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LE FILM FRANÇAIS SUR LES MARCHES ANGLO-SAXONS
A la suite des articles publiés dans ce journal sur l’exportation et l’exploitation des lilms français aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, M. Paul Graetz, qui administre la société Paris Exportfilm, de Paris, nous a fait les déclarations suivantes :
« Il y a plus d’un an que je prépare la distribution du film français dans les Pays Anglo-Saxons. En effet, (levant les difficultés sans nombre que rencontre l’exportation du film français dans les Pays d’Europe Centrale et Orientale, il faut bien essayer de développer dans les autres marchés notre production. L’Amérique du Sud, la Hollande, et la Scandinavie ne sont pas des territoires à revenus suffisants, pour les producteurs français.
« Les interdictions ou les difficultés d’exportation de devise dans beaucoup de pays de l’Europe Centrale, et dans certains territoires de l’Amérique du Sud, ont diminué les rentrées réelles de nos films.
« Il me semble que c’est le moment, étant donnée la qualité de notre production, d’essayer de pénétrer sérieusement sur les marchés anglo-saxons.
« Aux Etats-Unis, comme vous l’avez fait justement remarquer, le nombre des films français présentés jusqu’à ce jour a été intime : et toujours avec une ou plusieurs années de retard.
« Cependant il faut se méfier, et ne pas projeter n’importe quel film français en
M. Paul Graetz vient de fonder à NewY ork la « A . F. E. Corporation » qui distribuera les films français dans tous les EtatS'Unis.
« Paris Export-Film » a participé également à la fondation de la Société anglaise d Transcontinental Films Distributors )) qui distribuera des films français en Grande-Bretagne, et dans ses Colonies et Dominions
Amérique. Les films français susceptibles d'intéresser le public américain peuvent avoir un succès énorme; par contre un film français qui n’aurait pas les éléments d’attrait pour ce public ne donnerait que de maigres résultats. »
« Pai is Export Film, en accord avec des distributeurs américains ayant des agences dans tous les Etats-Unis, a créé en septembre dernier à New-York la Compagnie « A. F. E. Corporation », qui a préparé minutieusement la distribution du film français, non seulement à New-York, mais sur tout le territoire des Etats-Unis. »
« Cette Compagnie ne distribuera que des films français susceptibles d’intéresser
le public américain. La première tranche de son programme comprendra trois grands films français :
Un Carnet de Bal, film de Julien Duvivier;
L'Alibi, film de Pierre Chenal;
Nous les Jeunes (Altitude 3.200), film de Jean Benoît-Lévy.
« M. Graetz pense qu’il sera préférable, pour le public américain, de ne pas doubler ie film français, car le doublage détruit l’atmosphère et l’esprit français; il conviendra mieux d’adapter des sous-titres anglais, rédigés en Amérique, et faisant comprendre le film d’une façon suffisamment explicite.
« En refusant de prendre en distribution des films de second ordre et en limitant ainsi le nombre des films à éditer sur le marché américain, Paris Export Film pense que, dans un délai rapproché, une distribution régulière et stable du film français pourra être établie aux Etats-Unis, qui donnera aux producteurs français des revenus intéressants.
« Dans le même but, Paris Exportfilm a participé à la fondation de la société anglaise, Transcontinental Films Distributors, dont le siège est à Londres et qui distribuera les films français, non seulement à Londres et en Grande-Bretagne, mais aussi dans les Dominions et les Colonies anglai: .s, où jusqu’ici le film français était pratiquement inconnu, notamment aux Indes Anglaises, en Afrique du Sud, en Australie, et en Nouvelle-Zélande. » P. .4.
Les Raisons du Succès de " Mayerling “ aux Etats-Unis
M. Loper nous donne son avis sur l’exploitation du Film français en Amérique
« Neuf films français seulement ont été projetés à New-York, depuis le début de la saison 1937-1938 », « Nos films sont présentés aux Etats-Unis avec un an de retard », écrivions-nous dans la Cinématographie Française, il y a juste un mois (numéro du 25 février). Et dans le numéro du 11 mars, nous avons donné, venant corroborer nos dires, la liste complète des films français projetés à New-York depuis le 15 septembre. De cette liste, le film d’Anatol Litvak, Mayerling, vient de loin en tète, puisqu’il a gardé l’affiche au Filmarte de Jean Lenauer pendant 24 semaines de suite. Il a été remplacé le 1er mars par La Guerre des Gosses, dont le titre américain est Généraux sans Boutons.
L’article que nous avons publié dans La Cinématographie Française du 25 février nous a valu un volumineux courrier et de nombreux coups de téléphone : on verra plus haut les projets de M. Paul Graetz, con
cernant l’exportation et la distribution des films français aux Etats-Unis.
Une des lettres les plus intéressantes que nous ayons reçues est celle de M. Loper, Président de la Pax Film, Inc., maison distributrice de Mayerling aux Etats-Unis. Nous en donnons ci-dessous les passages principaux qui intéresseront certainement tous les Producteurs français, à titre général.
Avant que Mayerling ait été projeté aux Etats-Unis, le marché américain n’avait pas rapporté à tous les producteurs français ensemble une somme supérieure à 10.000 dollars, soit 300.000 francs, et c’est là un chiffre optimiste !
Rares étaient les films français qui avaient eu du succès, et quand nous parlons de succès, nous voulons dire succès artistique, car jamais encore un film français n’a approché aux Etats-Unis du succès financier de Mayerling.
Les films français qui avaient été le plus appréciés auparavant sont, par ordre chronologique :
1. Sous les toits de Paris;
2. A nous la liberté;
3. Le Million;
4. La Maternelle ;
5. La Kermesse héroïque.
Nous ne mentionnons pas ici Cloitrées, qui fut doublé en anglais et qui remporta un très grand succès artistique et financier, mais qui était projeté comme film parlant anglais.
Le premier succès financier d’un film français aux Etats-Unis a donc été Mayerling. A ce jour (7 mars), le producteur de ce film a déjà reçu 35.000 dollars (un million de francs), dont 16.500 dollars représentaient la garantie et 20.000 le pourcentage sur les rentrées.
Il ne faut pas nier qu’il y a une grande différence entre la période actuelle et les