La Cinématographie Française (1938)

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85 PROBLEMES ACTUELS La stabilité que le Cinéma en France cherchait depuis vingt ans semble acquise en 1938. Les problèmes qui se posent au sujet de cette industrie ne sont plus : Comment faire de bons films ? Comment obtenir un équipement correct pour tous les théâtres ? Comment enseigner à chacun son métier ? Nous avons atteint la phase de bon rendement d’une entreprise où toutes les machines et tous les ouvriers sont en place. Sur un plan dix fois moins grand, car notre population urbaine, cliente des théâtres cinématographiques, se chiffre au plus à dix millions de spectateurs, nous avons retrouvé la situation enviable que le Ciné ma Américain nous offrait en modèle : une production nationale honorable et un marché qui en paye les dépenses. LA FOLIE DES SALAIRES Nous avons déjà remarqué que le théâtre, toujours brillamment actif chez nous, apporte au cinéma un recrutement excellent d’artistes et d’écrivains de scénarios et de dialogues. Comment cette abondance de bons réalisateurs ne nous fait-elle pas échapper à la folie des salaires ? Nous apprenons chaque jour avec un nouvel étonnement que tel jeune premier. par P. -A. HARLÉ au métier à peine formé, exige (et obtient!) 300.000 francs pour un rôle de six semaines ; que tel metteur en scène reçoit une somme double pour son travail de réalisation ; que quinze jours d’un auteur de dialogue sont payés plus de cinquante mille francs. En vérité ce dangereux excès ne se produit en France qu’à la suite de ce qui est fait dans les autres pays, et notamment à Hollywood, suivi par Londres. La folie des salaires des vedettes et du haut personnel est une plaie internationale. C’est sur le plan international que la raison doit agir. En effet, puisque Hollywood donne