La Cinématographie Française (1938)

6 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ C'N ™yfiîssePH'E tiirrnirnimiiTm^r. Fredrich March afiit une création remarquab'e dans le rôle du boucanier français Lafitte d ins Les Flibustiers. donc à créer une œuvre nouvelle de prévoyance. Rien ne peut être obtenu dans les cadres existants. * Quant aux secours, à l’aide immédiate aux imprévoyants, un grand pas vient d’être fait. Par l’initiative de M. Raymond Lussiez, la Caisse de solidarité de la Cinématographie sera bientôt sur pied. Elle va concentrer, avec un élan nouveau naturellement, toutes les ressources de bienfaisance du Cinéma. Son premier objet sera d’alimenter les caisses de secours de toutes les associations de cinéma déjà créées. Le second de distribuer des secours individuels aux membres de la corporation isolés et dans le besoin. Cette caisse va donc au plus urgent. Elle mérite toute notre sollicitude, nos dons, nos vœux et nos appuis. Nous en reparlerons en temps utile. P. A. Harlé. — ♦ — LE SYNDICAT FRANCO-AMERICAIN DE L\ CINEMATOGRAPHIE REN01JVE LE SON BUREAU Le Syndicat Franco-Américain de la Cinématographie, dont le siège social est 21, rue de Berri, Paris, vient de procéder, lors de son assemblée du 10 mars, à l’élection de son nouveau Bureau directeur pour l’exercice 1938-1939. Ce Bureau est ainsi constitué : Président : M. Henri Klarsfeld; Vice-Président : M. Georges Rouvier; Secrétaire : M. Etienne Dascombey; Trésorier : M. Albert Drion. M. Corniglion-Molinier nous confirme son accord avec John Otterson Quatre Verrions Américaines de Films Français seront tournées à New-York M. Corniglion-Molinier est de retour des Etats-Unis. Nous avons pu le joindre entre deux avions; le sympathique jiroducteur de Drôle de Drame et de Mollenard nous a confirmé la création de la société Inter AlliéeI Filins, 250 West 57th Street à NewYork avec John Otterson, comme président de la Société. « On a fait beaucoup de bruit, nous dit M. Corniglion, autour des succès des films français en U. S. A. En réalité, trois films seulement ont connu un succès : Mayerling, Cloitrés et Beethoven. Cloitrés est un amalgame des trois documentaires : Le Monastère, Les Carmélites et Cloitrés. Quant à Beethoven, ce film est rendu méconnaissable, totalement transformé, mais c’est un succès. Tous les autres films sortis en U. S. A., n’ont pas réussi à couvrir les frais. Il faut compter de 120 à 150.000 francs pour la sortie et le lancement d’un film en U. S. A. « Notre société, disposant de grands moyens d’action, va donc s’atteler au lancement méthodique des plus grands de nos films. Déjà, nous sommes certains de disposer pour quelques-uns des principaux films français, d’un circuit de 400 à 500 sal I Producteurs Français Prenez garde à la qualité de l’enregistrement sonore de vos films. De récents films très importants, tournés sur des procédés de renommée mondiale nous prouvent que certains appareillages mal entretenus sont devenus trop vieux et sont manifestement usés. Cela est très grave, car ces films, projetés à l’étranger dans les salles ayant adopté les plus récents appareils de projection, sont terriblement handicapés. i LES STUDIOS SAINT-MAURICE ONT REPRIS LEUR ACTIVITÉ Nous avions annoncé récemment que les Studios de Saint-Maurice sous-loués par Paramount à M. Bernard Natan, ont repris leur activité. M. Bernard Natan a placé à la direction de ces studios M. Marc Le Pelletier, administrateur et technicien de grande valeur, unanimement apprécié dans la corporation. Actuellement, on tourne à Saint-Maurice deux productions : Le Petit Chose et Cœur ébloui. Ajoutons que les studios de SaintMaurice, dont l’outillage Western est de premier ordre, ont acquis une nouvelle caméra Caméréclair, véritable chef-d’œuvre mécanique, et dont l’apparition sur le marché va faire sensation. Nous reviendrons sur cet appareil. les. Car, le film français plait; il plait à cause de la nouveauté de ses sujets et on estime que la qualité moyenne des films français est nettement supérieure à la moyenne des films américains. « Nous réaliserons également une série de quatre « remarkes » en tournant à NewYork même des versions américaines de quatre films français. 11 est même jiossible que pour ces versions nous fassions appel aux acteurs français parlant l’anglais. « Il faut que l’on sache bien en France, que jusqu’à ce jour, encore rien de précis n’a été fait en Amérique pour le film français. On vendait au hasard et lorsqu’on vendait, le jjroducteur français ne voyait que peu, très peu d’argent. Toucher 3.000 dollars pour un film français en U. S. A. est un résultat inespéré.» M Corniglion ajoute encore que deux hommes ont fait énormément pour le film français en Amérique. Ce sont le Consul de France à New-York, homme compréhensif qui soutient et encourage tout effort tenté et Jean Lenauer, créateur de « Filmarte » à qui l’on doit le succès retentissant de Mayerling. M. Colin-Reval. Un prochain Concordat pour Pathé préparé par le nouveau Conseil L’Assemblée générale ordinaire des actionnaires de Pathé Cinéma a été tenue vendredi dernier 11 mars, ainsi que nous l'avions annoncé. Par 503.078 voix contre 1.386 et 864 abstentions, c’est-à-dire à une presque unanimité, elle a confirmé la nomination au Conseil de la Société de MM. Lucien Fabre, René Chirac, Georges .Descours, Marcel Hayert, Jacques Thibaut, André Verdet-KIéber. Ferdinand Liffrand, Otto et Adrien Remaugé. M. Fabre a lu, au cours du rapjjort du Conseil, des détails sur la jiroposition de Concordat qui va être présentée aux créanciers : Réduction des créances de 50 % ; Paiement en 25 annuités avec 3 % d'intérêt. Il a, d’autre part, été laissé entendre que quand le Concordat aura été obtenu, un remaniement du capital et de nouveaux apjiorts d’argent frais permettront à Pathé Cinéma sa pleine rejjrise d’activité. ■ Le Comité de Propagande de T Association Professionnelle de la Presse Cinématographique (A. P. P. C.), organise une prochaine manifestation corporative pour saluer M. Louis Lumière avant son départ pour le Midi. C’est M. André Robert qui a été chargé, par ses confrères, de cette organisation. ■ Manon Lescaut sera tourné pour Imperia Film aux studios de Cinecittà de Rome en deux versions. La mise en scène pour les deux versions sera faite par Jean Terry. Préparation pour la première quinzaine du mois de mai.