La Cinématographie Française (1938)

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rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: ciNÉ^p^RAPiiiE sxxxxxxxxxxxxxxxxaagssæ leur auteur. Tel est le cas de films tels que Fantômes à Vendre, La Grande Illusion, Les Gens du Voyage, pour ne citer que les plus récents. L'Apport du Dêcoupeur M. André CERF. Chacun sait qu’un scénario qui ne comporte souvent que les bases ou les grandes lignes d’un sujet, doit être adapté, complété, afin de se dérouler normalement suivant les lois cinématographiques. Cette « adaptation », ce « développement » du sujet, son « asservissement aux nécessités du cinéma », c’est la tâche du découpeur. En général, le travail est obtenu à la faveur d’une entente étroite entre le scénariste, le dialoguiste, le découpeur et, naturellement, le metteur en scène. Car, de même que le dialoguiste ne peut exclusivement écrire son dialogue sans avoir collaboré à la construction du sujet, de même le découpeur ne peut « découper » sans prendre part à la dite construction. En supposant que tout le monde soit d’accord et que le dialogue soit écrit avant qu’intervienne le découpeur, celui-ci donnera néanmoins sa dernière forme à l’histoire, sa forme définitive avant les prises de vues. La tâche spécifique du découpeur est de fragmenter judicieusement le scénario en « plans » aisément tournables en indiquant le plus complètement possible la place, les faits et gestes, le dialogue des acteurs, par rapport au décor, au micro, à la caméra en notant les déplacements de celle-ci. De plus chaque plan doit être numéroté chronologiquement. (Un découpage comprend généralement trois à quatre cents plans) . Les délais de plus en plus courts que l’on octroie maintenant au découpeur pour faire son travail, le forcent à abréger les indications qui, en plus du décor, devrait encore comporter de multiples précisions concernant l’éclairage de jour, de nuit, les bruits, la musique, etc. Le « découpeur » doit également tenir compte de la « manière » du metteur en scène, du a goût » du producteur, du « genre » de la vedette, et prévoir ses plans en conséquence. Les uns aiment les scènes longues, d’autres préfèrent les plans courts ou rapides. D’autre part un scénario dramatique ne se découpe pas de la même manière qu’un scénario comique. Ce dernier doit comprendre beaucoup plus d’ensembles. Le « découpage » terminé, il n’y a plus qu’à entrer au studio et à tourner. Fier de son oeuvre, le découpeur apporte au metteur en scène le travail de ses méninges surmenées ; on le félicite chaleureusement, puis on s’empresse de faire un fim tout-à-fait différent... (Derniers découpages dûs à M. André Cerf : Le Mioche, La Citadelle du Silence, Forfaiture.) L'Apport au Dialoguiste M. Henri JEANSON. L’apport et la part du dialoguiste dans la réalisation d’un film ? Tout dépend du dialoguiste, de son talent et de sa conscience professionnelle. Tino Rossi et Mireille Balin dans une scène de Naples au Baiser de Feu. Je sais des écrivains pour qui le cinéma n’est qu’un expédient et qui livrent leur dialogue comme un fournisseur livre une quelconque marchandise à un client. Ils ont signé par l’intermédiaire d’un agent un contrat avec un producteur. On leur envoie le découpage. Ils déposent leurs petites répliques dans la colonne de droite et expédient prudemment le tout contre remboursement à l’imprudent producteur. Ils font connaissance avec le metteur en scène deux ou trois mois après la présentation du film. ...Ce n’est pas ainsi que je conçois le rôle du dialoguiste. J’estime en effet que le dialogue, Le soir de la première de gala du grand film français Chéri>Bibi au Théâtre Marigny, le producteur M. Charles Bauche (à droite) reçoit les félicitations enthousiastes de M. Louis Rollin, ancien ministre, vice-président de la Chambre des Députés. souvent, donne au film sa qualité et son style. Qu’a-t-il manqué à La Marseillaise pour être bonne en son dialogue ? Pagnol... C-’est dans les dialogues que les personnages trouvent leur pittoresque, leur accent, leur caractère. J’ai personnellement toujours discuté le scénario, sa construction, sa ligne. Et mes dialogues sont toujours accompagnés d’indications scéniques. Toujours, je me suis efforcé de travailler en collaboration étroite avec le metteur en scène. Il m’est même arrivé lorsqu’on faisait appel à moi au dernier moment, de transformer complètement le scénario, d’en modifier les épisodes, d’ajouter ou de supprimer des personnages (Pépé-le-Molço) . Je vous envoie d’ailleurs cette lettre du Prarion ou je travaille avec Marc Allégret et Cayate à un scénario dont j’écrirai le dialogue... Vous voyez... L'Apport au Metteur en Scène M. Pierre CHENAL. Le producteur, ayant décidé de tourner un film, appelle un metteur en scène et lui demande de réaliser ce film. Le metteur en scène accepte ou refuse. Car il y en a qui refusent de tourner certains sujets. Le futur film, sous quelle forme se présentet-il, à ce moment ? C’est, ou un bouquin dont en sera obligé de changer la plus grande partie de l’action, parce qu’elle est insuffisante, trop peu variée ou trop copieuse, ou trop littéraire ,• ou bien c’est un scénario de sept ou huit pages d’un auteur connu. Dans les deux cas, qu’il s’agisse des trois cents pages d’un roman ou des huit pages du scénario, le producteur a déjà lâché la forte somme ! Le metteur en scène ayant accepté d’en faire un film se met à la besogne. Avec son découpeur et son dialoguiste, il commence à pétrir l’œuvre, à la développer, à l’étirer ou à la raccourcir, à y ajouter des épisodes ou des personnages, a en supprimer d’autres. Il se livre, en un, mot, à un travail considérable dont dépendra le sort du film et quelquefois les mouvements de mauvaise humeur du romancier ou du scénariste, souvent enclins à se juger trahis. Si le film est bon, le scénariste ou le metteur en scène, même « trahi », ne proteste jamais. Il dit « mon film » en parlant du roman de trois cents pages transformé en pellicule, ou du scénario de huit pages, allongé sur trois mille mètres de celluloïd. Or, de toute façon, ce n’est jamais « son » film. L’auteur ne fait pas de films, il écrit un roman, il rédige un synopsis qui contient une possibilité de film. Mais dans tous les cas, le film, c’est le metteur en scène qui fait. Pourquoi ? Parce que c’est le metteur en scène qui a la haute main sur le découpage, sur les dialogues, avant la mise en route, c’est lui qui a choisi les artistes, le décorateur, parfois — tout arrive ! — le musicien, les opérateurs. Parce que c’est lui qui a fait subir au film sa dernière et définitive métamorphose, son su