La Cinématographie Française (1938)

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152 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ r CIINE FR R/XPHIE SE EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXT3 çois Villon, Les Chevaliers de la Table Ronde. RKO annonce la production de 54 films dont les titres ne sont pas encore donnés. Cette compagnie, qui est en pleine réorganisation, a réalisé d'importants bénéfices avec ses circuits de salles. Le slogan de production de Warner Bros pour 1938-39 est « De l’action ». Cette compagnie a fait 5 millions de dollars de bénéfices en 1937, provenant plus des films musicaux de Diclc Powell, des histoires de gangsters et de crimes, que de ses films à tendance sociale. Parmi les films annoncés, Juarez avec Paul Muni, Hell’s Ketchen avec la troupe de gamins de Rue sans issue, quatre films avec Bette Davis, Boy Meels Cirl avec James Cagney, l’enfant prodigue qui a rejoint cette compagnie après deux ans d’absence. Le Loup des Mers, La Vallée des Géants (en Technicolor), Le Jardin de la Lune, etc... La production d’Universal Film est en complète réorganisation : son chef, Charles Rogers, a été « démissionné », et la raison de ce départ brusque est sans doute la perte de un million de dollars enregistrée au dernier bilan de cette compagnie. Après le succès des films de Deanna Durbin et du premier film américain de Danielle Darrieux, ces deux vedettes constitueront la grosse attraction de la production Universal de 1 938-39 : on annonce «trois» «Deanna Durbin» et «deux» Danielle Darrieux. La maison Columbia, qui se contente de quelques grands films par an — un Frank Capra et quelques bonnes comédies genre Cette Sacrée V érité — a fait 1 .300.000 dollars de bénéfices en 1937 ! Elle tournera 40 films en 1938-39. Le « gros morceau » sera le nouveau film de Capra : Y ou can t lal(e il n>ilh y ou, dont les interprètes sont Jean Arthur, James Stewart et Lionel Barrymore. A signaler une nouvelle comédie avec Irene Dunne, Billion Dollar Racket avec Edward G. Robinson, une comédie avec Jean Arthur et Cary Grant, une production de Rouben Mamouhan, un film avec Cary Grant et Marlene Dietrich, etc. Les projets des United Artists ne sont pas encore connus. Cette maison continuera à distribuer la production de Samuel Goldwyn, David O. Selznick, Walter Wanger et celle d’Alexandre Korda, auxquels il faut désormais ajouter celle de Hal Roach et de Edward Small. Republic Pictures, qui font désormais partie des « major companies » et de l’organisation Hays, annoncent un programme de 55 films qui coûteront 7 millions et demi de dollars. Si tous ces projets seront réalisés, la production américaine de 1938-39 comportera beaucoup plus de films spectaculaires avec du mouvement et de l’action que ce'le des années précédentes. Elle sera plus facilement exportable et pourra concurrencer plus aisément les productions nationales, spécialement la française et l’argentine. AUGMENTATION DES IMPORTATIONS DE FILMS ETRANGERS AUX ETAS-UNIS 183 salles donnent régulièrement, ou périodiquement, des films parlants étrangers. 2 1 6 films étrangers — dont 1 5 français — avaient été importés en 1937. Ce nombre augmentera cette année, tout au moins en ce qui concerne les films français. OU VA LE CINEMA AMERICAIN ? Devons-nous conclure ? Il y a des chances qu’après une saison difficile le cinéma américain réagisse et se mette à remonter la pente. Trop de problèmes de premier ordre sont en jeu, pour que l’on puisse affirmer ce qui va se passer. Nous avons essayé au cours de ce long article d’exposer impartialement et loyalement les différents aspects de ces problèmes. Pierre Autre. GRANDE-BRETAGNE Grâce i son nouveau statut le cinéma britannique reprend son essor Les Exploitants Anglais ont lutté courageusement pour leurs libertés Le Cinéma Britannique vient de passer des moments difficiles : il sort de maladie et n’est encore qu’en convalescence. Nous parlons ici de la production des films, qui a subi depuis seize mois la crise que l’on sait, et dont nous avons déjà parlé à maintes reprises dans ces colonnes. CE QU’EST LE NOUVEAU STATUT Le nouveau statut du cinéma britannique, promulgué pour une période de dix ans, est en application pour les distributeurs de films depuis le 1 avril dernier. L’entrée en vigueur va très certainement permettre une reprise de la production anglaise. Il était temps : à la date du 1 er avril il ne restait plus en activité que 3 % des 640 compagnies de production fondées au cours de ces dix dernières années, à la faveur du premier statut décennal de 1 927. Au 1 er avril, sur les 1 0.000 techniciens et travailleurs des studios britanniques, 8.000 étaient en chômage ; sur les 20 studios de la région de Londres, 5 seulement étaient ouverts mais en activité réduite. L’esprit du nouveau statut du cinéma anglais De gauche à droite: Basil Burron, administrateur, Elsie Cohen, directrice, et G. M. Hollering, administrateur de l’Academy Cinéma et du Berkeley Cinéma de Londres, le soir de la première du film français Le Roi, qui passe depuis 11 semaines à l'Academy. est le même que celui qui a animé les législateurs du premier « cinéma act » de 1927 : permettre et protéger le développement d’une production cinématographique nationale en GrandeBretagne. Est-ce à dire que ce premier plan décennal a échoué ? Ce serait une erreur de l’affirmer, et si à l’expiration de son application l’Industrie du Film Britannique s’est trouvée dans une situation critique, provenant surtout d’erreurs commises par les hommes qui avaient en charge la production, il n’en est pas moins vrai que des résultats tangibles ont été acquis : construction de studios modernes, formation d’équ'pes de techniciens avertis et d’ouvriers spécialisés, et enfin réalisation d’un certain nombre de films, de La Vie privée d'Henry VIII à La Reine Victoria et aux 39 Marches, qui ont prouvé que l’on pouvait faire du bon cinéma en Angleterre. Le nouveau statut du cinéma anglais est basé sur les mêmes principes que l’ancien : obliger les distributeurs à éditer, les exploitants à projeter un certain pourcentage de films britanni