La Cinématographie Française (1938)

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rTTTiiinixxixxxiiixxTX: ANALYSE ET ci'NÉitmmSR. RAPHIE SE 41 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CRITIQUE DES FILMS Le Cœur Ébloui Comédie sentimentale (G) Origine : Française. Réalisation : jean Vallée. Auteur : Lucien Descaves. Adapt. et dial. : ./. Chabannes. Décorateur : Jean Douarinou. Opérateurs : Agnel et Alain Douarinou. Musique : Jane Bos. Interprètes : Max Dearly, Huguette Duflos, José Noguéro, Henri Rollan, Roger Legris, Catherine Fonteneg, Charpin, Pauline Carton, Madg Berry, Hélène Pépée, Jean Madsan. Studios : Paramount SaintMaurice. Son : Optiphone. Production : Claude Dolbert. Edition : Vierès Film. CARACTERE DU FILM. — Une jolie pièce due à Lucien Descaves fait évoluer une trentaine de jeunes étudiants universitaires dans une pension où la présence d’une jolie femme troublera leur adolescence émerveillée. La sensibilité de la pièce est très habilement conservée dans le film qui confirme chez son réalisateur Jean Vallée, des dons et un talent que Les Hommes sans Nom avait déjà fait remarquer. Le Cœur ébloui est une œuvre toute de tact, d’émotion et de pudeur, fort bien jouée par d’excellents comédiens. Il constitue le type même du film bien français, très soigné et basé sur une œuvre sincère. SCENARIO. — La Pension pour étudiants en mathématiques, tenue par Mlle Cléringer, se trouve bouleversée à la rentrée des classes par la présence de sa jolie nièce : Madeleine, une jeune veuve qui remplace sa tante malade. Tous les jeunes étudiants sont amoureux d’elle. Un, entre autres, le sentimental Abel Morin qui tente de s’empoisonner par désespoir. Un autre, René Arnal a essayé de l’oublier dans les bras d’une maîtresse, mais le soir de la mobilisation, engagé comme tous ses camarades, il avouera son amour à la charmante Madeleine qui lui accordera ce que sa jeunesse menacée réclame. Et la guerre emportera tous ces êtres pleins d’espérance. TECHNIQUE. — Dans cette bande psychologique faite de nuances sentimentales, Jean Vallée a introduit un style de plans indicatifs d’états d’âmes. La caméra d’Agnel et Douarinou est très animée, et les scènes ne sont jamais immobiles. Bonne photographie, éclairages parfois originaux. Nous avons vu une copie un peu hâtive. Dommage. Son de qualité, quoiqu’on ait Visage du Monde Exposition 1937 (A) Film de Georges Jury-Rony. Nous venons de voir le premier film du Magazine périodique de Jury-Rony consacré à l’Exposition Internationale de 1937. C’est une heureuse réussite dans le genre du reportage complet, sur une question donnée. G. Jury-Rony a fort intelligemment fait précéder le film sur l’Exposition de 1937 d’une sorte de rétrospective des anciennes expositions internationales faites en France, et ce par l’agrandissement miraculeux d’estampes, gravures, se référant à toutes ces Expositions. Ainsi voit-on revivre par le dessin la Galerie des Machines, le Palais de l’Industrie, la construction de la Tour Eiffel, la Grande Roue, les deux Palais... Après ce préambule aussi instructif qu’amusant, le film s’ouvre sur les harmonieux châteaux d’eaux de l’Exposition, et JuryRony a conduit son voyage dans un ordre topographique en parlant d’un point précis, à la Concorde et en suivant les pavillons par le déroulement normal de l’itinéraire. Une partie réservée à la Féerie nocturne de l’Exposition satisfera les plus blasés en matière d’images prises la nuit et reflète bien la splendeur des éclairages de cette Exposition de la Lumière. Les visites aux pavillons et aux ensembles des pays, ainsi que la substantielle présentation de l’elfort français dans tous les domaines sont parfaitement figurées dans ce film accompagné d’une musique charmante, et très bien commentées par M. Teysseire. — x. — dû forcer l’enregistrement pour les scènes de M. Dearly. Le dialogue est émouvant. L’ensemble se ressent d’une certaine rapidité de travail et d’un montage un peu lent. INTERPRETATION. — Max Dearly, avec son autorité, joue le répétiteur Géodosias, et José Noguéro s’affirme comme un comédien de race, sobre et pathétique. Huguette Dullos est toute grâce, Roger Legris joue avec talent un difficile personnage d’amoureux désespéré. Pauline Carton, Mady Berry, Catherine Fonteney sont, comme toujours, excellentes. Deux figures qui révèlent des dons : Hélène Pépée et un inconnu : Jean Madsan, étudiant