La Cinématographie Française (1938)

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155 rTTT T I I XXXXXXXXXXXXXZXX: CÎNÉN^gRAPHiE rxxrxxxxx Grâce à l’énergie de la C. E. A., et de son Président, Mr Kenneth Nyman, la K. R. S. devait être rapidement vaincue. Le public fut mis au courant des procédés d’intimidation dont se servait cette Association. Les arguments de la K. R. S. étaient les suivants : Les programmes sont trop longs et doivent être raccourcis • pour le bien du public et de l industrie. Un seul grand film par programme est suffisant pour le public anglais. Il est « anti-économique » de passer deux grands films de classe « A » dans un même programme. On donne trop au spectateur pour son argent. La K. R. S. est bien qualifiée pour juger la classification des films pour tous les territoires anglais. Il y a actuellement manque de films, et cette crise rend la politique du double programme impraticable. Le prix de la production a augmenté, par suite principalement de l'élévation des salaires, et aussi du fait de la demande du public pour des spectacles de qualité supérieure. A ces arguments la C. E. A. répondit : Le public est habitué aux doubles programmes et désertera les cinémas si ces programmes deviennent « squelettiques ». Les distributeurs ne peuvent impartialement classer leurs propres films. La politique du « grading » inflige au public un mauvais film sur deux, et encore à condition que tous les films « A » soient bons, ce qui est peu probable. Seulement 1 1/2 % de ï élévation du prix de la production peut être attribué à l'augmentation des salaires. Les autres 98 1/2 % de cette élévation est due au gaspillage et aux émoluments ridicules payés aux Directeurs des Compagnies, Producteurs, Vedettes, metteurs en scène, et écrivains. La K. R. S. est en train d'essayer de faire payer aux spectateurs anglais la folie de Hollywood, au l eu d'essayer de réorganiser la production américaine sur une base saine. Les Distributeurs américains (sauf 20 th Century Fox) composant la majorité des membres de la K. R. S., les films Britanniques risquent de subir un traitement de défaveur et seront le plus souvent placés dans la catégorie « B ». Il n'y a pas un tel manque de film qui puisse justifier de pareilles méthodes dictatoriales. Le système du grading n'est qu un nouveau moyen pour pressurer le marché britannique. C’est sur ce marché que Hollywood réalise ses bénéfices, et chaque année près de deux milliards de francs sont retirés du marché anglais par les Producteurs américains. La local on des films aux Etats-Unis est 10 % moins chère qu'en Grande-Bretagne. Le fait que la 20 th Century Lox, représentée par Prank L. Harley, et les grandes maisons de distribution britanniques de John Maxwell (A. B. P. C.) et C. M. Woolfe (General Lilm Distributors) ne faisaient pas partie de la K. R. S. fut une des causes de l’échec des reven. dications de la K. R. S. D’autre part, tous les chefs des grands c.rcuits, ayant à leur tête Mr Nyman et la C. E. A. combattirent avec véhémence et courage, de telle sorte que le « grading » a été abandonné après une courte tentative d’application qui n’a pas duré un mois. LE PROBLEME DE LA « REDUNDANCY » Le problème de la « redundancy » ou « surabondance » des salles dans le même heu, se pose en Grande-Bretagne de façon chronique depuis plusieurs années. Il est étudié de façon générale dans une autre partie de ce journal. Aucune solution n’a encore été apportée à ce problème, et les Associations d'Exploitants n’ont pu obtenir qu’il fasse partie du nouveau statut du cinéma. LES FILMS CONTINENTAUX EN GRANDE-BRETAGNE Au cours de cette saison un fait très important s’est produit : le développement de la projection des films continentaux en version originale dans les cinémas anglais, non seulement dans les salles spécialisées du West End, mais aussi dans certaines salles de quartier et de province. C’est le film français qui est le bénéficiaire de cette innovation grâce à sa qualité. Pierre Autre. GRAND SUCCÈS DU FILM FRANÇAIS LE FILM NATIONAL EST L’ESPOIR NATIONAL Amsterdam. — Ces derniers trois mois ont en un résultat très avantageux en ce qui concerne les films français. Le succès de ces derniers a été éclatant et nous n’hésiterions pas à dire que l’industrie française l’a emporté sur Hollywood. Il est facile de remarquer que la France possède actuellement les meileurs metteurs en scène comme Duvivier, Siodmak, L’Herbier, Gréville, Chenal et Tourneur, etc... Les artistes français sont de plus en plus estimés chez nous. Qu’on nous cite les noms de Darrieux, Jouvet, Blanchar, Baur (très connu), Francen, etc., et tout le monde vous parlera d’eux avec enthousiasme et en connaissance de cause. Quant au film allemand, il donne surtout des impressions de la haute société ou de la petite bourgeoisie, tandis que le répertoire j français (comme l’esprit français) est beaucoup plus étendu et nous donne des films d’une grande valeur artistique. Un Carnet de Bal a été prolongé plusieurs ! fois à la campagne (ce qui n’arrive jamais). En Hollande, on ne connaissait pas Sacha Guitry. On a représenté quelques pièces de théâtre de cet acteur si fécond, mais son humour n’était guère compris par le public hollandais. Depuis, nous avons vu Le Roman (De notre Correspondant particulier.) La nouvelle et magnifique salle à la Haye, le Métropole Palace qui a projeté plusieurs films français. Voici affiché Naples au Baiser de Feu.