La Cinématographie Française (1938)

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»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ i 27 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦y Nous allons voir que ce développement étendu et cohérent fait contraste avec l’état actuel du cinéma scolaire proprement dit : celui de l’Education nationale. Quelques indications recueillies de-ci de-là, dans les documents parlementaires notamment (dans ces inépuisables mines de renseignements complets que constituent les débats et rapports du Parlement) , dans des dossiers privés, dans les comptes du crédit d’outillage national, etc..., amènent à penser que les trois ministères de la Défense nationale affectent à leurs services cinématographiques un montant qui ne doit pas être inférieur à 3 ou 4 millions. L.’ Agriculture dispose de 800.000 fr. Nous verrons, par la suite de l’enquête, que l’Education nationale dispose officiellement de moins de 50.000 francs! Assurés de leurs finances et en possession d'une organisation , soutenus po r des chefs clairvoyants et confiants, le cinéma militaire, comme le cinéma agricole, non seulement rendent effectivement pour l'instruction et les autres objets tous les services qu'on est en droit d attendre d'eux, mais ils représentent pour l industrie un un élément d'activité considérable. EDUCATION NATIONALE Multiples initiatives individuelles Un nombre considérable d appareils acquis par les écoles ou les éducateurs; un nombre non moins considérable de films achetés; une I confiance affirmée par un nombre très grand de maîtres dans la valeur pédagogique du film — et, de la part de beaucoup d'éducateurs, de l'enthousiasme même — tel est le premier aspect du cinéma scolaire. 20.000 écrans scolaires Le nombre des appareils qui ont été achetés, depuis quelque vingt-cinq ans, ne doit pas s’élever à moins de 20.000 : de tous formats, de toutes marques, de toutes qualités... Soit : environ 10.000 appareils standard (dont la moitié peut être, de qualité mécanique inférieure, doit être abandonnée au « tas de ferraille ») ; 10.000 ou 12.000 Pathé-Baby (9,5 mm.) au moins; environ 300 ou 400 appareils de 1 6 mm. (la plupart muets) et autant de 1 7,5 mm., la plupart sonores... Mais, achetés, dans beaucoup de cas, par les maîtres eux-mêmes, ces appareils sont plus ou moins « déclarés » dans les statistiques, qui, en fait, n’en annoncent que 7.000 : chiffre, on le voit, très inférieur à la réalité. Des milliers de kilomètres de films On sait aussi que beaucoup d’écoles possèdent des collections importantes de films PathéBaby, qui sont vendus par bobines de 1 0 ou 20 mètres; encore actuellement, des séries de 200 ou 300 bobines se vendent fréquemment. Le plus souvent, ils n’ont pas d’idée pédagogique à la base; ils répondent à la formule des films « dont on peut tirer enseignement ». Ils apportent dans la classe, sinon l’exposé méthodique et cinématique de tel sujet précis des cours et des programmes, du moins les aspects du vaste monde, et ils révèlent aux enfants les M. Jean Painlevé Crabes et Crevettes, un fort grossissement. spectacles de la nature et ceux de l’activité des peuples et des métiers, parmi lesquels i's vont bientôt, à leur tour, se trouver lancés. Etablis avec des documents déjà amortis, ils peuvent être offerts à bon marché. Il est fait également appel aux coHections « éducatives » analogues de Pathé, de Gaumont, etc... Les films d’instituteurs cinéastes-amateurs Il faut aussi parler de l’activité considérable d’instituteurs cinéastes-amateurs, individuels, ou groupés, opérant en 9,5 mm. Telle la Coopéra Atlancic Film Marcel de Hubsch : Trois Minutes : le Transsaharien. tive interscolaire du Jura, qui rayonne sur tous les départements de l’Est; ou le groupement de M. Boyau en Gironde; ou celui qu’avait développé M. Fresnay à Saint-Paul de Vence (plus attaché d’ailleurs au système de « l’imprimerie à l’école » qu’au cinéma) , etc... Dès 1921, ce mouvement était très actif et des films. dont certains tiraient des copies, circulaient d écoles en écoles. Le plus souvent toutefois, ces bandes-amateurs, prises sur pellicule réversible, sont utilisées directement par l’auteur luimême. Il existe à Paris une Association des Instituteurs cinéastes-amateurs qui a constitué un petite cinémathèque. Un certain nombre de ces instituteurs préfèrent ouvertement le film au tableau noir ou aux manuels. Il n’existe pas de fédération nationale qui réunisse leurs efforts, leurs initiatives, leur expérience aussi, et leurs films — voire même redresse leurs erreurs. — Une tentative vient seulement d’être faite pour organiser un groupement général de tous les Usagers du Cinéma Educateur, de tous formats. M. J. Brérault, M. Cochin, M. Berthelin s’efforcent de réunir leurs collègues; mais leur Fédération n’a pas pour objet de créer une cinémathèque; elle se cantonne sur le plan moral. Les films pédagogiques Les films « spécifiquement pédagogiques » édités par certaines firmes, ont acquis une grande réputation; on connaît ces réalisations, très remarquables, de M. Jean Brérault pour le premier degré, de M. Ponchon pour le second degré, de M. Marc Cantagrel pour l’Enseignement technique. Et les films d’enseignement médico-chirurgical de M. J. Benoît Lévy, et les films d’Offices comme ceux de M. Lebrun de Nancy, de Mme Vergez1 ricom sur le Causse, etc... Ici, l’éducateur prépare son film avec un cinéaste, et ils le réalisent de concert; le « cas limite » est celui de M. Cantagrel, qui a acquis la pratique du métier cinématographique et qui, avec la collaboration d’un dessinateur émérite, M. Danil, établit des films de démonstration ou d’études industrielles réellement magistraux. Le « Centre de réalisation de films » du Conservatoire des Arts et Métiers, qu’il a d’abord dirigé, s’oriente actuellement dans une autre direction, qui l’a conduit — avec « l’Ecole saine et joyeuse » — à une nette régression; tant la coopération de l’éducateur et du cinéaste est nécessaire et doit être justement réglée. Or, ces films restent peu répandus. La Cinémathèque centrale de l’Enseignement (rue d’Ulm) en fait circuler quelques copies; des cinémathèques et des Offices régionaux en ont également acquis quelques-unes. Pourtant, leur valeur, attestée déjà par un nombre important d’épreuves, toutes concluantes, et de résultats, tous probants, a créé, en fait, une très grande « demande » ; mais... ! LE MUSEE PEDAGOGIQUE Nous étudierons plus en détail le rôle et l’action du Musée pédagogique et de la Cinémathèque centrale de l’Enseignement, de la rue d’Ulm. Les séances qui sont données périodiquement à la salle de projection du Musée pédagogique, où des personnalités de l’Enseignement, de l’Industrie, de la Presse (pédagogique ou d’information) se trouvent parfois réunies; tant de débats qui se sont intitulés là, sur des questions pratiques (celle des formats notamment.) ; les directives qu’il a su donner — ou suggérer — parfois (osons même dire souvent) pour la pré