très naturel. Charnin n’a qu’une scène, mais la joue bien. Quant à Henri Rollan, il marque intelligemment un personnage ingrat de fiancé. — x. — Les Femmes collantes Vaudeville (A) Origine : Française. Réalisation : Pierre Caron. Auteur : Jean de Létraz. Décorateur : J. Douarinou. Opérateurs : Willy et Ribault. Musique : Vincent Scolto. Interprétation : Henri Garat, Mar g. Moreno, Armand Bernard, Josseline Gaël, Mona Goya, Betty Stockfeld, Michèle Béryl, Jane Fusier-Gir, Marcel Vallée, P. Stéphen, Jean Tissier, Duvaleix, Denise Clair, Monique Monnier, Willy Leardy. Studios : Eclair d’Epinay. Enregistrement : Caméréclair. Production : Société Film Les Femmes Collantes. Edition : C.U.C. CARACTERE DU FILM. — Ce film est d’une franche gaieté, et fait pour amuser, il contient assez d’éléments plaisants, vivants, élégants pour constituer le type même du film bouffon réussi. C’est, à peu de choses près, la pièce de Jean de Létraz qui a été portée à l’écran, mais sur un rythme souple et avec des trouvailles cinématographiques. L’aventure de ce jeune et séduisant notaire qui se trouve à la mairie avec quatre mariées à la fois, plaira sûrement à de nombreux publics qui estiment ce genre de sujets et ces effets incontestablement comiques provenant du vaudeville classique. SCENARIO. — Un jeune et sémillant notaire ne sait rien refuser aux femmes. C’est ainsi que, nanti d’une maîtresse anglaise, championne de billard, et d’une autre maîtresse, sa soubrette, il est fiancé à une riche veuve, et à une jeune fille de famille avec qui il soupire de vivre tranquillement. A la mairie, quatre mariées en grande toilette blanche, avec leurs quatre demoiselles d’honneur assiégeront successivement le malheureux tabellion qui rusera et finira par épouser sa fiancée préférée. TECHNIQUE. — Remarquons les efforts de Pierre Caron pour transformer le vaudeville en comédie, au moins dans la moitié de son film. Les décors de Douarinou sont clairs et fort élégants, et pour certaines séquences, on note un effet heureux d’enchaînés par déplacements d’appareils sur différents décors ajustés l’un à l’autre. Bonne photographie un peu blanche toutefois. Musique aimable. A signaler le bel effort pour montrer des toilettes féminines soignées et élégantes. INTERPRETATION. — L’interprétation est dominée par Le Secret des Chandeliers Comédie (G) Origine : Américaine. Met. en scène : George Fitzmaurice. Interprètes : William Powell, Luise Rainer, Robert Young, Frank Morgan, Maureen 0’ Sullivan, Henry Stephenson. Edition : M.-G.-M. Une intrigue politique, se doublant d’une intrigue amoureuse, voici quel est le caractère de cette production mouvementée qui transporte le spectateur, en compagnie des héros du film, dans plusieurs capitales européennes. A Vienne, des conspirateurs polonais chargent le baron Wolensky de remettre au tzar une lettre le sommant de gracier un de leurs compatriotes. Pour transporter ce document, Wolensky le dissimule dans le pied d’un des chandeliers qu’il doit emporter à Saint-Pétersbourg. L’autre chandelier abrite l’arrêt de mort du baron qu’y a déposé une jeune femme, agent secret de la Russie. Ces précieux objets ayant été dérobés, les deux messagers rivalisent de ruse et d’adresse pour rentrer en leur possession. Au cours de leurs recherches, un sentiment tendre naît entre eux. Enfin, les documents étant à nouveau entre leurs mains, la jeune femme détruit l’arrêt de mort de Wolensky, le prisonnier polonais est gracié et le tzar se montre magnanime envers ces deux êtres qui pourront s’aimer librement. La réalisation de cette œuvre est très réussie et riche en détails attrayants. C’est un film plaisant, auquel un bon doublage conserve tout son charme. Le spirituel William Powell interprète son rôle avec son habituelle finesse; sa partenaire. Luise Rainer, lui donne la réplique, tantôt avec légèreté, tantôt avec une émotion qui atteint par endroits au pathétique. — G. quatre femmes jolies et bien habillées. Une actrice qui a le don comique : Mona Goya, en fait cependant un peu trop dans son personnage de soubrette incandescente. Betty Stockfeld est toujours très belle, Josseline Gaël, charmante, Michèle Béryl manque de personnalité. Henri Garat est gentil, mais rappelle mal ses succès d’antan. Marcel Vallée, Marguerite Moreno sont sobrement comiques. Armand Bernard exagère ses mimiques ahuries. Gentille figuration où se détache Monique Monnier.