La Cinématographie Française (1938)

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83 tTnimmmmimii] cine ER, RAPHIE SE gXXXXXXXXXXXXXXXXXXJLtOOD Au Ministère de la Marine L’autorisation de tourner sur les bâtiments de guerre peut être accordée par le Ministère de la Marine. C’est le 2 avril 1936 qu’a été créée, rue Royale, la Section Cinématographique de la Marine; jusqu’à cette époque, le service fonctionnait de façon officieuse et la Marine utilisait déjà l’écran pour sa propagande. Les films, tous du format 16 mm., ont pour but d’instruire ou de distraire ; ils sont, soit achetés dans le commerce, soit créés par les soins de ia Section cinématographique; ils sont fournis gratuitement aux ports et aux bâtiments. Les résultats obtenus pour l’instruction technique sont probants. Cette section possède aussi certains films de format standard réservés aux Ministères; ils sont prêtés aux conférenciers, dans un but de propagande maritime. Les crédits affectés à cette section sont destinés à l’achat d’appareils et à la réalisation de films; ils ne doivent jamais être utilisés comme subventions. La Marine prête son concours en autorisant les prises de vues sur ses bâtiments pour des productions telles que: La Bataille , Veille d' Armes et L'Occident. Suivant le caractère du film et l’intérêt qu’il présente, pour la propagande maritime française, le Ministre peut accorder : 1° Une autorisa tion pure et simple; 2° Une autorisation avec le concours de la Marine ; 3° Une autorisation avec concours exceptionnel de la Marine. Aucune prise de vues à bord des bâtiments ne peut être faite hors la présence d’un officier. Aux Affaires étrangères Le Quai d’Orsay ne fait pas de films, il en achète. Le cinéma entre dans les attributions de la section des oeuvres diverses. Depuis cette année, s’est constitué une ciné Jean Gabin dans Quai des Brumes que réalise Marcel Carné. mathèque parlante qui alimente les établissements français à 1 étranger. C’est ainsi qu’une série d’études telles que le Barrage de la Truyère, le Banc d’Essai de Vitry sont partis pour Stamboul et que les films chirurgicaux de J. Benoît-Lévy sont actuellement au Canada. Ce ministère renseigne le producteur 1° sur les possibilités de diffusion du film français à l’étranger, les possibilités du marché et les distributeurs; 2" il aplanit les difficultés avec la censure étrangère; 3° il intervient dans les règlements litigieux; 4° il met en rapport les acheteurs étrangers avec les divers organismes français. Depuis le 7 juin 1936, il dispose d’une nouvelle arme contre les films qui constituent une contre-propagande française : le visa à l’exportation. L'Office National du Commerce extérieur Les exportateurs de films ont intérêt à consulter l’Office National du Commerce Extérieur. Dépendant du Ministère du Commerce, cet office, situé avenue Victor-Emmanuel, rend deux sortes de services : il donne tous les renseignements nécessaires concernant l’exportation, les droits de douane, et les tarifs de transports; il met en rapport avec les attachés commerciaux et les acheteurs éventuels. Il connaît les débouchés offerts au cinéma français et possède les statistiques officielles de tous les pays du monde (nombre de salles, quantité de pellicule vierge importée, nombre de films étrangers importés, etc.). En outre, les attachés commerciaux lui envoient certains renseignements, donnent leur avis sur les débouchés offerts au film français, sur la façon de les vendre. Lorsqu’il y a heu de provoquer une enquête pour complément d’informations, l’Office s’en charge. Ajoutons enfin que les organismes scolaires et de propagande coloniale, qui voudraient se procurer des documentaires sur certaines colonies, notamment Madagascar, les trouveraient à l’Office Cinématographique d’Enseignement et d’Education de Paris, 7, rue Robert-Etienne. A la Présicence du Conseil, un service s est créé ayant pour mission de coordonner 1 action cinématographique des différents ministères et qui s’occupe activement de la défense du cinéma français dans tous les domaines. C’est ce service qui a établi le rapport de l’Enquête sur la production (Spectacle, Industries d’Art) dont le rapporteur est M. Jean Brérault. Enfin, il vient de se créer au ministère de la Propagande (M. Frossard, ministre) un importante service cinématographique. J. TURQUAN. POUR METTRE FIN A UNE CONTROVERSE C’est le Metteur en Scène qui est l’Auteur du Film CE QU’EN PENSENT MARCEL ACHARD, HENRI JEANSON ET PIERRE CHENAL Il y a pas mal d’années que l’on discute sur la question de savoir qui est l’auteur du film. La controverse prit naissance bien avant l’apparition du parlant. Mais depuis que le cinéma parle, la question s’est compliquée du fait que l’on s’adresse beaucoup plus fréquemment que jadis à des auteurs de théâtre pour avoir des sujets de films. Il était donc naturel que les hommes de théâtre revendiquent également le titre d’auteur des films dent ils ont écrit le scénario. A première vue, rien n’est plus naturel, ni plus logique. Mais, dans la réalité, les choses sont autrement complexes, car ce « film écrit » qu’ils soumettent à un producteur ou à un metteur en scène, subit une série de transformations profondes avant d’acquérir sa forme définitive : un ruban de pellicule mesurant de deux mille cinqcents à quatre mille mètres. Cette forme définitive, c’est le metteur en par Raymond BEtfNEtf scène qui la lui donne. Et, non sans apparence de raison, le metteur en scène dit : « Sans moi, le film ne serait pas. Donc, je suis l’auteur du film ! » Le metteur en scène a raison, mais l’auteur n’a pas tort. Pour comprendre le problème, je crois qu’il faut l’envisager sous un autre angle. Qui est l’inventeur du cinéma ? Louis