitation ta''1 à Paris qu’en province, et remercia les directeurs pour leur dévouée et intelligente collaboration. M. Armand Guido qui distribue la publi Après la présentation de La Marseillaise, M. Seigneur, directeur de la Société d'Exploitations et de Productions cinématographiques La Marseillaise, nous a exprimé la satisfaction de sa société, émanation des organisations ouvrières de la C. G. T., sur le film de Jean Renoir, lequel correspond parfaitement aux idées des animateurs. « Nous sommes très heureux, nous dit M. Seigneur, de l’accueil enthousiaste du public de l’Olympia. Cette salle a battu tous les records de recettes et dans la seule journée de dimanche 13 février, les recettes se sont élevées à plus de 150.000 francs. « Nous sommes certains qu’il ne s’agit pas d'un simple succès de curiosité et que les recettes iront en grandissant. « Nous tenons à dire que, contrairement à ce que pensent certaines personnes induites en erreur par les affiches qui ne traduisent pas exactement l’esprit du film, La Marseillaise n’est ni un film belliqueux ni militaire. Au contraire, le sujet a été traité « très peuple ». « Nous sommes d’ailleurs certains une la vérité aura rapidement raison de certaines idées préconçues. Nous tenons aussi à signaler et à souligner les conditions dans lesquelles ce film a été réalisé. « Tout d’abord, nous précisons que son financement a été fait en toute indépendance de toute puissance financière quelle qu’elle soit. La Marseillaise n’a pu voir le jour que grâce au dévouement des souscripteurs, tous membres des organisations ouvrières de la C. G. T., les subventions et les prêts des organisations syndicales de la C. G. T. Les 4/5 du coût du film ont été perçus de cette manière : « Les frais de production du film se sont élevés à dix millions de francs, v compris les copies et la publicité. L’exploitation du film ne connaîtra pas de difficultés spéciales puisque les exploitants recevront les bulletins de souscription de 2 francs qu’ils remettront à l’éditeur. « Quant à la carrière de La Marseillaise à l’étranger, nous sommes très optimistes; vingt pays ont été traités, dont les Pays Scandinaves, les états balkaniques, la Chine, le Mandchouko, le Japon, les pays de l’Amérique du Sud, la Grande-Bretagne, etc... « Cependant, notre plus bel espoir réside dans la carrière de La Marseillaise aux Etats-Unis. M. Albert a engagé des pourparlers très actifs pour la sortie de La Marseillaise dans un grand circuit. Cependant, d’ores et déjà, le film sera présenté au Radio-City et est certain de réaliser en U. S. A. 250.000 dollars, chiffre jamais atteint par aucun film français. « Aussi sommes-nous particulièrement fiers de ce succès qui nous incite à poursuivre notre activité comme producteur de films. « Pour l’année 1938, nous étudions un certain nombre de projets très importants. Nous réaliserons cette année encore, deux films dont la réalisation sera confiée à deux grands metteurs en scène français. Sans atteindre l’ampleur de La Marseillaise, nous aurons le souci de faire des films de bonne qualité internationale. Les suiets. cette fois, ne ressembleront en rien à La Marseillaise ; ce seront des films récréatifs. « En 1939, nous réaliserons, à nouveau, un film grandiose digne de La Marseillaise. Pour la réalisation de ces projets, nous comptons, à nouveau, faire appel aux organisations ouvrières dont nous sommes l’émanation directe et — pourquoi le cacher nous compterons utiliser la marge bénéficiaire de La Marseillaise. « Mais à l’aven ii-, comme par le passé, nous serons soucieux de garder toute notre indépendance. » Voilà, en toute objectivité, les déclarations de M. Seigneur. Elles présentent, sans aucun doute, un très grand intérêt pour nos lecteurs. — M. Colin-Reval.