La Cinématographie Française (1938)

• ' JÊt ■ timmmimmmiï: ciimen^^raphie cTTTrxxzxrxxxi^rTTîr:rTTTn Marcel S prêcher n’est plus Samedi 26 mars ont eu lieu à SaintMaur-des-Fossés, les obsèques de Marcel Sprecher, administrateur-directeur Marcel SPRECHER de la S.E.L k, qui a succombé à de longs mois de grave maladie. L’assistance, qui comprenait tous ses amis et camarades du métier cinématographique, était si nombreuse qu elle ne put tenir tout entière dans la petite église Saint-Nicolas. Précédé d’un catafalque chargé de fleurs, accompagné de sa famille, des membres du Conseil et du personnel de la S.E.L. F. et de Lille-Films Distribution, et de toutes les personnalités du Cinéma parisien, Sprecher a été conduit au cimetière de Saint-Maur, où il repose maintenant. Aucun discours ne fut prononcé et la peine se lisait sur tous les visages. La carrière de Marcel Sprecher fut très belle et sans reproche. Vaillant pendant la guerre, il le fut dans sa profession, que ce soit comme administrateur des Films Armor, puis comme administrateur à la S.E.L. F., soit comme vice-président de la Chambre Syndicale des Distributeurs ou comme administrateur de l’œuvre d’Orly, partout il apportait son enthousiasme, sa bonne camaraderie et son bel optimisme. Marcel Sprecher n’avait que 46 ans. Pathé Cinéma prépare une Sérieuse Reprise d’Activité Quatre Plateaux pour un seul Film, rendement amélioré de 23$ % pour le Producteur Après la période creuse annuelle, normale si l’on veut, les studios de Billancourt (Paris Studios Cinéma) ont un carnet de locations plein pour plusieurs mois à l’avance. M. Laucr est satisfait des résultats de la méthode de travail qu’il s’est imposée et dont les producteurs qui tournent à Billancourt bénéficient par 20 % d’économie de temps, et par conséquent d’argent. Au lieu de diviser son matériel et ses équipes, Paris Studios Cinéma porte toute son activité sur un seul film à la fois, méfiant à la disposition de ses clients producteurs cinq plateaux, deux enregistrements Western, et une main-d’œuvre exclusivement qualifiée et entraînée. Ainsi, aucun retard ne se produit dans le travail, mené rondement, avec aisance. Pour Barnabé, que réalise en ce moment, M. d’Aguiar, les deux décors suivants sont déjà plantés, meublés et éclairés, ce qui permettra une économie de quatre ou cinq jours sur les vingt-cinq prévus aux devis. C’est à l’excellent esprit d’équipe de ses ouvriers qualifiés, chez lesquels il trouve les qualités anciennes des artisans français, soin, vivacité, initiative heureuse, que M. Lauer attribue ces résultats. La méthode et l’ordre sont à la base d’un bon rendement. — 4 “Le Puritain" vient de sortir à Londres Au Berkeley, la nouvelle salle de Londres, a été projeté lundi dernier en première représentation Le Puritain. Le film a obtenu un accueil triomphal, et Jeff Musso, le metteur en scène, Liam O’Flaherty l’auteur et Jean-Louis Barrault, présents dans la salle, ont été chaleureusement ovationnés. 4 “La Rue sans Joie" sortira à Max-Linder Le film dramatique réalisé par André Hugon, et qui est l’adaptation moderne du beau roman de Bettauer dont Pabst tira un film muet sensationnel, La Rue sans Joie, va sortir au Max Linder le 14 avril. On peut prévoir que ce film remarquablement mis en scène suscitera la plus grande curiosité tant pour son originalité d’atmosphère que pour son interprétation qui groupe : Dita Parlo, Préjean, Line Noro, Marguerite Deval, Jeanne Boitel, Inkijinofï, Pauley, Alcover, Henry Bosc, Mila Parély, Fréhel. -♦ Une Nouvelle Salle à Tout A Toul, le « Café National Cinéma » va disparaître sous la pioche des démolisseurs pour renaître sous la forme d’une superbe salle de 800 places d’un style moderne et élégant ; les travaux vont commencer dans quelques jours et, à l’ouverture de la saison d’hiver, M. René Thaillard, le directeur actuel, débarrassé de son ancienne petite salle difficilement exploitable (installée qu’elle était dans un café), sera possesseur d’un vaste établissement où il trouvera la juste récompense de son énergie et de ses efforts. Depuis le 11 mars, jour où une Assemblée générale des Actionnaires a nommé son nouveau Conseil et autorisé une proposition de concordat aux créanciers sur la base de 50 % en 25 ans, la grande société française Pathé Cinéma prépare son mouvement en avant. La proposition de concordat sera faite avant juillet et il est possible que l’homologation par le tribunal suive de peu de jours l’acceptation par les créanciers. Sauf appel par le groupe d’opposants qui depuis un an mettent des bâtons dans les roues, car ils ne veulent pas s’avouer convaincus, la reprise du développement de Pathé Cinéma commencera au début de la prochaine saison. On ne connaît pas actuellement l’importance des capitaux frais qui seront assurés par les anciens actionnaires et complétés par le nouveau groupe qui prend la tète de l’affaire. Cependant, Sa présence au Conseil de hautes personna lités industrielles de Paris et de Lyon semble assurer que la dépense nécessaire sera faite et que c’est avec des méthodes classiques et des bases financières solides que Pathé Cinéma redémarrera en octobre. Sans prendre de part aux affaires, car il tient à son repos — bien gagné — dans le Midi, M. Charles Pathé a marqué aux nouveaux dirigeants sa satisfaction de voir la barre du vaisseau qui porte son nom saisie par des hommes qui aiment à naviguer droit. Aucune branche actuelle de Pathé ne semble devoir être remaniée. Il s’agit seulement de leur rendre une pleine activité, notamment pour la production de films.