La Cinématographie Française (1938)

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126 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ cirsiEr FR^ 3I*R\PHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ AGRICULTURE Production régulière Politique d’ équipements Le Service cinématographique du Ministère de l’Agriculture et la Commission permanente du Cinéma agricole, dont l’action est déterminée par une loi (5 avri' 1923), sont en possessmn d’une doctrine, et de moyens financiers satisfaisants dans une large mesure, bien qu’ils soient passés depuis quelques années de 2 millions à 800.000 francs. (L’Etat s’est en effet avsé de pratiquer une « dérivation » sur le Pactole du Pari-Mutuel.) La moitié est affectée aux subventions d’achat d’appareils, un quart à l’achat de copies, un quart à la commandite ou la subvention de films nouveaux. Le Service, en ce moment, poursuit le renouvellement en format de 1 6 mm. d’une partie — la meilleure — de sa cinémathèque, en raison de la vogue, à présent déclarée, du format réduit. Il opère également la sonorisation de quelques-uns de ces films. Outre le dépôt central du Ministère, à Paris (installé au Musée pédagogique de la rue d’Ulm) , quelques dépôts régionaux répondent plus vite aux demandes particulières de certaines régions. Toutes les Ecoles pratiques d’Agriculture (au nombre de 43), et les Grandes Ecoles (au nombre de 6) sont équipées depuis plusieurs années. Pour la production des films, le Ministère s’adresse, de façon générale, à un producteur (M. Jean Benoît-Lévy, M. Bastardie, la C. U. C., etc...) qui étudie, met au point et réalise le film avec un professeur qualifié. — Il s’est ainsi formé, en fait, un petit groupe de réalisateurs, sinon spécialisés, du moins réellement avertis. Parfois le Ministère achète un film « du commerce », lorsqu'il s’en rencontre de satisfaisant. Le Ministère de l'Agriculture, ainsi, fait à l'Industrie toute sa part, se bornant à placer auprès des cinéastes reconnus, un spécialiste qualifié. Réalisation, tirage, etc..., sont assurés par l’Industrie elle-même. La circulation des copies toutefois échappe aux distributeurs et est assurée par les moyens dont dispose l’Administration : Cinémathèque centrale de l’Enseignement, dépôts régionaux dans les Ecoles d’Agriculture ou les Offices. DEFENSE NATIONALE Une Organisation modèle 1° Guerre. — Institué en 1923 et relevant de l’Etat-Major de l’Armée, le Service cinématographique de l’Armée, que dirige depuis sa fondation le même officier, le commandant Calvé, fonctionne avec un haut rendement. Le cinéma est intimement intégré dans l'instruction militaire; des séances de projection ont lieu quatre ou cinq fois par semaine dans les unités; c’est bien là un modèle d'emploi rationnel du cinéma. Cinq cents postes de projection éouipés (35 mm., muets généralement) ; 4 ou 5 millions de mètres de pellicule de films techniques et de films lactiques en service et en circulation continuelle; un corps d’officiers et de sous-officiers spécialement instruits faisant fonction d’opérateurs, de surveillants, de contrôleurs des appareils et des dépôts de pièces de rechange; notamment un millier de sous-officiers de carrière Dr Comandon — Deux Amibes se disputent et avalent une Algue instruits au métier d’opérateurs de cabine et renouvelés à raison de 100 par an, venant accomplir un stage au Centre du Boulevard Mortier?, enfin, à ce Centre même, un groupe d’officiers et de sous-officiers attachés à la préparation des films, à la prise de vues (y compris le dessin animé et les parties au ralenti) et éventuellement, pour tels films confidentiels, aux travaux de laboratoire : tel est le schéma du Service cinématographique de l’Armée. Ce service assure les mêmes travaux pour les films « confidentiels » de la Marine et de l’Air. Mais dans la très grande majorité des cas, le Service recourt à l’Industrie pour les travaux de laboratoire et le tirage des copies. L’Armée tend à disposer, dans chaque corps, d’une série complète des films de son arme; déjà des films tels que la Section de Mitrailleuses, les Masques à Gaz, la Section au Combat... ont été effectivement fournis à toutes les unités disposant d’un poste (soit 500 copies...) . La circulation des films est assurée, bien entendu, par l’Armée elle-même, au moyen de soldats permissionnaires, ou d’hommes en mission. Le Service cinématographique de l'Armée a atteint ainsi un degré de développement considérable; les chefs d' Etat-Major, conscients de son efficacité, le protègent, le soutiennent, le développent. Moins nécessaire serait assurément la reprise M.Jean Brérault — “En Haute-Provence et dans la plaine du Bas-Rhône”, un Gardian en Vaccarès de productions purement éducatives, telles que Le Système solaire. Les Saisons, que l’Armée ! peut aisément trouver dans le commerce (Atlantic Film, M. Jean Pamlevé ont réalisé des films sur ces sujets...) ; de tels films, dont la Cinéma , thèque centrale de l’Enseignement possède le répertoire, peuvent toujours, le cas échéant, être modifiés, complétés sur tel point particulier de l’exposé. 2° Marine de guerre. — La Marine nationale utilise le cinéma à la fois pour l’instruction mihtaire des équipages, pour leur instruction générale « post-scolaire », et pour leur divertissement. Tous les services à terre en France et aux colonies, et tous les navires disposent d un appareil (16 mm. sonore) : soit quelque 150 équipements. Un Service central d’achat achète, chaque six mois, un lot de films de divertissement, des documentaires, des films d’éducation générale (tels les (( Trois minutes » d’Atlantic film, ou les films scolaires de M. J. Brérault...) . Les films d’instruction militaire — d’enseignement technique et par spécia'ités, — sont préparés par le Service cinématographique de la Rue Royale et parfois réalisés par luimême; souvent aussi ils sont commandés dans l’Industrie, selon les nécessités ou les convenances. Ici encore, le cinéma est appliqué avec une compréhension juste et étendue de son pouvoir, avec logique et avec confiance. 3° Air. — Le Ministère de l’Air utilise très largement le cinéma : soit pour la propagande aéronautique générale auprès de la jeunesse — qu’il faut non seulement induire à « s’engager dans l’aviation », mais surtout familiariser avec l’idée aérienne; soit pour l'instruction militaire dans les formations de l’Armée de l’Air. Pour la propagande, une cinémathèque a été constituée, avec des films « du commerce » quand il s’en rencontre de satisfaisants (tels le Parachute, d’At'antic film, ou les films d’initiation de M. Jean Laffrav) ; ou avec des réalisations entremises par le Service lui-même : par exemple le film récemment achevé sur la Construction des Modèles réduits: soit enfin en apportant son concours — mais non financier — à des cinéastes ayant fourni un projet de film intéressant et agréé... Des copies des films d’Air-France ont été achetées. Cette forme de propagande est très active et s’exerce dans toutes les circonstances possibles; ce mouvement correspond à 500 films prêtés entre octobre 1937 et uiin 1938... Pour l’instruction militaire, une douzaine de films déjà ont été réalisés dans les douze premiers mois d’activité du Service. Un nombre important d’autres sont en cours de réalisation ou d’étude: ils sont réalisés au Service même, et tirés en 1 6 mm. Ceux qui concernent les matériels secrets sont développés et tirés aux ateliers du Service cinématographique de l’Armée; en tous autres cas, ces travaux sont confiés à l'Industrie. Les 5 Ecoles d’Aéronautioue (Paris. Versailles, Istres, Cazeaux, Salon) sont éomnées en 35 mm. ; une centaine d’appareils Debrie 1 6 mm. sonores formera l’équipement des unités de l’Armée de l’Air.