La Cinématographie Française (1938)

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82 l'nTXTXXXTYXTXTXTXTTZTT: £INEffl®RApHIf ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ LES SERVICES D’ÉTAT ET LE CINÉMA FRANÇAIS — — PAR JEAN TURQUAN A l’Éducation Nationale C’est de la direction des Beaux-Arts que dépend, administrativement, la Commission du contrôle des films, directeur : M. Edmond Sée. Le Ministère de l’Education Nationale a constitué une importante cinémathèque. Les questions afférentes au cinéma sont, dans ce département, scindées eu deux : le Sous-Secrétariat aux Beaux-Arts connaît toutes les questions administratives alors que renseignement et la propagande sont dévolues au Musée Pédagogique. Aux Beaux-Arts, un comité composé partie de cinéastes, partie de représentants de ce sous-secrétariat, procure aux producteurs des conseils techniques concernant l’histoire de l’art, ainsi que des facilités pour filmer nos richesses archéologiques. C’est au Musée Pédagogique, installé 29, rue d’Ulm, que vont les crédits alloués au Ministère de l’Education Nationale; ceuxci sont destinés soit à des subventions pour l’achat d'appareils, 35 mm. ou 16 mm., soit à l’augmentation de ia cinémathèque. Cette institution prête ses films aux organismes qui lui sont présentés par les autorités académiques locales; ils doivent être projetés dans de? séances gratuites. Lorsqu’un film est commandé à un producteur, le Musée Pédagogique intervient pour indiquer la manière dont il doit être conçu. A l’Agriculture Le Ministère de l’Agriculture accorde des subventions pour l’achat d’appareils. Le service du Cinéma Agricole reçoit les fonds nécessaires à son fonctionnement grâce à un prélèvement opéré sur les recettes du Pari Mutuel. Il vient en aide aux communes rurales, et aux établissements d’enseignement agricole par des subventions destinées à l’achat de matériel de projection (35 et 16 mm.) payé un tiers par l’agriculture, un tiers par l’Education Nationale, un tiers par les intéressés. Pour l’enseignement agricole, le Ministère peut, soit acheter des films, soit les faire tourner sous sa direction. Il accorde alors aux producteurs une subvention avec promesse d’achat d’un certain nombre de copies, les films sont rassemblés à Paris, 29, rue d’Ulm et dans 1 1 cinémathèques régionales; la poste en fait l’envoi gratuit. Grâce au cinéma, nos populations rurales sont initiées aux derniers perfectionnements de la culture et de l’élevage. 1! contribue, Dans cette étude, nous mettons sous les yeux de nos lecteurs tout ce que les pouvoirs publics ont fait pour le cinéma dans chacun des départements ministériels, et comment celui-ci a su se révéler un auxiliaire précieux pour chacun d’eux. On trouvera, en outre, dans cet article, quelques renseignements d’une grande utilité pour les producteurs sur ce que chaque ministère est susceptible de leur accorder. de plus, à faire connaître à l’étranger les produits de notre sol. A la Défense Nationale Le cinéma est un merveilleux moyen d’instruction pour le Ministère de la Guerre. La Section Cinématographique de l’Armée, 150, boulevard Mortier, a réussi le tour de force de pouvoir, par ses seuls moyens, réaliser, diffuser et projeter ses films; il s’occupe, en outre, de la fourniture, l’emploi et 1’ entretien du matériel cinématographique et de la formation des opérateurs. Le cinéma, au Ministère de la Défense Nationale, reste uniquement un moyen d’instruction. Il n’est, à cette règle, qu’une exception : l’éventualité du concours de la troupe, apporté à un producteur. Pour solliciter ce concours, ce dernier doit établir une demande, qui est dirigée vers le Cabinet du Ministre et instruite par l’Etat-Major. Si l’œuvre présente une certaine valeur nationale, morale et patriotique, le concours est accordé et une convention passée. La Section cinématographique dispose de crédits qui doivent couvrir tous les frais occasionnés par ce service. Sa cinémathèque comprend déjà 350 films; 400 appareils sont en service. Les films dont l’Etat-Major a décidé la réalisation sont de deux sortes, soit techniques, soit tactiques. Le cinéma a, en outre, trouvé son application dans l’« Appareil de tir », qui permet de tirer sur un objectif en mouvement projeté sur un écran. Au Ministère de l’Air Le Ministère de l’Air offre au documentaire un champ d’action très vaste. C’est du service de la Presse que dépen dent les rapports du cinéma avec l’aviation. Celui-ci y est considéré sous deux angles : moyen de propagande et organe d’instruction. L’aviation offre un champ d’action très vaste au documentaire : applications civiles (commerciales et touristiques) et applications militaires; enfin, aviation privée comportant le vol à voile et l’aviation populaire. C’est à cette catégorie qu’appartiennent les œuvres de vulgarisation tels que Trois Minutes en Avion et Trois Minutes en Parachute, ou les reportages sur nos lignes commerciales. Etant donné la parcimonie avec laquelle les crédits ont été consentis, la cinémathèque de l’air est encore assez peu importante. L’Air peut aussi prêter son concours pour la réalisation de scénarios présentant pour 1 Aéronautique un réel intérêt de propagande. Cette aide se traduit par des autorisations et des facilités diverses. C’est ainsi qu’ont pu être réalisés L' Equipage, AnneMarie, etc. Au Ministère de l’Air, le cinéma est considéré à la fois comme moyen de propagande et comme organe d'instruction. Jusqu'à la création toute récente d'une service cinématographique de l air, les rapports du cinéma et de l aviation dépendaient du service de la presse. Ce dernier continue d'ailleurs à s’occuper de tout ce qui concerne les actualités filmées. Des crédits spéciaux sont inscrits chaque année au budget pour les besoins de ce service. Ils sont destinés à l'achat et à l’entretien de matériel de projection 1 6 mm. sonore, à la réalisation et à l’acquisition de films. Le service cinématographique, rattaché au Cabinet, est chargé de réaliser des films d'instruction à l’usage des formations de l’armée de l'Air, sur l'initiative de /’ Etat-Major. La cadence actuellement de cinq films par an. Il lui incombe, en outre, de tourner des films de propagande, ainsi que d'acheter des films réalisés par des entreprises privées. Il peut aussi collaborer à la réalisation de productions,. dans ce dernier cas, cette aide se traduit par des autorisations et des facilités diverses. Quelle que soit la façon dont la collaboration du ministère de l’air est accordée, c'est toujours l’officier chef de service qui garde la haute main sur les prises de Vues. Les films appartenant à l’Air, édités en 35 mm. et en 16 mm, sont centralisés dans sa cinémathèque, mise à la disposition des organisations de l’aviation populaire.