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ANALYSE ET
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CRITIQUE DES FILMS
L'Ange que j'ai vendu
Comédie dramatique (G)
Origine : Française.
Réalisation : Michel Bernheim.
Auteur : André Desmorgets.
Décorateurs : J. Perrier et Barsacq.
Opérateurs : Isnard, J. Mercanton et Maillots.
Musique : Arthur Hoérée. Lyrics : A. de Badet.
Interprètes : André Lefaur, Charpin, Alerme, Paulette Dubost, Jean Tissier, Lucien Galas, Jeanne Helbling, Raymond Cordg, Oléo, Gary Garland, Argentin, Edith Gallia.
Studios : Neuilly.
Son : Mélodium.
Production : Prod. Nouv. de Films.
Edition : Vicrès Film.
CARACTERE DU FILM. — Cette excellente production, de moyenne ambition, et qui vise avant tout à distraire simplement, est l’œuvre d’un Jeune metteur en scène qui a situé, d’après le scénario d’André Desmorgets, son action dans les milieux de cinéma. Il serait un peu grog de dire que ce film est une satire. Mais l’aventure de ce bonnetier de faubourg devenu grand producteur de films, et sauvé de difficultés par l’intelligente utilisation du bon sens populaire, cette aventure est savoureuse, composée avec g,oût et jouée avec sincérité.
SCENARIO. — l,e petit mercier Baronski est entraîné dans une commandite de firme de cinéma par un ami de collège : Vronstein. L’affaire, sur le point de sombrer avec les économies de Baronski, est sauvée par le général de La Ferrière. Baronski devient le producteur Baron. Sa fille veut faire tourner le scénario d’un jeune poète : L’Ange que j’ai vendu. A côté de films militaires et vaudevillesques très « public «, L’Ange que j’ai vendu, trop artistique, est victime de la cabale et met en péril la firme Baron. Mais un cinéma du Faubourg Saint-Martin risquera une exclusivité pour le oublie populaire, et le succès sera immense. I^a foule ayant lancé IJ Ange que j’ai vendu, les Films Baron seront sauvés. Et Esther Baron épousera l’auteur : Rogier.
TECHNIQUE. — Film simple, sans prétention mais soig n é , avec adresse, où le rythme est soutenu, le dialogue souvent piquant, les prises de vues faites avec goût et la décoration élégante quoique sans faste. Une très belle partition musicale d’Arthur Hoérée. Deux
Les Gangsters de l’Exposition
Comédie (G)
Origine : Franco-belge. Réalisation : E. G. de Meyst. Interprétation : Christiane Delyne, G. Keppens, Georgette Méry, Charblay, Bever, Milly Mathis, Sinoël.
Studios : de la Garenne. Directeur de production : E. Bnliot.
Production : Francia-Belgia. Edition ; Filmavox.
CARACTERE DU FILM. — Une comédie-bouffe francobelg.e qui se déroule entièrement dans le cadre de la dernière Exposition. Beaucoup de bonnes intentions, mais aussi pas mal d’inexpérience ainsi qu’une mise en scène quelque peu indécise, font de ces Gangsters de l’Exposition, une bande qui se recommande surtout par une évidente bonne humeur.
SCENARIO. — Une bande de gangsters a pour but de rançonner les visiteurs provinciaux de l’Exposition; ils ont jeté leur dévolu sur deux familles de touristes : l’une belge et l’autre marseillaise. Bien que l’un des escrocs se fasse passer pour un ambassadeur américain, les bandits n’arrivent pas à leurs fins et sont obligés de s’enfuir pour échapper à la police.
TECHNIQUE. — Sans originalité. Mise en scène un peu sommaire surtout dans les scènes de dancing qui manquent d’animation. Quelques promenades dans l’Exposition sont les meilleurs moments de ce film dont l’enregistrement sonore est très inégal.
INTERPRETATION. — Charblay et Milly Mathis sont amusants en couple marseillais; Christiane Delyne, Bever, Sinoël, G. Keppens et tous leurs camarades, pas très bien dirigés, font ce qu’ils peuvent pour nous faire rire. — v. —
ou trois phrases paraissent d'un goût discutable.
INTERPRETATION. — Charpin, Alerme, André Lefaur, trio remarquable d’acteurs dont l’autorité et le métier font merveilles ici. La gentille Paulette Dubost a de la fraîcheur, mais ne paraît pas exactement employée selon son tempérament. Lucien Galas est très bien, et Jeanne Helbling a belle allure en vedette de cinéma. Cordy, comme toujours, est amusant. On a fait jouer un mufle à Jean Tissier, il s’en lire spirituellement. On remarque Gary Garland dans sa silhouette de modèle pour photographies légères et Edith Gallia qui fera son chemin. — x. —
Tempête sur l'Asie
Drame d’aventures (G)
Origine : Française.
