La Cinématographie Française (1938)

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90 □E ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ai\EWEfmR/iPHiE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ LES PROBLÈMES ACTUELS E Quels sont-ils ? Quelles solution! Folie des Salaires Trop de Salles Bas Prix des Places Taxes et Patentes UNE ENQUÊTE DE LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE Pourquoi les taux écrasants des patentes de certaines vilies ? demande M. Roger Weil~Lorach Prenez tout d’abord ce tableau de quelques taux de patentes pavées par les directeurs. Centimes Augmentation 1938 le franc 1938 sur 1937 en % : Paris 13.4U 37.44 La Patente devrait ressort ir à Paris pour tous les Etablissements à 65 % du loyer. Aubervilliers 24.41) 41.87 Rouen 22.10 25.58 Asnières 20.30 49.27 Colombes 17. » 16.45 Romans 18.20 16.67 Le Havre 15.70 8.28 Grenoble 15. » 24. » Clichy 13.80 12.20 Lyon 12.40 15.89 Boulogne-sur-Seine 12.20 19.61 Lille 11.20 28.45 Marmandc 1 1.20 45.50 Nancy 10.30 6.19 Pourquoi Aubervilliers paye-t-il 24,40 plus 41,87 % d’augmen tation (c’est-à-dire plus que le loyer !) et Colombes 17 plus 16,45 % seulement ? Asnières 20,30 plus 49,27 % et Clichy 13,80 plus 12,20 seulement ? La charge des patentes est écrasante dans certaines villes, parce qu elle a été établie à l’origine comme utilisant des locaux peu importants, tandis que maintenant les salles sont extrêmement vastes et que les bases d’imposition n’ont pas changé depuis 1914 : Bases injustifiées. Applications fantaisistes. Notre Chambre Syndicale Française des Directeurs de Cinémas (63, Champs-Elysées) à la suite du rapport Imbert présenté à son Assemblée générale de décembre, a immédiatement entrepris les démarches nécessaires auprès de la Commission des Patentes. Elle est heureuse de voir maintenant d’autres groupements s’en inquiéter à sa suite. C’est l’un des problèmes les plus graves, car les impositions totalisent ainsi, pour les grandes salles, au rendement maximum, 43 % des recettes. Ce qui produit un déficit continu, insurmontable. M. DODRUMEZ, distributeur M. CHABERT, exportateur M. KAMENKA, producteur UN BON FILM FRANÇAIS S’AMORTIT EN FRANCE LA COULEUR C’EST L’AVENIR — Mais oui, des films ayant pour base un excellent scénario, peuvent très bien s’amortir en France. Mais il ne faut pas, pour cela, négliger le film international, avec grosses vedettes. La couleur, c’est l’avenir. Mais pour l’instant ça ne justifie pas le prix que coûte un film en Technicolor. La couleur ne fera pas venir plus de monde, surtout si l’on augmente le prix des places à l’occasion d’un film en couleurs. Il faudra d’abord que le prix de revient des films en couleurs soit diminué. Les vedettes françaises sont payées en surenchères, étant donné leur nombre restreint. Mais, même très demandées par l’étranger, elles sont payées trop cher. Nous sommes obligés de passer par elles, c’est bien, mais où s’arrêteront leurs exigences 7 Demanderont-elles le million, comme une ou deux paraissent vouloir le faire ? LE FILM FRANÇAIS DE QUALITE N’A PAS DE CONCURRENCE REVISONS LES PRIX DES PLACES — Et d’abord, laissez-moi vous dire ceci : le film français de qualité n’a plus de concurrence sur son propre marché. Mais l’augmentation des prix de revient de films n’est pas proportionnée avec les recettes. En contre-partie, il faudrait une révision du prix des places. Elle s’impose, et l’on doit envisager le contrôle des recettes. Je suis sûr que cela assurerait de 30 à 40 % en plus. Au contraire, on ne parvient même pas à maintenir les recettes. Cette question de l’avilissement du prix des places est vitale pour la production et la distribution, et les cinémas qui pratiquent le « dumping » avec deux et trois films à des prix très bas devraient être mis à l’index. Quant à ce qui concerne le « film-annonce » payé, je croîs que la distribution a de plus grands problèmes à résoudre avant de s’occuper de questions aussi mesquines. LA VENTE DU FILM FRANÇAIS A L’ETRANGER DEPASSE TOUTES LES PREVISIONS IL FAUT DU FILM OPTIMISTE — • En tant qu’exportateur, vous me voyez particulièrement content. La vente du film français à l’étranger dépasse toutes les prévisions. De jour en jour, le film français prend une place prépondérante. Nous avons même regagné certains marchés, comme le marché égyptien qui nous était fermé jusqu’à présent. Les films qui « rendent » le mieux sont les films d’action, à tendances gaies. Le film pessimiste est demandé dans certains pays et repoussé par d’autres. Le film optimiste réussira toujours. J’aurai d’ailleurs bientôt à offrir à l’étranger un film de Jean Gabin Optimiste. Jean Gabin et Danielle Darrieux ont la plus grosse cote à l’étranger. Mais il faudrait que les producteurs aient le courage de former et de lancer de nouvelles vedettes. A cet égard, un film comme Entre des Artistes, où joueront de jeunes comédiens et comédiennes, sera d’un grand enseignement.