La Cinématographie Française (1938)

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86 cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxj ciNEirannsimPHiE [ximiiTimiiimirm prême avatar en transformant le gros bouquin relié de cent-cinquante pages dactylographiées en une bande de pellicule, portant image et son. Il a fait le film, par conséquent, sans aucune contestation possible. Et après avoir fait son film, il surveille et dirige le montage, parachevant ainsi une création faite par petits morceaux, assemblant une mosaïque qui s’exprimera dans le temps. Evidemment, il y a des metteurs en scène qui se contentent de tourner un scénario tout découpé qu’on leur remet entre les mains. Ils n’ont plus qu’à faire jouer les acteurs. Mais ils ne sont pas de vrais metteurs en scène de cinéma. De vrais metteurs en scène, il n’y en a pas beaucoup qui possèdent un « style » personnel. En Amérique, on en compte une dizaine. En France un peu p’us de la moitié, ce qui est très bien... On a voulu nous faire croire qu’en Améîique, le metteur en scène ne s’occupait que de faire évoluer les acteurs dans le champ de l’appareil ; c’est peut-être vrai pour des réalisateurs de seconde ou de troisième zone. Mais je suis bien sûr qu’un Lubitsch, par exemple, collabore activement avec le scénariste et l’équipe de découpagistes. S’il en était autrement, on ne retrouverait pas, dans chacun de ses films son style très caractéristique. En résumé, et en dernière analyse, c’est le metteur en scène qui seul, peut prétendre à cette formule un film de... car, en dépit de toutes les collaborations, c’est bien lui qui l’a tourné. En résumé : L’auteur du scénario est l’auteur du film tant que le film n’est pas encore fait ; Mais dès l’instant que le film est terminé, l’auteur, c’est le metteur en scène. Nous négligerons des cas d’espèce trop particuliers, ce ne sont que de très rares exceptions qui confirment cette règle. Pour nous, après avoir mûrement pesé la question, lu et relu nos interviews, notre conviction est faite et nous n’hésitons pas à la proclamer : Le metteur en scène est l'auteur du film. aussi sûrement que Louis Lumière est l’inventeur du cinéma. Raymond BERNER. IL FAUT QUE LE PUBLLC APPROUVE L’HISTOIRE QU’ON LUI RACONTE par Francis CARCO v cilà déjà près de deux ans que M. Roger Richebé songeait à mettre en scène mon reportage, Prison de Femmes. Il en avait acqu s les droits et préparé l’adaptation. Cependant, il carénait le projet de me faire incarner mon propre personnage dans le film. A quoi bon le nier ? Je me doutais de quelque chose. Aussi, devant l’insistance amicale et compréhensive de M. Richebé, j’ai fini par accepter... après certaines hés tâtions. Je ne voulais pas, en effet, m’engager à la légère. Mais on m’a présenté une excellente adaptation, ou plus exactement une excellente interprétation cinématographique de mon livre, écrite par M. René Jolhvet, un jeune de grand talent, avec qui je signerai d’ailleurs les dialogues. Quant à mes raisons, les voici : N’oublions, pas, en dépit de nécessités matérielles, de considérer le ciné comme un Art. Et un art qu’il convient d’aborder avec toutes les chances de « crédibilité ».. Crédibilité : le mot merveilleux de Paul Bourget. Il faut que le public approuve l’histoire qu’on lui raconte et se sente en contact avec les interprètes qu il vo.t vivre à l’écran. Les Américains ont reproduit fidèlement la vie de leur pays dans leurs films; ils nous ont montré leur aviation, leur police, leur armée, leur sport, leurs écoles, etc... Pourquoi ne pas nous inspirer de cet exemple ? Les étrangers qui débarquent à Paris seraient moins étonnés de ne pas rencontrer d’apaches à tous les coins de rues et de marquis en culotte rouges dans les boîtes de Montmartre. Pour ce qui concerne la profession d’écrivain ou de romancier, nos amis du monde entier sont persuadés que ceux qui la cultivent en France sont tenus de porter un monocle, des guêtres blanches, un veston noir à ganse, et des moustaches irrésistibles. Apprenons donc à nous montrer tels que nous sommes. Je n’ai pas la naïveté de croire que la photo deviendra le grand mode d’expression de l’avenir. Mais l’esprit qui dirige la main de ; opérateur peut se manifester à l’écran aussi bien qu’au théâtre que dans tout autre Art. FRANCIS CARCO Enfin, si je joue « Carco » dans Prison de Femmes, c’est qu’il aurait fallu, pour interpréter ce rôle, demander à un comédien de m’imiter alors que ma simple présence rendait tout naturel. Je ne suis pas une vedette et je n’éprouve nulle intention de le devenir. Entre nous, les vedettes ne m’éblouissent pas. Exception faite pour Greta Garbo que je ne me lasse pas d’admirer, les autres ne possèdent vraiment pas assez de personnalité pour m’émouvoir longtemps. J’ai toujours protesté contre l’emploi de la vedette tel qu’on le pratique aujourd’hui. Per sonne n’est plus dupe des raisons que la plupart ] des producteurs tentent de mettre en avant : cela I se résume, sept ou huit fois sur dix, à des rai I sons commerciales, que l’on ferait mieux I d’avouer sans aucun déshonneur. Il est normal ; qu’on écrive certains scénarii pour certains grands I acteurs, à condition toutefois que ces derniers incarnent les personnages auxquels on songe, i Prenez les succès les plus récents : La Ban ] déra, Pêpé-le-Moho, L' Equipage, La Grande I Illusion; tous ces films sont tirés de romans où I l’intrigue a pour objet de révéler aux specta ] teurs un « milieu » qu’ils ne connaissaient | guère. La formule est excellente. Je cherche à l’imposer dans ma chronique du Figaro. Aussi, lorsque M. Richebé m’a proposé ces jours-ci de défendre à l’écran les idées qui me i sont chères, il m’était impossible de me dérober. ' Attendons la présentation de Prisons de Femmes : le public saura dire alors si j’ai eu i tort ou raison. M. Louis FLEURY, Directeur du Service étranger de LAVER et C“ La Société Lauer et Cie, dont le Service j des Ventes de Films à l’Etranger est une I branche pleine d’activité, vient de demander I à notre confrère M. Louis Fleury, rédacteur ] politique de Paris-Soir, de prendre la Direction de ce Service Etranger, à partir du 1er avril. On sait que Lauer et Cie ont le désir de 1 développer leur travail commercial hors de j France, notamment en créant des filiales I pour la vente des films dans les pays de I bonne exploitation cinématographique. M. Louis Fleury possède des relations importantes en Europe, particulièrement à Berlin et à Londres. (> — AV ■ Nous venons d’apprendre que ce sont MM. Hakim (Paris Film Location) qui distribueront pour la grande région parisienne le nouveau film de Sacha Guitry, Remontons les ChampsElysées.