La Cinématographie Française (1938)

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15 gxxxxxxxxxxxxxYxxxxxxra LE TRAVAIL CIIML Jjt RAPHIE CT SE ♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦ ♦ ♦ XXXXX3 DiiNS LES STUDIOS Liberté Drame historique (G) Origine : Française. Réalisation : Jean Kenun. Auteur ; Dupuy-Mazuel. Adaptation : G.-A. Cuel. Dialogues : J.-P. Normand. Décorateur : Bouvin. Opérateurs : Chaix et Portier. Musique : Honegger et Hoérée. Interprétation : Germaine Potier, Maurice Escande, Pivers Cadet, Marcelle Samson, Marie-Louise Derval, Jacqueline Brandi, Lucien Galas, Milly Mathis, Jacques Vitry, Gauthier, Lise Florelly, Eddy Debray, Chevrier. Studios : Films Artistiques Français. Enregistrement : K r a m e r Thomson-Houston (Ingénieur : Gérardot). Production : Films Artistiques Français. Edition : Films J. Séfert. CARACTERE DU FILM. — On a entrepris de retracer dans ce film important la vie, les luttes et la réussite du gyand sculpteur Colmarien : Frédéric-Auguste Bartholdi, à qui l’on doit notamment la « Liberté » du port de NewYork et le Lion de Belfort, dont Paris possède d’ailleurs deux répliques émouvantes. Le film s’étage sur plusieurs étapes de la vie du grand artiste, et a été tourné en partie en Alsace, à Colmar. Au début du film un bien joli mariage alsacien à l’ancienne mode. SCENARIO. — En 1809, Auguste Bartholdi, sculpteur de Colmar, déjà célèbre, rêve de symboliser la Liberté dont rêve tout homme, dans une statue monumentale. Il rencontre une jeune modiste de Nancy : Jeanne, fille noble ruinée, qui deviendra non seulement la compagne de sa vie de lutte, mais aussi le modèle de la fameuse statue de la Liberté, qu’après bien des vicissitudes et des voyages, il parviendra à construire, et qui s’érigera à l’entrée de New-York, face à V Atlantique. Il mourra, ayant accompli sa tâche d’artiste et d’honnête homme, mais sans avoir vu sa chère Alsace libérée par l’armée française. TECHNIQUE. — Vieux praticien, metteur en scène de longue date, Jean Kenun a réalisé avec conscience son film qui possède d’excellentes scènes, faites pour émouvoir un public patriote, mais se traîne un peu dans son centre, avec des scènes lentes où l’on parle trop. Réalisation moyenne, personnages qui dépassent leurs interprètes, et cependant, de la flamme, La Ville gronde (They Don’t Forget) Drame doublé (G) Origine : Américaine. Interprétation : Claude Pains, Gloria Dickson. Doublage : Poger Woog. Adaptation : Daniel Gilbert. Production : Warner Bros First National. Edition : Warner Bros First National. La Ville Gronde est un drame noir et sombre qui nous montre jusqu’à quels affreux et abominables errements peuvent conduire les passions politiques et partisanes. Le film veut nous montrer également que les haines issues des guerres de Sécession entre Nordistes et Sudistes ne sont pas complètement éteintes et qu’il suffit du moindre incident pour rallumer les passions et déchaîner les foules comme au siècle dernier. Il est question dans cette bande d’un jeune professeur du Nord qui est injustement accusé d’avoir tué, dans une ville du Sud, une de ses élèves. Bien qu’on n’ait pu relever aucune charge précise contre lui, le malheureux, surtout coupable d’être un homme du Nord, est condamné à mort. Un gouverneur humain le gracie, mais les parents de la victime, persuadés que le professeur est l’assassin, réussissent à l’enlever et le mettent à mort. Ce film, où, contrairement à l’usage cinématographique, les bons sont punis et les méchants récompensés, est un violent réquisitoire contre la société actuelle, et surtout contre les mœurs de certains « politicards » et hauts personnages de la justice et de la police. Film âpre, violent et courageux el de plus remarquablement réalisé. La Ville Gronde est joué avec ardeur par une troupe d’une rare homogénéité, en tête de laquelle Claude Bains (le malheureux professeur) et Gloria Dickson (sa femme) se font particulièrement remarquer. — V. — de la sincérité, dii goût. Des scènes typiques prises en Alsace assureront le succès du film. INTERPRETATION Divers Cadet et quelques alsaciens authentiques donnent un parfum de vérité à ce film où des interprètes trop âgés au début du film et trop jeunes pour la fin, 35 ans plus tard, faussent un peu l’esprit de cette biographie. Germaine Rouer joue avec émotion et Escande avec noblesse, mais trop de précipitation. M.L. Derval