Réalisation : Richard Osivald.
Auteur : R. Osivald, A. Lipp, T. IL Robert.
Dialogues : J. Natanson.
Opérateurs : Ted Pahle avec Fradetal et Mirât.
Musique : Ralph Erwin.
Interprétation : Conrad Veidt, Sessue Hayakawa, Madeleine Robinson, Roger Duchesne, Aimos, Paul Azaïs, Serge Grave, Michiko Tanaka, Habib Benglia, Robert Le Vigan, Lucas-Gridoux.
Studios : Montsouris.
Production : Rio Films.
Edition : .7. Séfert.
CARACTERE DU FILM. — Tempête sur l’Asie de Richard Oswald, est le récit d’une expédition qui conduit un aventurier et 200 hommes prêts à tout, aux confins de la Mongolie, où ledit aventurier veut se construire un empire, en régnant par la terreur. Le film marque la rentrée en France de Conrad Veidt, excellent artiste qui supporte tout le poids du s_yjet avec, comme partenaire, Sessue Hayakawa.
SCENARIO. — Financé par Sir Thomas, milliardaire et roi du Pétrole, un aventurier, Erick Keith, embarque avec lui vers une région de Mongolie non colonisée 200 hommes audacieux et sans scrupules. Parmi eux, trois français et un gamin, et l’un d’eux, médecin consciencieux, rayé injustement de la Faculté. Suzanne, maîtresse de Keith, s’éprend du médecin et tente d’adoucir le sort des indigènes pillés et torturés par Keith. Conduits par le Prince Ling, un patriote, les jaunes se révoltent. Keith est tué par le secrétaire de Sir Thomas au moment où il allait mitrailler les blancs avant l’assaut des indigènes.
TECHNIQUE. — Le sujet du film, traité à la manière des films mélodramatiques, n’a aucune analogie avec celui de l’ancien film muet soviétique dont il porte le titre. Pour la grandeur de ce titre et l’ampleur du sujet, les moyens de la mise en scène paraissent un peu restreints. Et, Richard Oswald n’at-il pas eu tort de s’entourer de trop d’éléments étrangers qui n’ont pu donner au film la cohésion qui caractérise maintenant le film français? Ces réflexions d’ordre technique n’enlèveront certes rien au succès de grand public que rencontrera ce film. Son excellent.
INTERPRETATION Souli
gnons la classe d’acteur et la
Le Sous-marin D. I
Drame doublé (G)
Origine : Américaine. Réalisateur : Lloyd Bacon. Doublage : Studios de Billancourt, dirigé par R. Woog. Enregistrement : IV. E. Production : First National. Edition : Warner Bros.
Un film à la gloire des formations sous-marines américaines et de l’organisation de sauvetage. On peut dire, à peu de choses près, que ce film est uniquement situé sur un sous-marin, et que l’on assiste à toutes les manœuvres de plongée, -de remontée, et à l’étonnant fonctionnement d’une cloche de verre destinée à suppléer aux appareils respiratoires des hommes forcés de remonter du fond par leurs propres moyens.
L’intrigue est faible, mais bien construite : la rivalité connue de deux hommes qui aiment la même femme. Ils se disputent sans arrêt, et l’un d’eux cause l’avarie du sous-marin. On déplace son rival. Le sousmarin commandé par Marshall, un chef magnifique, se classe premier au cours de manœuvres, mais est accosté, pendant qu’il remonte en surface, par un cuirassé. Les hommes sont évacués, mais un, blessé, ne peut remonter avec l’ordinaire masque respiratoire. On expérimentera pour la première fois une cloche de verre qui sauvera le blessé. Et la jeune fille choisira alors entre ses deux soupirants celui qu’elle aime.
On a mobilisé une partie de la flotte américaine. Les intéressantes scènes de l’école des matelots sous-mariniers, les manœuvres d'immersion, sont tout aussi soignées que celles ou l’on voit les anciens élèves répéter, pour sauver leur vie, les gestes rui’ils firent dans une piscine d’eau douce. Les scènes maritimes, et en plongée sont parfaites. Quoique long, et fort peu sentimental, égayé par les disputes des hommes entre eux, ce film viril est constamment dramatique et d’un passionnant intérêt humain. Bien joué par Wayne Morriss, George Brent, Pat O’Brien et l’amusant Franck Mc Hughe, Le Sous-marin D. 1 est l’une des meilleures produclions américaines d’action. Le doublage est d’une qualité exceptionnelle. — x. —
bonne diction française de Conrad Veidt, et la beauté du masque de Sessue Hayakawa. Michiko Tanaka chante délicatement. Dans la troupe française, à citer : Robert Le Vigan, Lucas Gridoux, Roger Duchesne, Madeleine Robinson, Serge Grave, Aimos et Habib Benglia. x. — ■