La Cinématographie Française (1938)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

124 »♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cilNÉl^fflK&RAPHit FBfiJTpfjSE permet de corriger, dans une certaine mesure, les défauts plastiques susceptibles d’atténuer leur charme. « Quels que soient les efforts faits par les Américains, ils n’arrivent pas, cependant, à imposer une mode, même à l’aide d’un film de propagande aussi soigné que V ogues 38 et c’est toujours Paris qui continue à donner l’impulsion créatrice en cette matière. On imagine aisément, dans ces conditions, le rententissement et l’influence mondiale qu’aurait un film français de la même veine que Vogues 38, se déroulant dans nos milieux de couture. « Chez nous, le couturier manque de certains éléments et de l’autorité absolue indispensable pour mener à bien sa tâche. Les Américaines plus minces, plus élancées, plus sportives, sont plus faciles à habiller que les femmes françaises; c’est une question de race. Les vedettes d’Hollywood, habituées à la discipline, acceptent sans aucune discussion ce que le couturier a créé à leur intention tandis qu’à Paris, nos artistes veulent nous imposer leur goût personnel, plus ou moins heureux, et, souvent mauvais juges en la matière, infligent à toute une production leurs erreurs ou leur manque de discernement. « De la discipline et de plus larges moyens financiers sont donc indispensables, à mon avis, pour permettre d’améliorer la question si longtemps négligée de la mode dans les films, question dont on ne peut mer l’importance. L’écran montre, en effet, la qualité du couturier et, en accentuant tous les détails, souligne les malfaçons et les défauts d’une robe faite à l’économie avec des matières de médiocre qualité. « Les progrès du film en couleurs tendent à donner aux toilettes une place de plus en plus importante au cinéma; c’est grâce à ce procédé qu’il sera enfin possible au couturier de faire une oeuvre complète et de participer, en tant que coloriste, à la beauté et à l’harmonie des images. Lorsque les productions en noir et blanc seront remplacées par des film;en couleurs, ce qui doit arriver dans un avenir pro chain, les cinéastes ne pourront plus négliger l’élément vestimentaire et le créateur des toilettes féminines, travaillant en liaison avec le décorateur, deviendra enfin un des collaborateurs indispensables du metteur en scène ». Très intéressé personnellement par toutes les questions ayant trait au cinéma, Marcel Rochas a b’.en voulu me confier, pour terminer, qu’il caressait le projet de réaliser prochainement dans sa propre maison, un film d’amateur de format réduits en couleurs, constituant un premier documentaire personnel sur la mode pari . sienne. ❖ * ❖ Afin de répondre à Marcel Rochas qui se plaint du manque d’autorité des couturiers auprès des artistes, nous avons consulté quelques-unes de nos vedettes les plus élégantes sur ce sujet délicat. Toutes, en effet, semblent mettre un point d’honneur à choisir elles-mêmes les toilettes qu’elles porteront dans les films. Que ce soient Annabella et Edwige Feuillère, qui ont l’habitude de confier au dessinateur Jacques Manuel le soin d’esquisser les robes appropriées à chacun de leurs films, ou bien Marcelle Chantal, qui laisse souvent cette mission à J. K. Benda, ou bien encore Jacqueline Delubac et Elvire Popesco, qui s’adressent pour cette question à leurs couturiers habituels. Les artistes que nous venons de citer ont prouvé maintes fois qu elles avaient un goût très sûr et nous ne pouvons qu’approuver leurs choix. Nous tenons cependant à attirer l’attention de toutes les vedettes sur l’intérêt qu’elles ont à faire confiance au couturier et au dessinateur qu’elles ont chargé de ce travail délicat. Les résultats qu’elles obtiendront de cette manière seront certainement parfaits si elles se sont adressées à de grands spécialistes de la mode, dont le seul souci est de mettre en valeur leur silhouette, G. Turquan. Jacques Manuel a dessiné, à l’intention d’Edwige Feuillère, cette toilette vaporeuse. D’Amérique nous vient cet amusant modèle que l’cn peut voir dans Vogue 38.