La Cinématographie Française (1938)

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rxx xxxxxxmxxxxxxxxxm CINE FR * 95 R A PHI E CXXXXXXXXXXXXXXXXX3LXZZ23 9b M. FRANK ROLLMER (R. A. C.) LES VEDETTES « INTERNATIONALES > SONT RARES POUR LE PRIX DES PLACES UNE DISCIPLINE SYNDICALE DOIT ETRE APPLIQUEE M. CHAUVIN (C.U.C.) IL FAUT AUGMENTER LE PRIX DES PLACES ET DIMINUER CELUI DES FILMS — Si l’on augmente le prix des places, les gens bouderont leur distraction favorite, viendront moins. Néanmoins, il faut faire quelque chose dans ce sens ; les prix de production ont doublé, et les prix des places dans les cinémas ont baissé ou n’ont pas augmenté. Je préconise l’augmentation par paliers. De plus, il faudra bien en venir à diminuer le prix des films, en diminuant celui donné aux vedettes. On peut très bien faire des films de qualité sans donner 600.000 francs à un seul artiste. La couleur sera peut-être l’avenir. Pour le présent, elle représente d’abord un capital formidable à investir... et ne justifie pas, par son mince attrait sur le public, une telle mise de fonds. Enfin, l’on devrait non seulement empêcher les cinémas de passer trois films, comme cela s’est vu, récemment, à Saint-Etienne, mais deux films. Il faudrait refaire des premières parties. Une fois le débouché créé, ces petits films s’amortiraient fort bien et permettraient d’essayer de nouvelles vedettes. M.J. FORRESTER, producteur IL FAUDRAIT ORGANISER L’EXPORTATION — Nous faisons de grands et de beaux films. On peut, maintenant, compter beaucoup sur l’étranger pour l’amortissement de notre production. Mais, il faudrait un organisme de distribution du film français à l’étranger, et ce pour 1 ensemble des producteurs. Il y aurait un représentant français dans chaque pays important. Est-ce impossible ? Les prix des acteurs sont prohibitifs, et la plupart sont trop payés en proportion de leur cote commercial* La couleur ne menace pas en France. La dépense est trop lourde. Il faudrait des laboratoires spéciaux. M. ROBERT AISNER (Héraut) IL FAUDRA LANCER DE NOUVELLES VEDETTES — Nos grands films ont de plus en plus de valeur internationale. Les prix à l’étranger augmentent pour la marchandise française, que l’on sait « de qualité ». Mais il est scandaleux de voir une telle importance accordée aux acteurs. Le jour où les producteurs, les distributeurs et les directeurs de salles accepteront de « lancer » de nouvelles vedettes, nous verrons les noms à gros cachets perdre un peu de leur cote, et leurs titulaires baisser leurs prétentions. Mais nous seuls, producteurs, ne pouvons nous passer des vedettes, puisque les distributeurs et les exploitants nous les réclament. La pellicule est trop chère de 50 %. La couleur ? J’y vois le cinéma de l’avenir. J’espère bien être en mesure de produire l’un des premiers films français en couleurs, quand Technicolor sera suffisamment outillé pour faire du tirage en France, — La couleui ? Mais, il semble que cela fatigue le public, tout au moins pour les films de long métrage. De plus, il n’y a pas affolement du public pour ce genre de films. Les copies sont coûteuses, leur passage est court à cause de l’extrême fragilité de la pellicule. On a pourtant installé en France, à Paris, un laboratoire qui serait destiné à traiter les copies sur procédé Technicolor. L’offensive est donc commencée, prudemment, pour forcer le cinéma français à faire du film en couleurs. Le marché extérieur marche très bien, mais les vedettes « internationales » sont rares. C’est là une des causes de leurs exigences. On a laissé s’expatrier quelques-unes de fort importantes. Le problème de la production tient en deux points : veut-on faire du film d’art ? En ce cas, on peut se passer de vedettes très chères, et baser les capitaux uniquement sur la qualité du scénario et de la mise en scène Ou alors, s’en tenir à des films médiocres, mais relevés par le prestige de une ou deux très grosses vedettes. Hélas! Il apparaît que cette année, c’est surtout à la deuxième solution que les producteurs s’en soient tenus. Dans les questions intéressant la distribution, le film-annonce a de l’importance. Pour ma Affiche Pathé-Journal consacrée au reportage FranceAngleterre (Imprimée par la Cinématographie Française) part, je ne le fais pas payer. Mais j’estime que cela fait partie du matériel publicitaire au même titre que les affiches et les clichés. Et qu’il devrait donc être payé aussi logiquement par les clients. Pour le prix des places : une discipline syndicale devrait êjtire appliquée... et observée. Nous n’avons pas de Chambre Syndicale sérieuse, ou plutôt il y en a trop. Pourquoi pas une SEULE Chambre Syndicale, organe toutpuissant à laquelle obéiraient toutes sections : loueurs, distributeurs, producteurs, directeurs. Chambre qui ne serait composée que de gens du métier ayant fini leur carrière... des honoraires compétents. Ce serait l’idéal. En tout cas, il faut rééduquer le public. C’a été une mauvaise formule d’attirer le public en diminuant le prix. Il fallait augmenter les prix en faisant de gros efforts de lancement pour les bons films de qualité français. Malgré tout cela, le marché intérieur rend. Et tant de « combines » pourtant le rendent précaire, notamment les petits arrangements de certains directeurs, les films passés en doublage, les triples programmes à Paris et en province. C’est fou de penser que certains directeurs ont pu ainsi donner à la fois La Grande Illusion, Pépé le Moko, ou même trois grands films dont deux français. M. D’AGUIAR (Gray-Film) LE PRIX DES PLACES EST SCANDALEUX — La couleur ne révolutionnera sûrement pas le public. Celui-ci veut, avant tout une bonne histoire, bien racontée, avec un artiste ou plusieurs artistes qu’il aime. Pour le prix des places, il est scandaleux de penser qu’au lieu de l’augmenter, dans certains cas, notamment en province, et dans les cinémas, genre actualités, on les diminue tout en pratiquant le dumping de deux et trois films. La majorité des spectateurs de cinéma est composée de gens qui ont bénéficié des lois sociales, et furent augmentés dans la proportion de 30 à 40 %. Pourquoi n'accepteraient-ils pas de payer un peu plus cher leurs distractions, surtout le cinéma qui constitue leur principal spectacle ? M. ANDRÉ HUGON, producteur NON, JE NE CROIS PAS ENCORE A LA COULEUR — Non, je ne crois pas à la couleur avant quelques belles années au moins pour la France qui n’est pas industriellement préparée à faire du film en couleurs. Néanmoins, je peux vous annoncer qu’une société industrielle pour le développement et le tirage des films en couleurs vient d’ouvrir un laboratoire en France, pour traiter tous les procédés, aussi bien Technicolor que les procédés allemands et français.