a l’air d’être la fdle de son fils... — X — Le Voilier Maudit Drame maritime en couleur doublé en français (G) Origine : Américaine. Auteur : d’après le roman de Stevenson et Lloyd Osbourne. Réalistion : James Hogan. Interprétation : Frances Fariner, Ray Millaud, Barry, Fitzgerald, Lloyd Nolan, Lina Basquette. Couleur : Procédé Technicolor. Production : L. Hubbard. Studios : Paramount Hollywood. Edition : Paramount. CARACTERE DU FILM. — C’est la première fois que le cinéma en couleur nous montre les admirables îles du Pacifique. Il nous montre également un navire pris dans un typhon. On se demande par quel miracle d’adresse et de courage ce document inédit a pu être fixé sur la pellicule. Pour ces deux raisons, ce film représente le plus be, effort de la technique cinématographique moderne. SCENARIO. — Il s’agit de trois aventuriers jetés à terre par un naufrage dans une ile française du Pacifique. Le gouverneur français se débarrasse d’eux en les embarquant à bord d’un bateau dont le capitaine et le second sont morts. Dès qu'ils sont à bord, les trois lurons méditent de s’emparer du bateau et de la cargaison. Mais ils trouvent à bord une jeune fille, Fanny, fille du capitaine mort, qui, assistée d’un équipage entièrement dévoué, les obligera à maintenir la route. Mais la tentation du champagne est trop forte et le capitaine et l'un des aventuriers, ivrognes invétérés, déclanchent les pires catastrophes. Débarquant dans une ile inconnue, habitée par un Anglais qui s’est fait passer pour une sorte de divinité auprès des indigènes, pêcheurs de perles, les deux ivrognes complotent de s’emparer du trésor en tentant de vitrioler l’Anglais. Ce dernier les tue à bout portant. Le troisième aventurier, amoureux de la femme à bord, prend le commandement du bateau qui voguera vers le bonheur. TECHNIQUE ET INTERPRETATION. — La réalisation de ce film a dû exiger un effort surhumain de la part des techniciens et des opérateurs. Dommage que les scénaristes aient cru devoir transformer le roman de Stevenson : Le Reflux, dont ce film est tiré. Dans le livre, le capitaine Thorbecke reste, malgré ses tares, un sympathique bougre et, Attwater, le maître de l 'île, ne le tuait pas comme dans In Homme a disparu Comédie doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Michaël Curtiz. Auteur : Dialogue de Marcel Duhamel et M or y se. Interprétation : Joan Blondell, Erroll Flynn, Beverly Roberts, Ilugh Herbert, Edward Everett Horton, May Pobson, Allen Jenkins. Doublage : dirigé par Poger Woog. Studios : Warner Bros et Billancourt. Enregistrement : W. E. Production : Warner Bros. Adapté en un film doublé, ou une version originale, miraculeusement tournée en bon français, français familier, voire même en typique argot de Paris, ce doublage nous paraît spécialement réussi. Les phrases n’en sont point empruntées, elles ont aisance et vivacité, et les voix de Claude Marcy, Jean Marchât, et de leurs camarades « prètevoix » sont excellentes el justes. Ceci dit, constatons une fois de plus que les comédies d’aventure et de gaieté faites en Amérique sont inégalables. Sous le scénario-prétexte qui montre un jeune milliardaire élevé comme un homme parfait el s’évadant de sa vie dorée et de ses horaires scrupuleux, Michaël Curtiz a réalisé une bande d’une gaieté, d’un humour et d’une grâce indéniable. Les deux irruptions des deux jeunes gens dans leurs barrières respectives, la course en voiture dans la campagne nocturne, le match de boxe des camionneurs, la déclaration d’amour, la nuit chaste, sont autant de scènes délicieuses qui rappellent l’incomparable NewYork-Miami. Joan Blondell, l'étonnant Hugh Herbert dans un rôle de poète hurluberlu, Horton si absolument cocasse, l’autoritaire May Robson, Allen Jenkins, grosse brute tendre, enfin Erroll Flynn, gaillard athlétique et élégant, mènent tambour battant cette comédie qui amuse, fait sourire, attendrit et constitue un spectacle de qualité. — X — le film. Il en résulte que les personnages du film restent antipathiques. Est-ce voulu ou la technique nouvelle de la couleur impose-t-elle une gêne aux acteurs ? Heureusement que dans une œuvre de cette taille le sujet est éclipsé par l’intérêt et la nouveauté des vues inédites et la vision du typhon qui reste gravée dans la mémoire de tout spectateur. Quant à la couleur proprement dite, le problème technique ne se pose plus. — C,