La Cinématographie Française (1938)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Il rxxXXXXXXXXXXXXXlXXXXXXJ CiNÉfl^ggRAPHIE tXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX; L’ARME LA PLUS FORTE “LE CINÉMA” La plus forte pour le temps de paix, naturellement. Le mot est de Mussolini. Sans doute, son expression est un peu grandiloquente. Mais il se grave bien dans les mémoires; il est surtout bien encourageant, bien autrement excitant au travail que ce texte des décrets-lois qui détaxe au poids la pellicule que les cinégraphistes français peuvent parvenir à exporter ! Les images inscrites sur le ruban de celluloïd portent avec elles au loin des pensées souvent fortes. Armes légères et sûres, bien faites pour des conquérants latins. Qu’en faisons-nous ? De bonnes choses. Notre production a repris un fameux départ. Tous les studios sont pleins. Colin-Reval signalait hier que vingt films ont été commencés depuis le 1 mai. Cela correspond à cinquante millions d’investissements, à une activité plus grande que celle de Hollywood pendant le même temps. La quantité crée la qualité. Nos équipes de production, entraînées depuis trois ans, confirmées par leurs succès de l’an dernier, sont en pleine forme. Chacun fait son métier avec aisance et bonne humeur. Les esprits sont libres, la technique sûre, la création prompte. La quantité crée aussi la variété, qu’exige le Spectacle pour ses programmes. Vingt films, vingt producteurs. Vingt sujets étonnamment divers, soignés comme des fleurs uniques par ces jardiniers jaloux ! Pour créer, il est bon d’être fiers et d’être seuls; du moins d’imaginer qu’on l’est. * * * Ainsi donc, nous aurons de nouveau cette année une production de grands films digne de notre réputation. Comme « arme la plus forte », nos directeurs et nos exportateurs auront ce qu’il leur faut. Mais sauront-ils suivre le mouvement ? Il faut des recettes en France. Donc, hausser les prix des places. Il faut exporter intensément. Regrettons que le Ministère de la Propagande ait été supprimé avant de naître. Il eut pu nous apporter une aide efficace sur ce point. Nous devons prospecter à fond les marchés acquis, en sélectionnant les films et en soutenant les prix; former des débouchés neufs en favorisant les acheteurs qui veulent s’attacher à bien présenter nos films. Nous pouvons le faire seuls, si nos vendeurs sont ardents, avisés, et sages. Il y en a. Que les producteurs sachent les choisir. * * * Le mot de Mussolini, c’est le récent discours de M. Roger Weil qui m en a fait souvenir. Il l’a rappelé, à un déjeuner récent, à propos de la Presse filmée, qu’il préside. Et, en effet, les Actualités, dans la construction de « l’arme la plus forte », représentent la pointe acérée, qui atteint le plus vivement le spectateur devant l’écran, éveillant toute son attention et sa sympathie. Roger Weil est parvenu à établir, par Pierre Fresnay et Kim Peacock dans Alerte en Méditerranée un miracle de patience, des rapports continus entre les Administrations et son Syndicat. Citons-le : Si le fonctionnement des Services d' Actualités s'est perfectionné, la compréhension apportée par les Pouvoirs publics à l'importance de notre tâche s'est également améliorée. Depuis une année, nous avons été heureux d'enregistrer des progrès en ce sens. La Commission Inter-ministérielle des Actualités nous a permis d'exposer certaines de nos idées et de les faire aboutir. C'est ainsi que pour la première fois en France, le Ministère de la Marine, pour ne signaler que cet exemple, a fait effectuer à Villefr anche une sortie de la Flotte, uniquement en vue des prises de vues cinématographiques destinées à nos journaux. Pourquoi avons-nous obtenu ce résultat ? Parce qu'on commence, chez nous, à se rendre compte que la Propagande est aussi nécessaire à l'Etat qu'à une grande industrie ou à un grand commerce. Déjà, de grands Etats nous ont montré la voie. Il faut nous y engager. L'Amérique, pour ne parler que d'elle, l'a fort bien compris. Elle n'a pas de meilleur commisvoyageur que le cinéma. Quelles magnifiques prises de vues, quelles belles images et que de beaux tableaux nous pouvons faire avec l'Armée, l'Aviation, la Marine, pour les Finances et le T ourisme ! Quel Pays s'y prête mieux que le nôtre ? Nous sommes tous ici. Messieurs, pleins de cette ardeur et de cette bonne volonté dont vous avez besoin. Comprenez-nous et laissez-nous notre liberté d'information qui nous est indispensable. Nous sommes assez sages pour nous censurer nous-mêmes. Nous l'avons démontré. Pour la conquête des marchés nouveaux, les documents d’actualités partent en avant-garde. Nous pouvons compter qu’à la suite de Roger Weil, les Pouvoirs publics aideront à les enrichir. Cependant, craignons qu’en