La Cinématographie Française (1938)

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94 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINEti&mRAPHlE FB®S>ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Le développement et l’affermissement d? la position du film français en Hollande, se marquent par les chiffres suivants : Importation des films français sonores muets 1930 9 11 1931 29 10 1932 11 3 1933 37 » 1934 55 » 1935 4,3 » 1936 49 » 1937 45 » La Hollande a besoin de 500 films par an; la production nationale (en 1937) en fournit 11. Les Etats-Unis . . . . .. 313 62 % L’Allemagne 75 15 % La France 45 9 % L’Angleterre 31 (i % plus divers autres : Autriche, U.R.S.S. Tchécoslovaquie, etc... FAVEUR DU FILM AMERICAIN Naturellement le film américain est très demandé, et très apprécié; d’une façon générale un film américain est toujours un meilleur succès qu’un film européen plus même qu’un film allemand. LE FILM ALLEMAND Le film allemand est en déclin, pour raisons politiques d’une part : le Hollandais tout orienté vers une activité économique toute paisible, le grand trafic commercial, maritime et financier, et méprisant les mirages des politiques de prestige dont les soubresauts gênent les affaires; d’autre part la production allemande étant elle-même en baisse, sinon sur le plan artistique, du moins quant à l’intérêt des sujets traités. Avant l’instauration du nouveau régime, l’Allemagne tenait les 50 % du marché hollandais du film, contre 15 % l’année dernière. Le film allemand dispose cependant de 3 salles Ufa de première exclusivité dans chacune des trois grandes villes, La Haye, Amsterdam et Rotterdam; sur la part de l’Allemagne, la Ufa fournit 20 films, le reste appartient à la Tohis, la Bavaria, etc.. LE FILM FRANÇAIS SUCCES D’ELITE Le film français remporte surtout, à l’heure actuelle, un succès artistique; il plaît très nettement à la critique, au public d’élite, mais le grand public hollandais ne le goûte pas encore pleinement; sa mentalité et sa sensibilité ne lui sont pas encore vraiment ouvertes. 11 n’est pas en accord complet avec nos sujets, très marqués de notre goût pour la psychologie théâtrale, et dans lesquels les intrigues sentimentales une si grande part aux complexes de l’âme et du cœur féminin. Le rythme en i un peu lent. Ainsi, marqués pro L’Organisation du Marché hollandais Position du Film français par Pierre MICHAUT fondémcnt et exclusivement des traits propres à la mentalité française, nos films, en général, ne sont pas en contact tout à fait immédiat avec les manières d’être et de sentir du grand public hollandais. L’élite de la société, par contre, aussi bien intellectuelle que celle du monde des affaires, curieuse, très instruite des choses de l’étranger, connaissant Dr HAMBURGER toujours plusieurs Président du Bioscoopbond langues, et dont le champ d’action est réellement universel, s’intéresse à ces aspects de l’âme et du caractère français, apportés par nos films. On reconnait pleinement que la qualité de réalisation de nos productions approche et souvent égale celle d’Hollyood. Ce côté artistique ne représente pas, ainsi, un obstacle à la pénétration du film français, surtout dans un pays aussi évolué qu’est la Hollande et oû le public des classes A. DE HOOP Directeur du Bioscoopbond R. MINDEN Importateur de films français en Hollande moyennes est suffisamment averti sur le plan de l’art; des films tels que Cette Vieille Canaille, La Grande Illusion, La Citadelle du Silence, Troïka, Le Carnet de Bal ont paru captivants, émouvants, bien conduits, bien joués, montés sur des scénarios nullement stupides, bien mis en scène et bien photographiés. Ils ont paru parfaitement clairs, directs, faciles à comprendre, sans subtilités trop grandes. L’image seule, aidée de quelques sous-titres a suffi aux spectateurs pour comprendre l’histoire. Au contraire, un film purement théâtral, oû le dialogue occuperait toute la place, serait une formule qu’il vaudrait mieux repousser. Il faut mentionner le peu de place qu’occupent sur les écrans hollandais les documentaires français : films scientifiques, de folklore et de paysages; le public, pourtant, en est assez friand. Il g a là une action à mener, qui serait grandement profitable de part et d’autre. Le succès artistique se double dans certains cas d’un réel succès commercial : ce fut le cas de La Maternelle, de Poil de Carotte, de Mayerling, de Pépé-le-Moko, de La Grande Illusion, du Roman d’un Tricheur. La Maternelle représente, dans l’exploitation hollandaise un record; le film a tenu 2(5 semaines à Amsterdam dans une salle de 600 places; un succès aussi considérable ne s’était vu auparavant que pour La Secrétaire privée, film allemand qui avait occupé également l’écran pendant 26 semaines. Un Carnet dtp Bal commence en ce moment (début de mars), sa première exclusivité à La Haye et promet aussi d’être un succès marquant. Récemment — première semaine de mars passaient à La Haye quatre films français : Forfaiture au City, Un Carnet de Bal au Métropole, Gribouille au Studio et Les Veux noirs au Rex. La semaine suivante. Amsterdam voyait projeter : Le Roman d'un Tricheur. La Bataille et Golgotha. Actuellement, le marché hollandais représente, pour autant qu’on puisse avancer de tels chiffres, pour un film moyen de 30 à 40.000 francs; pour un film audessus de la moyenne, de 40 à 60.000 et pour des productions de haute classe plus de 60.000 ■ ■■ La grande sensation du moment, début mars, était Marie Walewska — dont la M. G. M. a donné en Hollande la première européenne — et qui passait dans trois salles à Amsterdam, deux à La Haye et une à Rotterdam; le film tenait déjà depuis trois semaines dans les trois salles d’Amsterdam et tout annonçait qu’il durerait une ou deux semaines encore dans deux de ces salles au moins. Le plus grand succès récent avait été La Vie d’Emile Zola, qui tint quatre semaines au Tuschinski. Visages d’Orient, qui fut très admiré et la Grande Illusion, qui eut, durant deux semaines, les honneurs de l’écran du Tuschinski. Ces durées donnent une idée, à la fois du goût du public néerlandais et de la capacité commerciale de ce marché. Les salles. La Hollande compte 340 cinémas publics, auxquels s’ajoutent un assez grand nombre d’écrans scolaires ou d’œu